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A quoi reconnaît-on l’humanité en chaque homme ?

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« Termes du sujet: HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ».

Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. I - LES TERMES DU SUJET Deux termes semblent redondants dans le sujet, mais ils ne le sont pas : "homme" et "humanité" sont deux niveaux d'une même réalité. Le niveau particulier, souligné par le mot "chaque", est ce qu'il est grâce à la présence en lui d'un niveau universel, l'unique humanité ou essence humaine attribuable à chaque homme. Ce sujet demandait sans doute de s'interroger sur l'existence d'une telle essence universelle de l'humanité, mais il demandait d'abord, en admettant cette essence, de s'interroger sur ce qui permet de VOIR DANS un homme, c'està-dire dans son existence particulière, la manifestation de cette universalité. II - ANALYSE DU PROBLÈME L'analyse du problème pouvait cependant, au moins au début de la réflexion, prendre une direction inverse, mais complémentaire. Au lieu de poser d'emblée l'idée d'une humanité essentielle et universelle, on pouvait se demander, en adoptant une démarche empiriste et ascendante quels sont les traits particuliers d'un homme ou des hommes qui permettent de forger un concept d'humanité. Dans cette perspective, la DÉFINITION de l'humanité est étroitement conditionnée par la DESCRIPTION des hommes particuliers, au lieu de procéder A PRIORI. III - LES GRANDES LIGNES DE RÉFLEXION Un tour d'horizon, voire une énumération, des réponses possibles permettait de poser les bases d'une problématique. Des réponses classiques se présentent : d'abord, la tripartition de l'homme selon la SENSIBILITÉ, l'IMAGINATION ou l'AFFECTIVITÉ, enfin la RAISON. Ensuite, la bipartition selon la CONNAISSANCE -homme théorique-, et l'ACTION- la praxis humaine, voire tripartition, si l'on ajoute le pôle indépendant de la CRÉATION ARTISTIQUE. Enfin, on pouvait adopter une classification culturelle, recoupant les attributions du "PROPRE DE L'HOMME" : le rire, l'attitude religieuse, l'art, la technique, certains sentiments considérés comme dominants : orgueil, ambition, goût du pouvoir, compassion, amour ... IV - UNE DEMARCHE POSSIBLE Muni de ces premières analyses, une réflexion nouvelle devenait possible : il est fort possible que l'assignation de l'humanité de l'homme à partir d'une qualité bien déterminée soit vouée à l'échec. Pour le prouver, il suffit de remarquer que la PRIVATION ONTOLOGIQUE ou l'absence de telle ou telle propriété ne suffise pas à conclure qu'on n'a pas affaire à un être humain. Un homme privé de toute créativité esthétique, voire de toute sensibilité esthétique -on ne s'interroge pas ici sur le caractère accidentel ou non d'une telle privation- reste un être humain. Autrement dit, il se pourrait que l'humanité de l'homme repose dans une QUALITÉ INDÉFINISSABLE, et donc INSAISISSABLE, mais qui traverse tous les aspects que peut avoir un être humain. La difficulté était alors de la dégager, de la faire apparaître, pour la faire reconnaître en chaque homme. Un plan se dessinait alors : A - LES DEUX GRANDES REPONSES "CLASSIQUES" 1 - Réponse en extension : L'homme est homme par la somme originale, et unique dans la création, de traits ou de propriétés.

La distinction. »

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