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Tout peut-il etre objet de connaissance ?

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« Analyse du sujet : · Eléments de définition : * La connaissance est l'acte par lequel l'esprit saisit qqch., selon des degrés divers d'exactitude.

Ex. Les 3 genres de connaissance chez Spinoza.

Fonction de représentation et d'intellection de l'esprit humain, distinguée de l'affectivité et de l'imagination.

C'est aussi le résultat de cet acte et de cette fonction ; souvent employé au pluriel et synonyme de « savoir » : « acquérir des connaissances » * Tout ici signifie n'importe quel objet, la totalité du réel par exemple, mais aussi un objet métaphysique (Dieu par exemple), la liberté, l'art, etc.

Il est intéressant, a fortiori, de se demander s'il existe plusieurs types de connaissance en fonction des objets qu'elle prétend connaître. * « Peut-il » introduit une double distinction de fait/ de droit, il s'agit donc d'interroger à la fois la possibilité technique mais aussi la possibilité morale (deux plans différents) d'une telle connaissance absolue, totale, infinie et universelle. · Angle d'analyse : * Il s'agit d'emblée de remarquer que cette question ne peut se poser que sur le fond d'une prétention inouïe : celle d'une connaissance totale, absolue.

Imaginons en effet que le concept d'une connaissance totale soit resté à jamais impensable, alors l'idée que tout ne peut pas être objet de connaissance n'aurait jamais fait problème, tant la réalité de la limite de celle-ci serait apparue évidente. * Il ne faut pas confondre la question de fait et la question de droit : l'inconnu est une réalité de fait (il est le non-connu) ; l'inconnaissable est une réalité de droit (il désigne ce qui ne peut pas être connu). * Dans son acception la plus générale, la connaissance est une relation que le sujet humain entretien avec un objet ; elle désigne un mode d'appropriation grâce à laquelle ce qui demeurait extérieur et étranger devient un élément de la conscience-sujet.

Depuis ses origines la philosophie n'a pas cessé de distinguer et d'opposer deux formes de connaissance : la véritable et la fausse (ou illusoire).

Ainsi Héraclite rejetait-il le savoir encyclopédique des pythagoriciens (savoir qu'il fustigeait sous le nom de « polymathie ») au nom de la pensée de la raison des choses (le logos), seule une connaissance vraie à ses yeux.

Ainsi Platon opposera-t-il la sophistique à la philosophie, comme l'erreur (ou le mensonge) à la vérité. * Il est important de réaliser que c'est la définition que l'on accordera au mot de « connaissance » qui sera décisive en ce qui concerne la réponse à la question.

En effet, si la connaissance n'est qu'une relation que le sujet humain entretient avec son objet, alors on voit difficilement comment tout ne pourrait pas être l'objet d'une connaissance.

Connaissance qui peut être scientifique, croyance, foie, etc. * On peut donc parler de connaissance toutes les fois qu'un sujet a un rapport intime avec son objet.

Ainsi parle-t-on de connaissance religieuse (qui ne passe pas par la médiation ni de l'expérience ni du raisonnement) ou de connaissance artistique (connaissance intime, profonde de la réalité sans le moyen de la mesure et du calcul, sans loi ni théorème). * En cela il va falloir distinguer entre le savoir d'un côté et la connaissance de l'autre : le savoir est l'ensemble des idées et capacités dont un être peut disposer.

La connaissance est un savoir conceptuellement élaboré et conscient de lui-même. * Une connaissance n'est donc pas une simple pensée : elle exprime par le moyen symbolique des concepts l'essence d'une réalité. Problématique : Il s'agit donc de s'interroger sur les éventuelles limites de la connaissance.

Tout objet peut-il être connu, et ce sans limite ? Il faudra donc faire une distinction fondamentale : de fait/de droit.

Peut-on techniquement tout connaître ? Le peut-on au moins moralement, en droit ? C'est bien la définition que l'on donnera à la notion de connaissance qui permettra d'affiner notre réponse.

La connaissance n'est-elle qu'une simple relation du sujet humaine à son objet ? Au fond, c'est le statut de l'homme dans le monde qui est à la question : est-on capable de tout connaître ? Pourrat-on un jour parvenir à l'exhaustivité cognitive que nous le désirons tant ? Plan : I) L'illusion d'une connaissance totale · · On voit difficilement comment on ne pourrait pas tout connaître si l'on définit la connaissance comme simple relation entre un sujet et un objet * On peut s'appuyer sur ce qui a été dit de la connaissance de Dieu et la connaissance artistique. Cependant, dès qu'on restreint le sens de « connaissance » en l'orientant vers le problème de la. »

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