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Se rapproche-t-on des autres quand on rit ?

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« Introduction: Est ce que les spectateurs d'une pièce comique sont plus proche les uns des autres après le spectacle? Ils sont plus enclins à se sourire, mais sont ils prêts à se comprendre? Le rire est la réaction à une émotion plaisante.

En tant qu'il est partagé, il est un affect qui soude un groupe.

La sympathie signifie « être affectés ensemble », dans ce sens le rire, comme la douleur partagée, noue des liens. Mais sur quoi repose le rire? Le comique est souvent déterminé par des valeurs propres à un groupe, le rire est donc sociologiquement déterminé.

En ce sens, il nous rapproche des autres membres de notre groupe, mais nous éloigne des étrangers. Le comique nous éloignerait il d'autrui? D'autre part, partager un affect aussi général avec autrui est ce se rapprocher? Problématique: Le rire soude un groupe, mais l'affection par laquelle il nous rattache aux autres est elle une façon de se rapprocher? I: Le rire comme cohésion de la société 1.

On peut définir le rire comme un plaisir partagé.

Le rire est une émotion agréable partagée, il se distingue des plaisirs solitaires en tant qu'il n'est pas simplement subjectif mais surtout inter subjectif.

Par opposition aux plaisirs qui nous enferment en nous mêmes, le rire est un plaisir qui nous ouvre à autrui.

On se rapproche donc des autres quand on rit. 2.

Le rire est une réaction défensive de la société à ce qui la menace.

Bergson remarquait que le rire est une réaction de la société face à un comportement qui serait trop raide, trop mécanique pour agir efficacement dans la vie pratique.

On rira de quelqu'un qui trébuche dans la rue s'il est tombé involontairement.

Dans ce sens le rire a la fonction positive d'écarter de ce qui menace la vie et de souder la société sur une valeur vitale. 3.

Le rire est conservateur, il soude le groupe sur ses valeurs et ses préjugés.

En tant qu'il est collectif, le rire fonctionne sur les valeurs et les usages d'un groupe, il les renforce en excluant ce qui leur est étranger II: Le rire comme mise à distance de l'autre 1.

En tant que le rire s'appuie sur des valeurs relatives à un groupe, il exclut l'altérité.

Le rire rapproche donc les personnes d'un même groupe, mais il éloigne des personnes qui ne partagent pas les mêmes valeurs et préjugés.

Tout le monde ne peut pas rire des mêmes choses, le rire éloigne donc. 2.

Au sein d'un même groupe, le rire est certes un facteur de cohésion, mais il ne rapproche pas les membres pour autant.

En soudant le groupe sur un affect collectif, le rire ne laisse pas la place aux différences individuelles.

Le rire porte en effet sur des différences individuelles, il les empêche d'être reconnues. 3.

« Ne pas rire, mais comprendre » dit Spinoza.

Comprendre, c'est connaître les causes des différences et l'individualité des choses par la raison.

On se rapproche plus d'autrui par la raison qui cherche à comprendre les différences individuelles qui par un affect et particulièrement un affect collectif tel que le rire qui nous empêche de comprendre autrui. III: Un bon usage du rire? 1.

Le rire doit être appréhendé dans sa double dimension d'ouverture à autrui et d'exclusion.

Le rire risque de nous enfermer dans nos préjugés, de nous rendre moqueur, il faut donc s'en méfier.

En tant que plaisir partagé, il doit être entretenu, cependant il doit être discipliné par l'intelligence pour ne pas s'enfermer sur des valeurs trop particulières.

C'est en ce sens qu'il faut valoriser l'humour fin qui repose plus sur des jeux d'esprit que sur l'affirmation d'une valeur. 2.

Le rire est un bon moyen de ne pas s'enfermer en soi même.

Rire de soi, c'est un bon moyen de s'ouvrir à autrui et de se dépasser soi même.

En tant qu'exercerai d'humilité, le rire permet donc de se rapprocher d'autrui. 3.

Il convient de distinguer un affect plus fort et plus universel que le rire: la joie.

En effet la joie est une humeur qui nous saisit parfois sans raison et qui nous incline à aimer le monde Conclusion: Le rire est un affect collectif, il doit être tempéré pour ne pas enfermer dans des valeurs particulières, mais il reste une bonne chose à partager avec ses proches. >>> SECONDE CORRECTION DE CE MEME SUJET: http://www.devoir-de-philosophie.com/passup-corriges-2829.html. »

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