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Explication linéaire n°14: Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne : Préambule et 4 premiers articles

Publié le 07/02/2023

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« Explication linéaire n°14: Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne : Préambule et 4 premiers articles Introduction: Olympe de Gouges est une autrice engagée, dont les écrits reflètent ses nombreux combats pour l'égalité et la justice non seulement entre les êtres humains, mais aussi entre les hommes et les femmes.

en 1791, Olympe de Gouges rédige une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, texte engagé faisant pendant à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, adoptée le 26 août 1789.

Elle y rappelle à l'Assemblée nationale la nécessité d'une réelle égalité entre les sexes pour permettre un gouvernement et une société équilibrés.

Ce texte est, ce qu’elle nomme « Préambule » et les quatre premiers articles Comment, à travers la réécriture d’un texte juridique, Olympe de Gouges affrmet-elle un projet féministe mais aussi humaniste ? Nous montrerons d’abord que ce texte est un préambule, puis les articles sont écrits au féminin. I. Premier mouvement : le préambule (l.

1-12) A.

Un début efficace (l.

1-2) Ce préambule dessine le projet d'Olympe de Gouges : mettre au devant de la scène les femmes, « représentantes de la Nation » (l.1), revendiquant leur liberté d'expression.

Le début du texte fait écho à l’ouverture de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen , mais Olympe de Gouges remplace la formulation « Les Représentants du Peuple Français » par une énumération ternaire : « Les mères, les filles, les soeurs » (l.1).

On remarque que l’autrice met en avant la dimension familiale de la communauté féminine, qu’on pourrait rapprocher de la sororité.

Cela traduit sa volonté de rappeler aux hommes la place si proche occupée par les femmes dans leur vie.

De plus, l'emploi du terme « Nation », au lieu de « Peuple », invite les hommes à tenir compte davantage des acquis de la Révolution, qui devraient les amener à accepter l’idée d’égalité.

Olympe de Gouges unit ainsi les femmes aux concepteurs du texte et en fait leurs égales selon la nature. B.

Un détournement accusateur et polémique de La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (l.2-10) En remplaçant l’énumération « l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de l’homme » par « l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de la femme » (l.2), Olympe de Gouges met en valeur le fait que les femmes sont omises de la Déclaration de 1789.

Elle revendique une prise en compte des droits des femmes. Les droits qui vont être énoncés par la suite sont caractérisés : « [elles] ont résolu d’exposer, dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaltérables et sacrés de la femme » (l.3-4).

L’énumération d’adjectifs permet de caractériser les droits des femmes et d’insister sur leur caractère fondamental.

Tout d’abord, cette déclaration doit rappeler les droits et les devoirs des femmes aux « membres du corps social » (l.5), c’est-à-dire à toute la société.

Par le parallélisme (« les actes du pouvoir des femmes, et ceux du pouvoir des hommes »), elle donne une portée universelle à sa déclaration.

Le texte marque nettement la volonté polémique d’Olympe de Gouges, par la comparaison établie entre les deux sexes. C.

Une fin de préambule provocatrice (l.10-12) La périphrase « le sexe supérieur en beauté comme en courage dans les souffrances maternelles » (l.10) fait référence aux expressions traditionnelles de « beau sexe » et de « sexe faible » pour désigner les femmes : reprenant la première, elle dénonce la seconde en rappelant les souffrances de l’accouchement qu’endure toute mère, ce qui montre que les femmes ne sont pas un sexe si « faible » et fragile que ce que les hommes veulent bien croire.

Avec cette périphrase, l’autrice présente malicieusement la prérogative féminine de l’accouchement comme le signe d’une plus grande force.

Olympe de G opère ici un rééquilibrage argumentatif : si les hommes fondent leur supériorité sur la nature et la biologie , on peut prendre le même parti.... »

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