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TEXTE 1 Mme de Lafayette, "Le Discours de Mme de Chartres à sa fille", Analyse Linéaire

Publié le 18/04/2022

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lafayette

« Analyse Linéaire 1 Madame de Chartres, qui avait eu tant d'application pour inspirer la vertu à sa fille, ne discontinua pas de prendre les mêmes soins dans un lieu où ils étaient si nécessaires, et où il y avait tant d'exemples si dangereux.

L'ambition et la galanterie étaient l'âme de cette cour, et occupaient également les hommes et les femmes.

Il y avait tant d'intérêts et tant de cabales différentes, et les dames y avaient tant de part, que l'amour était toujours mêlé aux affaires, et les affaires à l'amour.

Personne n'était tranquille, ni indifférent ; on songeait à s'élever, à plaire, à servir ou à nuire ; on ne connaissait ni l'ennui, ni l'oisiveté, et on était toujours occupé des plaisirs ou des intrigues.

Les dames avaient des attachements particuliers pour la reine, pour la reine dauphine, pour la reine de Navarre, pour Madame, sœur du roi, ou pour la duchesse de Valentinois.

Les inclinations, les raisons de bienséance, ou le rapport d'humeur faisaient ces différents attachements.

Celles qui avaient passé la première jeunesse et qui faisaient profession d'une vertu plus austère étaient attachées à la reine.

Celles qui étaient plus jeunes et qui cherchaient la joie et la galanterie faisaient leur cour à la reine dauphine.

La reine de Navarre avait ses favorites ; elle était jeune et elle avait du pouvoir sur le roi son mari : il était joint au connétable, et avait par là beaucoup de crédit.

Madame, sœur du roi, conservait encore de la beauté, et attirait plusieurs dames auprès d'elle.

La duchesse de Valentinois avait toutes celles qu'elle daignait regarder ; mais peu de femmes lui étaient agréables ; et excepté quelques-unes qui avaient sa familiarité et sa confiance, et dont l'humeur avait du rapport avec la sienne, elle n'en recevait chez elle que les jours où elle prenait plaisir à avoir une cour comme celle de la reine. Toutes ces différentes cabales avaient de l'émulation et de l'envie les unes contre les autres : les dames qui les composaient avaient aussi de la jalousie entre elles, ou pour la faveur, ou pour les amants ; les intérêts de grandeur et d'élévation se trouvaient souvent joints à ces autres intérêts moins importants, mais qui n'étaient pas moins sensibles.

Ainsi il y avait une sorte d'agitation sans désordre dans cette cour, qui la rendait très agréable, mais aussi très dangereuse pour une jeune personne.

Madame de Chartres voyait ce péril, et ne songeait qu'aux moyens d'en garantir sa fille.

Elle la pria, non pas comme sa mère, mais comme son amie, de lui faire confidence de toutes les galanteries qu'on lui dirait, et elle lui promit de lui aider à se conduire dans des choses où l'on était souvent embarrassée quand on était jeune. Introduction : Mme de Lafayette née en 1634 est une femme de Lettres francaise qui publie en 1678 La Princesse de Clèves anonymement.

Celui-ci narre l’histoire de la Princesse de Clèves, épouse du Prince de Clèves pour lequel elle nourrit une tendresse sincère.

La rencontre avec le duc de Nemours constitue un véritable coup de foudre mais Mme de Clèves se refuse à lui jusqu'à la fin du roman.

Dans ce passage, la Princesse de Clèves apparaît à la cour comme un personnage exceptionnel.

Sa mère la met alors en garde des dangers que peut provoquer la cour. COMMENT MME DE LAFAYETTE PAR LE BIAI DE MME DE CHARTRES PROPOSE UNE CRITIQUE DE LA COUR ? 4 mouvements : ● Le préambule général sur les affaires de la cour (“Mme de Chartres ….” à “des plaisirs ou des palais”) ● La logique clanique de la cour (“Les dames avaient…”à “comme celle de la Reine”) ● La galanterie de la cour (“Toutes ces différences.." à “n’etaient pas moins sensibles”) ● Les conseils de Mme de Chartres à sa fille (“Ainsi il y avait…” à “on était jeune”). »

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