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« L’œuvre d’art a de la valeur par la puissance de sa fiction, puisqu’elle est fiction avant tout, puisqu’elle est une construction imaginaire. » Eugène IONESCO

Publié le 07/01/2023

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« COLLE FRANÇAIS : INTRODUCTION : STENDHAL décrit le roman comme « un miroir que l'on promène le long d'un chemin ».

Le lien qu’il fait entre miroir et roman vient de l’idée que celui-ci reflète la réalité sans pour autant la retranscrire telle qu’elle est.

Ce décalage entre réalité et roman réaliste ouvre la voie à la fiction qui prend la place qui lui revient dans l’œuvre littéraire. « L’œuvre d’art a de la valeur par la puissance de sa fiction, puisqu’elle est fiction avant tout, puisqu’elle est une construction imaginaire.

» Eugène IONESCO Selon Ionesco, la valeur ou la qualité, de l’œuvre se trouve dans sa fiction, c’est-à-dire en ce qu’elle a de création imaginaire, d’irréel, qu’elle incarne avant tout autre chose et qui en fait sa puissance.

Cette création imaginaire prend place par différents moyens soit par l’auteur qui met en place la fiction dans le récit, par le narrateur ou le personnage plongé dans son imagination du réel qui est parfois fictive, ou par le lecteur invité à user lui-même de son imaginaire vis-à-vis de l’œuvre.

La puissance de la fiction dans l’œuvre d’art décrite par Ionesco montre l’effet considérable qu’elle produit, l’impact que la fiction a sur l’œuvre de laquelle découle donc sa valeur.

Tout œuvre d’art et donc littéraire détient une part de fiction voire incarne une construction imaginaire, une structure fabriqué à partir de bribes créatives de l’esprit, ce qui semble s’opposer à la réalité.  Quelle place pour la fiction qui s’impose dans l’œuvre littéraire, l’incarne et l’enjolive ? ILa part de fiction, d’imaginaire va de soi dans l’œuvre littéraire. IINécessité de l’artifice dans la construction imaginaire, la mise en place (structuration) d’images tirés du réel et donc le reflet du réel. IIIL’œuvre littéraire se construit sur ce paradoxe par la coexistence entre ces deux principes / idée. DÉVELOPPEMENT : ILa part de fiction donc de construction, d’imaginaire va de soi dans l’œuvre littéraire. 1) L’imaginaire permet l’imaginaire  L’imaginaire peut prendre place au travers d’un personnage afin de s’intégrer dans le roman tandis que le personnage se perd entre son imagination et sa propre réalité ( réel).  Mme Bovary, Gustave FLAUBERT : le personnage de Mme Bovary se perd dans ce qu’elle imagine de l’amour et tombe de désillusions en désillusions  la fiction du roman est aux prises de l’invention d’une autre fiction par le personnage  les imaginaires se mêlent et en créent un troisième, celui du lecteur. 2) L’imaginaire permet l’histoire  La part d’imaginaire voire de légendaire dans le roman apporte un fil conducteur au roman et lui permet d’avancer vers l’objectif, la visée du roman comme la morale de fin par exemple.  L’Alchimiste, Paul COELHO : cadre (géographique) réaliste MAIS rencontre avec personnages improbables (ex : vieillard : personnage légendaire « si vieux qu’il était déjà roi au temps de la Bible »)  la part d’imaginaire permet à l’histoire d’avancer et permet à Santiago de débuter sa quête et donc au roman d’atteindre son but (ici le principe philosophique). 3) L’Histoire permet l’imaginaire  La structure du récit par des faits historiques ouvre la voie à la fiction qui elle-même permet de clore la part d’Histoire tandis que sa construction fluidifie le rapport entre les deux.  La Princesse de Montpensier, Mme DE LAFAYETTE : la description de faits historiques dans le récit convoque la pensée / la réflexion par l’imagination ce qui permet au lecteur de s’intégrer dans le roman en incorporant à sa lecture sa conception de ce qui est dans l’histoire  La valeur du roman vient du lien rapproché entre lecteur et roman et donc imagination. IINécessité de l’artifice dans la construction imaginaire, la mise en place (structuration) d’images tirés du réel et donc le reflet du réel. 1) Le roman déconstruit pour mieux reconstruire  L’objectif du roman est de refléter le réel à travers l’imagination du lecteur par un choix de composition de son récit et non pas de le retranscrire.

Il déconstruit le réel et le reconstruit.  L’Assommoir, Émile ZOLA : l’auteur observe le peuple et rapproche le narrateur de ses habitudes comme leur langage qu’il choisit de faire partager au narrateur  Zola a fait le choix de mettre en lumière le langage du peuple (soit une réalité particulière) et de placer dans l’ombre la vérité du narrateur (soit une autre part du réel). 2) La poésie rallie le réel et l’imaginaire par sa structure  La poésie fait naître dans l’esprit du.... »

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