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Vie et oeuvre d'Emmanuel MOUNIER et le personnalisme ?

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Né en 1905, Emmanuel Mounier est mort en 1950. Il fonda en 1932 le mouvement « Esprit » puis le Personnalisme. Il écrivit, entre autres: «Manifeste au service du personnalisme» (1936), «Révolution personnaliste et communautaire » (1936), « Liberté sous conditions » (1946), « Traité du caractère » (1946), « Le Personnalisme » (1949), « Feu la chrétienté » (1950), et en 1953 paraît, posthume, « L'Espoir des désespérés ».

Le personnalisme n'est pas un système, dit Mounier, c'est une attitude et une philosophie de l'existence ; c'est un humanisme, nouveau qui croit en une activité vécue et inépuisable d'autocréation, de communication et de réalisation en l'homme. Ces possibilités ont pour centre de diffusion ce qu'on appellera « La Personne » (« rien de ce qui l'exprime ne l'épuise, rien de ce qui la conditionne ne l'asservit »). Le personnalisme porte en lui-même non seulement la négation de l'individualisme (qui se complaît dans ce qu'il y a d'actuel en chaque homme), le refus du nihilisme (expression d'une ruine de la foi en l'homme), le refus de l'esprit de parti (générateur de haine), mais un appel aux hommes pour qu'ils « refassent la Renaissance » et qu'ils s'engagent dans la réalisation d'une humanité et d'un ordre social où s'épanouiront ces virtualités porteuses de valeurs.

« Né en 1905, Emmanuel Mounier est mort en 1950.

Il fonda en 1932 le mouvement « Esprit » puis le Personnalisme.

Il écrivit, entre autres: «Manifeste au service du personnalisme» (1936), «Révolution personnaliste et communautaire » (1936), « Liberté sous conditions » (1946), « Traité du caractère » (1946), « Le Personnalisme » (1949), « Feu la chrétienté » (1950), et en 1953 paraît, posthume, « L'Espoir des désespérés ». Le personnalisme n'est pas un système, dit Mounier, c'est une attitude et une philosophie de l'existence ; c'est un humanisme, nouveau qui croit en une activité vécue et inépuisable d'autocréation, de communication et de réalisation en l'homme.

Ces possibilités ont pour centre de diffusion ce qu'on appellera « La Personne » (« rien de ce qui l'exprime ne l'épuise, rien de ce qui la conditionne ne l'asservit »).

Le personnalisme porte en lui-même non seulement la négation de l'individualisme (qui se complaît dans ce qu'il y a d'actuel en chaque homme), le refus du nihilisme (expression d'une ruine de la foi en l'homme), le refus de l'esprit de parti (générateur de haine), mais un appel aux hommes pour qu'ils « refassent la Renaissance » et qu'ils s'engagent dans la réalisation d'une humanité et d'un ordre social où s'épanouiront ces virtualités porteuses de valeurs. Pour Mounier, la civilisation moderne est viciée par l'esprit d'abstraction des intellectuels depuis ses origines, « l'humanisme bourgeois est essentiellement fondé sur le divorce de l'esprit et de la matière, de la pensée et de l'action », et d'autre part il est empreint d'une « mystique de l'individu » grande cause de la décadence.

Le capitalisme, dans le même sens, a accentué l'isolement inhumain de chacun par le primat accordé à l'Argent, a divisé les hommes par l'esprit de revendication et le ressentiment, et a instauré un régime politico-économique injuste.

Le totalitarisme, aussi bien fasciste que communiste, dit Mounier, fondé sur la centralisation excessive, l'autorité absolue de l'État, la suppression de la liberté, est, une autre forme de la négation de la Personne, remplaçant la mystique de la masse parla mystique de l'individu.

Pour en sortir, il faut «deux prises de conscience simultanées » : le « réveil personnel » et le « réveil communautaire », qui sont deux « moments pédagogiques » qui jalonnent un mouvement de chacun et de tous, vers un ordre nouveau.

Ces prises de conscience sont solidaires, la personne se réalisant en chacun de nous dans la mesure où nous nous constituons comme membre et militant d'une « communauté personnaliste ». Il y a donc une dialectique concrète entre la constitution de la Personne humaine et celle des nouvelles formules socio-politiques qui dépasseront l'opposition capitalisme-communisme dans la visée d'une vie communautaire matériellement rentable et durable, et spirituellement enrichissante.

Ces nouvelles structures, Mounier les voit d'abord dans la suppression de la propriété privée, à laquelle on substituera la propriété communautaire, « la socialisation sans étatisation », et, politiquement, la « démocratie, organique » qui organisera les intérêts vivants, personnels et collectifs, des hommes, eux-mêmes intégrés à une société pluraliste, c'est-à-dire que les communautés en question pourraient avoir des structures différentes (tout en étant animées de la même foi personnaliste) selon les réalités géographiques, économiques, historiques et ethniques.

Cette visée « réaliste », Mounier la propose aux hommes de bonne volonté ; il leur demande un engagement personnel qui comporte une science de l'action, une abnégation toujours en alerte, un souci de sincérité spirituelle et d'efficacité matérielle. Derrière ces positions politiques, une conception philosophique plus générale se dessine dans les oeuvres de Mounier, une philosophie existentialiste de.

l'action.

Pour lui, l'homme prend conscience de soi et se réalise à travers la communication avec autrui et à travers la réalité objective, mais cette réalité extérieure et la nôtre propre ne se saisissent que par et dans « l'effort de métamorphose que nous exerçons sur elle ».

Cet effort de transformation comporte un effet négateur (négation et refus de l'état de fait, affrontement et protestation), un effet positif (réalisation de la Personne et organisation du monde) et un effet métaphysique (réalisation de l'être).

Il n'y a ni « homme intérieur » ni « réalité extérieure pure », la seule réalité est réalisation qui naît à partir de l'effort et de l'action (constitutive à la fois du moi et du monde) par lequel nous transcendons l'actuel (le moi et le donné) vers autrui dans l'Amour et la Générosité, vers la nature dans sa transformation par la Production d'ceuvre ou Travail, vers la société dans la réalisation de la communauté fraternelle.

Ainsi l'homme n'est authentiquement que dans l'action, mais cette action n'est valable et la vie n'est consistante que par l'Être qu'elle vise ; elles sont « mouvement vers un Transpersonnel qu'annonce à la fois l'expérience de la communion et celle de la valorisation ».. »

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