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A quoi peut-on reconnaître un chef d'oeuvre ?

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« Discussion : Le jugement esthétique est spécialement difficile à établir : les critères du beau, de l'originalité, de l'excellence sont rebelles à la définition.

« Définir l'oeuvre d'art, c'est lui substituer une convention.

» Georges Braque. Le chef d'oeuvre n'est souvent pour nous que ce que les autres avant nous ont défini comme chef d'oeuvre.

En ce sens il faut faire appel à la philosophie, à l'histoire de l'art, à la littérature, à la sociologie et à plusieurs disciplines qui se croisent en un certain point et tentent de dire ce qui caractérise l'oeuvre d'exception. Suggestion de plan : Première partie : Les critères du jugement artistique La véritable question qui pose problème est de savoir quels sont les critères à partir desquels on peut discerner une oeuvre d'art.

Car la difficulté que l'on pourrait rencontrer à définir un chef d'oeuvre est interne à la question de l'art lui-même. Le fondateur de l'esthétique, Baumgarten, voulait tenter de définir les critères par lesquels on peut porter un jugement sur l'art. Tout d'abord avant de parler de chef d'oeuvre, il faudrait tenter de trouver les clefs qui permettent de parler tout simplement d'art.

Kant dans Critique de la faculté de juger entame un travail similaire.

Il lui faut donc définir le champ à partir duquel on sait que l'on est confronté à une oeuvre d'art.

Dans un premier temps, Kant montre que l'art doit être gratuit, c'est-à-dire qu'il ne doit avoir aucune utilité en dehors du plaisir.

Si l'art, comme un objet, avait une fonctionnalité alors il serait asservi.

Puis, dans un second temps, il insiste sur le point le plus important à savoir que l'art doit faire appel au plaisir.

Aucun sentiment négatif ne doit être lié à l'art, il ne doit appartenir qu'à un seul jugement particulier : le plaisir.

Kant, Critique du jugement : « L'art ne veut pas la représentation d'une belle chose mais la belle représentation d'une chose ». Deuxième partie : Le sublime Pour Kant, le jugement sur le sublime nous rattache à l'infinité de la raison et à la supériorité de notre destination morale.

Le jugement « cela est sublime » diffère du jugement sur le beau en ce qu'ici l'objet, par l'infinité de sa grandeur (une pyramide par exemple) ou de sa puissance (une tempête), sublime mathématique et sublime dynamique, se réfléchit dans notre faculté de juger en entraînant un sentiment quasi simultané de peine et de plaisir.

Peine parce que, à la différence de ce qui se passe dans le jugement sur le beau, l'imagination est ici forcée d'éprouver ses limites.

Plaisir parce que cette même infinité semble une présentation d'une Idée de la raison, présentation qui nous rappelle, comme une fulgurance, notre destination morale, notre appartenance simultanée au monde nouménal de la raison théorique et de la raison pratique, qui veut saisir l'infinité de la nature comme un tout ou l'absoluité du devoir, capable de dominer les intérêts et les plaisirs.. »

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