LA CÉLÉBRATION DU MONDE , texte 4 George Sand, Histoire de ma vie
Publié le 23/06/2023
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LA CÉLÉBRATION DU MONDE , texte 4
George Sand, Histoire de ma vie
Introduction
George Sand, nom de plume d’Aurore Dupin, est une grande romancière du XIXème
siècle.
Femme libre et indépendante, elle consacre une grande partie de son œuvre à défendre
les droits des femmes.
Dans Histoire de ma vie, publié en 1855, elle raconte les étapes de son existence.
Dans cet
extrait, elle revient sur un épisode de son adolescence, alors qu’elle vit à Nohant, chez sa
grand-mère, alors chargée de son éducation.
Elle évoque notamment sa curiosité pour tout ce
qui l’entoure, son énergie vitale et son goût pour la liberté.
Lecture du texte
Enjeu : En quoi cet extrait autobiographique constitue-t-il une célébration de la liberté?
Mouvements: À la l.
10, une phrase-pivot J’aimais la solitude de passion, j’aimais la société des
autres enfants avec une passion égale conditionne le découpage du texte en 2 mouvements:
- Ainsi de la l.1 à 10: la liberté est vécue comme une expérience individuelle.
- De la l.10 à la fin: la liberté devient une expérience collective.
1) La liberté vécue comme une expérience individuelle
- Dans le 1er mvt, George Sand décrit donc son besoin de liberté, qui semble vital aux
prémisses de l’adolescence.
Dès la 1ère phrase, l’emploi des temps du passé ainsi que
l’omniprésence des marques de la 1ère personne du singulier (à travers les pronoms je, me
et les déterminants possessifs ma grand-mère, ma personne, mes vêtements) confirment la
dimension autobiographique du texte, puisque la narratrice porte un regard rétrospectif sur
son enfance.
- Ainsi, elle mentionne d’abord les adultes chargés de veiller sur elle, à savoir, sa grand-mère
et Rose, une servante.
Ces 2 personnages sont sujets des verbes me laisser courir et
m’abandonnait, ce qui témoigne ici de leur position d’autorité mais aussi d’une certaine
bienveillance, puisque les adultes semblent avoir compris le besoin de liberté de la jeune fille
et n’entravent pas son épanouissement.
En même temps, les adverbes de temps enfin et peu
à peu suggèrent que cette liberté a été durement acquise, sans doute grâce à la persévérance
et au caractère affirmé de l’enfant.
- On remarque que ce désir de liberté est associé à un besoin vital d’évasion, d’espace, une
attirance vers l’extérieur.
Ainsi, le champ lexical de la nature avec les termes grand air (l.1),
le jardin, la campagne (l.9) apparaît dès la première partie de l’extrait.
De plus, la nature est
personnifiée et sujet de verbe d’action : la nature me poussait (l.3).
La jeune fille semble
animée par une force qui la dépasse, par un besoin impérieux.
Son désir de liberté est assimilé
à une urgence vitale.
De la même façon, la comparaison animale comme un poulain échappé
(l.10) montre à quel point la liberté est associé au monde extérieur et au contact avec la
nature.
- Ensuite, la narratrice insiste particulièrement sur la liberté physique, sur la liberté exigée
par son corps.
Elle emploie ainsi de nombreux verbes de mouvements, comme courir(l.2)je
courus, je m’agitais (l.5), je sautais (l.8), j’allais m’ébattre (l.9) qui indiquent l’importance
accordée au corps, au besoin de dépense physique.
- Cependant, dans le vie de la jeune fille, l’activité liée au corps coexiste avec l’activité liée à
l’esprit.
On le perçoit par exemple dans la proposition l.4-6: ces deux années , celles où je
rêvai et pleurai pourtant le plus, furent aussi celles où je courus et je m’agitai davantage.
Le
parallélisme de construction et l’adverbe pourtant soulignent l’opposition entre des verbes
liés aux émotions, à l’imagination et des verbes de mouvement.
De même, dans la phrase
suivante, le GN Mon corps et mon esprit, sujet du verbe pronominal se commandaient
insistent encore sur cette dualité, ce désir de liberté à la fois physique et spirituelle.
- Dans tous les cas, le comportement de l’adolescente semble dicté par un sentiment
d’urgence, d’effervescence.
En effet,le vocabulaire lié à l’énergie parcourt l’ensemble du
passage: inquiétude, fièvre, passion, dévorais les livres…
- Enfin, on remarque que le pronom personnel je est sujet de la plupart des verbes dans ce
mouvement,....
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