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Y a-t-il une logique de la nature?

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« Introduction : La nature n'est pas la campagne, elle est un ensemble de lois qui régissent les choses.

Ces lois constantes, nécessaires, expriment la régularité, la cohérence de la nature.

Mais peut on dire pour autant que la nature suit une logique ? La logique est une science purement formelle inventée par Aristote qui étudie les formes du raisonnement.

Elle explore les formes que peut prendre l'esprit, mais peut on dire que ce sont les formes de la nature, ou si parmi ces formes, l'une est l'expression de la nature elle même ? Les science découvrent les lois de la nature à la suite d'une investigation logique (hypothèsesexpériences/preuves).

Mais cet ordre que les sciences découvrent dans la nature n'est il pas seulement celui seul qu'elles sont capables de chercher, celui de l'esprit humain et non celui de la nature elle même ? Problématique : Nous découvrons une logique dans la nature, mais celle ci est elle celle de la nature même ou est elle propre à l'esprit humain ? I : La nature est l'ordre des choses. 1) « Les choses sont des nombres » disait Pythagore.

Constatant que les mathématiques pouvaient s'appliquer à l'espace dans la géométrie et ayant découvert des rapports mathématiques dans les gammes musicales, il pouvait croire à une harmonie mathématique du monde.

La nature, entendue comme le monde dans son ensemble a donc peut être une logique mathématique. 2) La science découvre une logique de la nature.

La science fonctionne en organisant logiquement des connaissances.

Les sciences de la nature révèlent un ordre naturel à travers des logiques de la nature qu'elles nous dévoilent. 3) La mathesis universalis.

Descartes rêvait d'une science basée sur la méthode hypothético-déductive des mathématiques.

Ce serait une science totalement à priori, déduisant la nature de quelques axiomes. La mathématique rassemble toutes les sciences où l'on étudie l'ordre et la mesure, indifféremment de leurs objets.

La science universelle qui rassemble toutes les autres sciences, qui n'en sont que les parties subordonnées, se nomme mathématique universelle.

Ce doit être la science la plus utile et la plus facile de toutes, n'ayant aucun rapport à un objet particulier. Les difficultés qu'elle renferme se trouvent déjà dans les autres sciences, puisqu'elle leur est commune.

Si cette mathesis universalis a été négligée par tous, c'est en raison de son extrême facilité.

L'ordre de la recherche de la vérité requiert pourtant de commencer par les choses les plus simples et les plus faciles à connaître, et de ne passer à un ordre plus élevé que lorsque toutes les difficultés auront été résolues.

Ainsi, on est sûr de ne jamais se tromper.

Parmi les sciences connues, seules l'arithmétique et la géométrie sont absolument certaines.

Quelle en est la raison ? Nous ne pouvons connaître que de deux manières : soit par l'expérience, soit par la déduction. Si l'expérience est souvent trompeuse, la déduction, qui consiste à inférer une chose à partir d'une autre, peut être manquée si on ne la voit pas, mais ne peut jamais être mal faite.

"Toutes les erreurs où peuvent tomber les hommes ne proviennent jamais d'une mauvaise inférence, mais seulement de ce qu'on admet certaines expériences mal comprises, ou que l'on porte des jugements à la légère et sans fondement." Arithmétique et géométrie sont les seules sciences qui traitent d'un objet simple et pur et qui n'admettent rien d'incertain : leur travail ne consiste qu'à tirer des conséquences par voie de déduction rationnelle.

Leurs erreurs ne peuvent procéder que de l'étourderie.

Elles doivent par conséquent constituer l'idéal des sciences pour leur rigueur, leur clarté et leur certitude. II : Impossibilité de savoir ce qu'est la nature au delà des formes de notre expérience et de notre esprit. 1) Les limites de l'expérience.

Les empiristes ont fait remarquer que nous ne connaissons le monde extérieur que par les impressions qu'il produit sur nos sens, l'image que nous avons de la nature n'est donc pas celle de la nature « en soi », mais telle qu'elle apparaît « pour nous ».

Ne pouvant pas connaître la nature elle même, nous ne pouvons pas savoir si elle a une logique propre. 2) La méthode expérimentale consiste à interroger la nature.

Mais nous ne trouvons alors dans la nature que ce que nous lui avons demandé.

C'est pourquoi selon Kant, la logique de la nature est celle des formes de notre esprit.

La logique de la nature est donc celle de la nature telle qu'elle est pour nous, nous ne pouvons pas savoir s'il y a une logique de la nature en soi.. »

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