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Repenser la nature ?

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« De nouvelles frontières entre l'homme et la nature ? • Bruno Latour s'attaque au partage entre nature et société humaine.

Pour lui, la modernité ne s'est pas accomplie car elle aurait dû mettre fin à l'extériorité de la nature.

En effet, le partage s'est toujours fait au profit de la nature, c'est-à-dire au profit des savants qui en sont les experts.

Derrière le débat sur la place de l'homme dans la nature, c'est l'opposition entre sciences et politique qui est en jeu.

Il faudrait faire entrer la nature dans le politique : un virus, par exemple, renvoie à des données biologiques, des pratiques médicales, des réalités politiques et sociales. On ne peut décider a priori du partage entre humains et non-humains, sans un débat démocratique. On comprend alors pourquoi Bruno Latour dans La Clé de Berlin et autres leçons d'un amateur de science (Éd.

La Découverte), donne aux objets de laboratoire un statut égal à celui de l'homme, dans ce collectif qu'est la connaissance.

Par leur valeur symbolique, par leurs relations avec le monde savant et non-savant, ils modifient le vivant.

Non seulement la limite du savoir dépend de leur pouvoir mais est imprégné de leur valeur sociale. • Selon Hans Jonas dans le Principe La technique a transformé en profondeur l'essence de l'agir humain.

La technique a considérablement augmentée la portée de l'agir humain.

La portée causale déborde tout ce que l'on a connu autrefois.

La promesse technique s'est transformée en menace, ce que l'homme pourra faire à l'avenir n'a pas d'équivalence par le passé.

Elle a fait apparaître de nouveaux devoirs.

L'éthique antique est inopérante à l'heure de la technique.

Aujourd'hui, les conséquences de certains actes ne seront visibles que dans quelques centaines d'années.

L'exemple de la pollution, de la surexploitation des ressources forestières, des pêches abusives, de la disparition des déchets nucléaires) .Aussi tous nos pronostics à long terme sont incertains.

Le principe responsabilité voudra donc que l'on favorise les hypothèses pessimistes au profit des hypothèses optimistes.

Le mal est toujours certain.

Le principe responsabilité dit « Agis de telle façon que les effets de ton action soient compatible avec la permanence d'une vie authentiquement humaine sur terre.

» Il s'agit d'un droit à l'existence d'une vie pas encore actuelle.

Ce principe est programmatique, il vise quelque chose qui ne s'est pas encore produit.

L'homme s'est vu remettre une essence, il en est responsable.

Il faut donc une prescience, une anticipation.

Il faut une métaphysique que n'a pas encore la science.

Le principe responsabilité pressent l'impossible, il veut le limiter.

Il doit aller au devant des abus.

Tous les possibles demeurent une fois que l'action s'est produite.

Il faut que les conséquences des actions soient voulues.

Il faut pour cela que des principes soient voulus pour que les conséquences soient voulues. Il faut donner à l'agir humain une dimension de volonté et qu'elle soit au principe de ses réalisations.

Car la réalité humaine correspond à quelque chose de non- voulu.

L'agir a pris des dimensions cosmologique.

La menace des civilisations technologiques repose sur l'idée que la technologie domine aussi l'homme comme elle domine la nature. C'est l'étant dans sa totalité qui est menacé.

Dans ce cas la technique nous éloigne de la nature dans la mesure où elle est exploitée, parfois détruite.

Ce principe de responsabilité vise en réalité à rapprocher l'homme de la nature, et à ne pas simplement s'intéresser au profit qu'il peut tirer pour lui-même. Hans Jonas met en avant ce principe selon lequel on devrait renoncer à agir, si l'action envisagée risque de mettre en danger la possibilité d'une vie humaine future.

La survie de l'espèce et l'ensemble des facteurs naturels dont elle dépend, sont réintégrés dans les fondements de la morale.

Les fins de l'homme ne peuvent plus être pensées indépendamment de la nature. La nature redéfinie • Si Galilée apparaît comme le symbole du passage du Cosmos antique à l'Univers infini des modernes.

Avec lui, la nature est comparée à un livre, que la science a pour but de déchiffrer.

Mais l'alphabet qui permettrait de lire cet ouvrage, d'arracher à l'univers ses secrets, ce sont les mathématiques.

Faire de la physique, saisir les lois de la nature, c'est d'abord calculer, faire des mathématiques.

Galilée est le premier à pratiquer la physique telle que nous la connaissons: celle où les lois de la nature sont écrites sous forme d'équations mathématiques, et où les paramètres se mesurent. Galilée est un savant du XVI ième siècle, connu comme le véritable fondateur de la physique moderne, et l'homme auquel l'Inquisition intenta un procès pour avoir soutenu que la Terre tournait sur elle-même et autour du soleil. Dans un ouvrage polémique, « L'essayeur », écrit en 1623, on lit cette phrase : « La philosophie [ici synonyme de science] est écrite dans ce très vaste livre qui constamment se tient ouvert devant nos yeux –je veux dire l'univers- mais on ne peut le comprendre si d'abord on n'apprend pas à comprendre la langue et à connaître les caractères dans lesquels il est écrit.

Or il est écrit en langage mathématique et ses caractères sont les triangles, les cercles, et autres figures géométriques, sans lesquels il est absolument impossible d'en comprendre un mot, sans lesquels on erre vraiment dans un labyrinthe obscur .

» Dans notre citation, la nature est comparée à un livre, que la science a pour but de déchiffrer.

Mais l'alphabet qui permettrait de lire cet ouvrage, d'arracher à l'univers ses secrets, ce sont les mathématiques.

Faire de la physique, saisir les lois de la nature, c'est d'abord calculer, faire des mathématiques.

Galilée est le premier à pratiquer la. »

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