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Les palissades analyse Mme de Lafayette, La Princesse de Clèves

Publié le 09/11/2022

Extrait du document

« Le début de l’extrait présente Monsieur de Nemours comme un chevalier endurant des épreuves pour rejoindre sa bien-aimée : il franchit les « palissades » « fort hautes », placées pour « empêcher qu’on ne pût entrer », et ce parcours est qualifié de « difficile ».

Le personnage s’inscrit dans la tradition de l’amour courtois ; ses qualités de courage et d’endurance, qui lui permettent de venir à bout des obstacles, se rattachent également à une conception traditionnelle de la virilité.

En outre, la Princesse semble ainsi presque barricadée : la conquête que va entreprendre Nemours est érotisée puisqu’elle aboutit au dévoilement du corps presque dénudé de la femme qu’il aime. Ces obstacles surmontés, accéder à Madame de Clèves devient facile : la « lumière » et les « fenêtres » « toutes » ouvertes semblent une invitation. La vue de Madame de Clèves et de son « admirable beauté » transforme le valeureux galant en un spectateur immobile, figé par la surprise et l’émotion. Cette première vision par Nemours de la Princesse, partiellement dénudée et sans apprêts, puisqu’elle n’a « rien sur sa tête et sur sa gorge », et que « ses cheveux » sont « confusément rattachés », dégage beaucoup de sensualité. La scène est une véritable mise en abyme : chacun est regardé sans savoir qu’il l’est, puisque Nemours observe la Princesse alors qu’il est lui-même espionné à son insu.

Le lecteur se trouve en position surplombante dans ce jeu des regards. On peut noter que, tout au long du texte, le lexique du regard est omniprésent. Le verbe « voir » apparaît à huit reprises. L’intimité de la Princesse (l.

14-27) La.... »

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