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Qu'est-ce qui est le plus à craindre : l'ordre ou le désordre?

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« Sujet: Qu'est-ce qui est le plus à craindre : l'ordre ou le désordre? Analyse du sujet: Il faut, pour commencer, préciser dans quel registre on se situe, on peut distinguer deux sortes d'ordre: - D'une part l'ordre politique qui est institué par les hommes. - De l'autre l'ordre naturel, et plus précisément l'ordre dans nos perceptions.

La perception met en effet de l'ordre dans le monde. Il faut ensuite constater que ce sujet semble présenter une alternative.

En effet le désordre étant le contraire de l'ordre, on est soit dans l'ordre soit dans le désordre.

Il s'agit ici avant tout de l'ordre politique même si on pourra évoquer les autres registres. S'il s'agit d'une alternative, en nous demandant ce qui est le plus à craindre, il s'agirait de choisir non pas le meilleur, mais le moins pire puisque le sujet suggère que les deux sont à craindre. Le désordre politique est souvent de fait craint comme une menace de dissolution politique, l'ordre étant souvent associé à la sécurité.

N'appelle-t-on pas "force de l'ordre" la force qui a pour charge de maintenir un certain ordre? Or, justement, on peut craindre que la force d'un ordre soit celle d'un ordre injuste et qui sans désordre risque de durer toujours, de se maintenir à jamais. Mais, en réalité il n'y a pas d'un côté l'ordre et de l'autre le désordre.

Le désordre n'est pas un chaos, et un certain ordre est considéré par tel autre comme un désordre.

Il y a donc dans la notion d'ordre et de désordre une connotation subjective. On peut aussi se demander s'il n'y a pas un ordre qui s'établirait sous l'ordre politique de sorte que l'ordre politique et social peut être un désordre ordonné. Problématisation: L'ordre politique se justifie souvent par la sécurité qu'il procure, et ce, parce qu'il éviterait le désordre c'est-à-dire la violence, la vengeance qui s'exprimerait sans lui.

Se demander ce qui est le plus à craindre, c'est remettre cela en question et pouvoir critiquer, voire changer l'ordre politique pour un ordre plus juste. Proposition de Plan: 1.

Le désordre est la justification d' un ordre. a) Que se passerait-il si les hommes vivaient sans lois, sans Etat? C'est à cette question que répond Hobbes quand il envisage l'état de nature comme un "état de guerre de chacun contre chacun" dans le Léviathan.

Pour Hobbes, il n' y a pas de possibilité naturelle de s'entendre entre les hommes sans l'institution d'un pouvoir politique.

La justice n'existe pas à l'état de nature, ce sont les lois positives, les lois du souverain, qui différencient le juste de l'injuste.

Or, cette guerre issue du désordre civil va justifier chez Hobbes l'édification d'un pouvoir absolu.

Le souverain doit être laissé tout puissant si on veut en finir avec la discorde.

La guerre civile est pour Hobbes un mal pire que l'arbitraire, il justifie donc même l'obéissance à cet arbitraire. b) L'ordre se justifie par le désordre qu'il rejette, ou plutôt par la crainte de ce qui peut apparaître comme un désordre.

La peur suscitée par un désordre temporaire peut entraîner des réactions démesurées.

Jamais l'ordre n'est aussi implacable que quand il existe une menace à cet ordre, quelque chose qui le remet en cause.

Au point que la peur du désordre peut conduire les hommes à accepter de diminuer les libertés. »

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