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Sartre: La liberté humaine

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« Introduction : L’opposition de la nature et de culture de l’homme si elle semble acquise et spécifique à ce dernier n’en reste pas moins essentielle.

Mais le point le plus important de cette bicéphalité de l’homme c’est la place particulière où Sartre place la liberté.

Elle se serait seulement jointe à le culture.

En ce sens, il n’y a pas de naturalité de la liberté. Bien plus, c’est dans le développement fortuit de la culture qu’il y a une place pour la liberté.

Dès lors c’est dire que la liberté n’est pas le fait d’un déterminisme de la nature mais qu’elle est sans cesse à créer et à développer.

Or de ce point de vue c’est donc dire que la nature est une déterminisme, la définition d’une essence ce que ne fait pas la culture.

In fine, cette citation reprend la question de l’essence et de l’existence. Si la dualité de l’homme est bien réelle et comprend le jeu de la liberté (1 ère partie), la liberté fait place à l’existentialisme humaniste (2nd partie), étant alors une création incessante (3ème partie). I – La dualité nature – culture en l’homme a) Dire que la liberté doit se comprendre essentiellement comme le fait de la culture et non de la nature pour Sartre c’est bien que nous ne devons pas à la nature, c’est-à-dire à notre essence d’être libre.

On peut dire alors que l’homme est libre malgré lui.

Dès lors, l’homme n’est pas simplement un animal et la culture lui permet réellement de se créer, de se forger.

Et c’est bien ce que Sartre nous dit ici dans sa Critique de la raison dialectique.

L’homme est bien cet être bicéphale entre raison et instinct, entre culture et nature.

Alors la nature est la détermination totale l’essence fixe et qui n’évolue pas alors que la culture est justement ce néant, totale création de soi.

Et dans ce cas, il faut bien voir que si la liberté est justement dans la culture c’est à cause de cette béance et la possibilité qu’elle offre à l’homme.

Or l’homme est cet homme à part qui grâce à la culture n’est justement pas réductible à sa nature. b) Mais, il n’y a pas nature humaine stable et immuable.

Or c’est bien ce que l’on peut comprendre avec l’exemple fameux du garçon de café qu’étudie Sartre dans l’Etre et le Néant : « il a le geste vif et appuyé, un peu trop précis, un peu trop rapide, il vient vers les consommateurs d'un pas un peu trop vif, il s'incline avec un peu trop d'empressement, sa voix, ses yeux expriment un intérêt un peu trop plein de sollicitude pour la commande du client, enfin le voila qui revient, en essayant d'imiter dans sa démarche la rigueur inflexible d'on ne sait quel automate, tout en portant son plateau avec une sorte de témérité de funambule [...].

Toute sa conduite nous semble un jeu [...].

Il joue, il s'amuse.

Mais à quoi joue-t-il ? Il ne faut pas l'observer longtemps pour s'en rendre compte : il joue à être garçon de café.

» c) En ce sens, Sartre dans l’Etre et le Néant indique bien que le jeu montre bien que le garçon de café n’est pas un garçon de café comme une table est une table.

Il agit en conséquence de sa fonction, c’est-à-dire qu’il accomplit des actes tel qu’il soit ou plus exactement paraisse être un garçon de café.

Et c’est bien toute la question que pose Sartre puisque l’interrogation guidant ce passage est bien « Mais que sommes-nous donc si nous avons l’obligation constante de nous faire être ce que nous sommes, si nous sommes sur le mode d’être du devoir être ce que nous sommes ? ».

En ce sens, il ne faut pas confondre l’être du garçon de café et son paraître en tant que garçon de café. Cela signifie que cette personne a bien la fonction de garçon de café mais qu’il peut bien être autre chose.

C’est pourquoi il joue et que Sartre ajoute : « ce serait confondre mon « être-dans-le-monde » avec un « être-au-milieu-dumonde ».

Mais bien vite Sartre nous indique que « de toute part j’échappe à l’être et pourtant je suis ». Transition : Ainsi la liberté est due à la culture car la nature est essentiellement la fixité et un ilot d’étantité.

Dans ce cas, la liberté est l’existence même et non l’essence.

La nature n’est pas apte à définir l’homme. II – L’existentialisme humain a) Ainsi, l’homme n’est pas : il existe, il est libre et il ne se réduit à sa nature d’homme.

Et c’est là une distinction fondamentale : l’homme est un être-pour-soi, c’est-à-dire qui a conscience de lui-même ; il est une conscience et en ce sens, sa conscience est sans forme ni contenu, ni fonction : elle est pur néant et pure liberté.

Comme Sartre le voit dans l’Etre et le Néant, l’homme est entièrement libre de ce déterminé par un choix de vie qu’il fait.

Tout choix est donc une proposition d’être, il manière qu’exister.

Et en ce sens, bien que le garçon de café ne soit pas en soi garçon de café comme une chaise et une chaise, il n’en reste pas moins qu’il est ce qu’il paraît être.

Dès lors sa conduite stéréotypée est une tentative pour échapper à son propre néant et essayer de se convaincre qu’il n’est pas ce qu’il est c’est-à-dire ce qu’il paraît.

Et une fois dessaisie la possibilité d’une essence pour l’homme il n’y a pas alors de scandale à voir l’être dans ce qui apparaît et cette volonté de ne pas le voir est alors ce que Sartre nomme : la mauvaise foi.

Et c’est là que l’on peut voir toute l’implication plus spécifiquement pour nous et en tirer un enseignement concernant le problème de l’être et de l’avoir.

Dire le contraire, ce serait se faire une certaine représentation de soi ; en outre faire preuve de mauvaise fois. b) Et c’est en ce sens que l’on peut dire avec Sartre dans l’Existentialisme est-il un humanisme ? : Son essence – sa nature – est évidemment antérieure à son existence car le constructeur du coupe-papier a dû avoir en son esprit la notion de cet objet avant de le fabriquer.

Or, si je conçois un Dieu créateur, je l’assimile généralement à un artisan supérieur et dès lors, l’essence humaine précède l’existence.

Mais dans le contexte d’une philosophie athée, il n’y a nul « constructeur » de l’homme.

L’homme est cet être dont l’existence précède l’essence : « L’existentialisme athée, que je représente, est plus cohérent.

Il déclare que si Dieu n’existe pas, il y a moins un être chez qui l’existence précède l’essence, un être qui existe avant de pouvoir être défini par aucun concept et que cet être c’est l’homme ou, comme. »

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