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Y a-t-il des limites à une connaissance de l'homme par les sciences ?

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« Analyse du sujet : Le sujet prend la forme d'une question fermée : il s'agira d'y répondre par « oui » ou « non », avec les nuances qui s'imposent, de manière argumentée et en invoquant des références appropriées. La notion centrale est la science : celle-ci peut s'entendre en plusieurs sens. Premièrement, elle désigne un ensemble de disciplines (biologie, physique, chimie, sciences humaines, etc.). Elles sont chacune attachées à un ensemble de pratiques et méthodes différentes et portent sur des objets différents. Plusieurs catégories ou classements sont possibles : elles peuvent se distinguer en sciences de la nature (physique, biologie, etc.) et sciences de l'esprit (sociologie, histoire, etc.) ; Au sein d'une même science, on peut également distinguer l'approche fondamentale de ses applications.

Il est encore possible d'opposer les sciences exactes des sciences expérimentales. Deuxièmement, la science désigne le savoir au sens large. La caractéristique commune à ces deux acceptions de la science comme discipline et savoir est la prétention à dire le vrai Problématisation : Pour déterminer si la science est ou non limitée, il faut d'abord examiner quant à quoi elle pourrait l'être.

Si chaque science porte sur un objet, c'est-à-dire si elle est toujours science de quelque chose, alors une première approche consisterait à examiner si la science est ou non limitée quant au champ d'objets sur lequel elle peut porter. I – Tout peut-il être objet d'une science ? Par ailleurs, si les sciences ont pour but de dire la vérité sur les objets sur lesquels elles portent, il faut encore déterminer si elles peuvent en quelque sorte épuiser leur objet, c'est-à-dire le connaître complètement, ou si les savoirs qu'elles fournissent rencontrent une limite.

Pour répondre à cette question, il faut examiner les moyens à l'aide desquels une science connaît son objet et voir si ces moyens sont limités ou non. II – La science est-elle limitée par ses moyens ? Proposition de plan : I – Tout peut-il être objet d'une science ? Référence : Aristote, Seconds analytiques « L'universel, ce qui s'applique à tous les cas, est impossible à percevoir, car ce n'est ni une chose déterminée, ni un moment déterminé, sinon ce ne serait pas un universel, puisque nous appelons universel ce qui est toujours et partout.

Donc, puisque les démonstrations sont universelles, et que les notions universelles ne peuvent être perçues, il est clair qu'il n'y a pas de science par la sensation.

Mais il est évident encore que, même s'il était possible de percevoir que la triangle a ses angles égaux à deux droits, nous en chercherions encore une démonstration, et que nous n'en aurions pas une connaissance scientifique : car la sensation porte nécessairement sur l'individuel, tandis que la science consiste dans la connaissance universelle.

Aussi, si nous étions sur la lune, et que nous voyons la Terre s'interposer sur la trajet de la lumière solaire, nous ne saurions pas la cause de l'éclipse : nous ne percevrions qu'en ce moment il y a éclipse, mais nullement le pourquoi, puisque la sensation ne porte pas sur l'universel.

Ce qui ne veut pas dire que par l'observation répétée de cet événement, nous ne puissions, en poursuivant l'universel, arriver à une démonstration, car c'est d'une pluralité de cas particuliers que se dégage l'universel » Selon Aristote, il n'y a de science que par démonstration.

Or les démonstrations sont universelles.

Donc les objets des sciences sont les objets universels.

Mais comment distinguer les objets universels des objets particuliers ? Les objets particuliers sont ceux que nous percevons alors qu'il nous est impossible de percevoir un objet universel.

Par exemple, nous ne percevons pas la notion universelle de triangle mais toujours un triangle particulier sur lequel aucune démonstration n'est possible.

L'homme peut-il alors avoir une connaissance et produire des sciences, entendu qu'il ne peut pas percevoir l'universel ? Aristote affirme qu'il est possible de s'élever du particulier à l'universel par la répétition de l'observation.

L'homme peut donc par ce moyen produire une science, bien qu'il ne perçoive que le particulier. Par conséquent, ce qui peut être l'objet d'une science est ce qui se répète suffisamment pour que l'homme puisse multiplier les observations et élever son objet à l'universel afin d'en faire l'objet d'une démonstration.

Négativement, ce qui ne peut pas faire l'objet d'une science est ce qui ne se répète pas : c'est ce qu'Aristote appellera l'accident. S'il n'y a pas de science de l'accident et si l'accident existe bel et bien, alors tout ne peut pas être l'objet d'une science.

Or l'accident existe donc la science est limitée quant à son objet. Transition : Si l'accident existe, rien ne permet d'affirmer qu'il ne se produira pas dans l'avenir un grand nombre de fois, lui ôtant. »

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