« L’art imite la nature » ARISTOTE

« Cette formule d’Aristote a bénéficié d’une fortune certaine dans l’histoire de l’art, à contre-courant pourtant de ce qu’elle voulait dire.

Si l’on a pu comprendre que l’artiste devait se référer à la nature comme source d’inspiration, et voir dans l’excellence de l'imitation le critère de sa maîtrise, ce n'est pourtant pas à la production artistique qu'Aristote faisait ici référence, mais à l'univers de la tehhnè, celui de la production technique et artificielle, par opposition à la nature, phusis.

Pour lui, la nature désigne en premier lieu un principe interne de mouvement, de génération et de changement, une dynamique présente dans toutes les réalités du monde naturel.

Ce principe infère une causalité à quatre figures, la cause matérielle, la cause motrice, qui met en branle le mouvement générateur, la cause finale (qui détermine l'identité de ce qui doit advenir) et la cause.... »