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Travailler est-ce perdre son temps ?

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« Analyse. · Le sujet que nous abordons ici nécessite une première définition, sommaire de la notion mise ne cause : le travail. o Le travail se définit comme suit : l'activité humaine intentionnellement destinée à transformer certaines ressources matérielles ou symboliques en vue de satisfaire directement ou non des besoins individuels ou collectifs.

Le travail est donc un outil crée par l'homme pour son usage propre.

Il doit donc permettre à l'homme de s'affranchir des aléas de la nature. · Cette définition, qui semble donner au travail un rôle important dans la vie de l'homme, est cependant à prendre au conditionnel, du fait même de l'étymologie du mot : Le travail vient du Latin Tripaliare, c'’est à dire tourmenter avec un instrument de torture. · L'idée de torture renvoi plus à une contrainte imposée et inutile.

Quand à savoir si l'on gagne du temps à être torturé… De plus, le travail est aussi considéré par les textes religieux comme une malédiction.

Le travail est une punition donnée par Dieu à l'homme pour avoir enfreint les règles.

Il devra donc travailler alors qu'il pourrait faire autre chose, passer son temps à des activités intellectuelles. · Ce rapport entre la pensée et le travail laborieux est d'ailleurs elle aussi très explicite.

La philosophie est selon Aristote la meilleure occupation que puisse connaître l'homme, la plus saine.

Mais la philosophie ne peut être pratiquée que par l'homme qui en a le loisir.

Ainsi, celui qui n'a pas à travailler a le temps de se consacrer aux choses importantes de la vie. · Mais, malgré cet aspect plutôt négatif du travail, nous devrons aussi rechercher en quoi le travail peut nous faire gagner quelque chose, peut nous éviter de perdre notre temps.

L'expression même de « perdre son temps » doit être mise en relief : On peut perdre son temps parce que l'on travail à survivre, comme un simple animal, mais on peut aussi perdre son temps parce que l'on ne fait, rien que l'on paresse. Problématisation. Travailler est laborieux, pénible.

Peut-être même vain.

Y a-t-il seulement une valeur créative dans le travail ? Travailler, est-ce perdre son temps, c'est-à-dire ne rien faire, ne rien créer ? Si le travail produit pour lui-même, mais pas pour nous, n'est-il pas perte de temps ? La pensée, créatrice, ne s'effectue-t-elle pas dans le loisir ? Mais le sens du mot travail ne se réduit pas au labeur physique.

Travailler, n'est-ce pas faire, ou être en train de faire ? Est-ce perdre son temps que de faire ? Alors que peut-il y avoir à gagner par le travail ? Proposition de plan. 1. Le travail est labeur, une punition.

N'est-ce pas là une entrave, un obstacle, qui nous empêche d'avancer, qui nous fait perdre notre temps ? · Le travail est premièrement définit comme permettant de ne pas dépendre de la terre pour assurer nos besoins.

Mais ce faisant, il la remplace.

Nous devons travailler pour survivre. · Ainsi, comme l'animal, l'homme doit-il assurer sa survie par le travail .L'animal ne travail pas, il chasse, court la nature à la recherche de sa nourriture.

Mais l'homme en est réduit au même état, en devant chaque jour assurer sa survie par son labeur. · N'oublions pas que l'homme fut maudit par Dieu lorsqu'il a du commencer à travailler : « Maudit soi le sol à cause de toi ! Dans la peine tu t'en nourriras tous les jours de ta vie.

Ce sont des épines et des chardons qu'il fera germer pour toi, et tu mangeras l'herbe des champs.

C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain jusqu'à ton retour au sol, car de lui tu as été pris.

Car tu es poussière et à la poussière tu retourneras.

» (Genèse, 3,17). · L'homme est condamné à travailler.

Et pourquoi ? pour rien, puisqu'il est né poussière et qu'il redeviendra poussière.

La sentence est terrible : le travail ne sert à rien.

Nous perdons notre temps puisque le résultat à l'arrivé est destiné à être le même qu'au début. « On se rend maintenant très bien compte, à l'aspect du travail — c'est-à-dire de ce dur labeur du matin au soir — que c'est là la meilleure police, qu'elle tient chacun en bride et qu'elle s'entend vigoureusement à entraver le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance.

Car le travail use la force nerveuse dans des proportions extraordinaires, et la soustrait à la réflexion, à la méditation, aux rêves, aux soucis, à l'amour et à la haine, il place toujours devant les yeux un but minime et accorde des satisfactions faciles et régulières.

» Friedrich Nietzsche, Aurore. · Le travail est ici présenté par Nietzsche comme étant tout à fait contraignant.

Après la vision religieuse du labeur, nous pouvons voir ici que le travail se présente comme ce qui empêche de vivre pleinement, de penser, de jouir, de réfléchir.. »

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