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Que veut dire "vivre selon la nature" ?

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« Discussion : Suggestion de plan : Première partie : Les Stoïciens et le monde. Il faut vivre selon la nature.

Pour le stoïcien, la vertu consiste à connaître la nature et à vivre en harmonie avec elle.

Pour vivre selon la nature, il faut logiquement d'abord la connaître.

Aussi, le stoïcisme repose sur une physique qui suppose elle-même une théorie de la connaissance ou dialectique.

La dialectique est seule susceptible de nous apprendre à raisonner correctement.

Elle est la science des choses vraies, des choses fausses et des choses ni vraies ni fausses.

Cicéron : "Si la présomption et l'ignorance sont des vices, c'est à juste titre que l'on qualifie de vertu cet art qui les supprime".

Il existe donc une vertu logique.

La physique est l'étude de la nature.

Celle-ci n'a rien de commun avec celle des romantiques ou de nos modernes écologistes.

La nature, c'est l'univers, le monde, la réalité.

Pour les stoïciens, le monde est un grand être unique, un organisme, une sorte de grand vivant constitué par les quatre éléments (air, terre, eau, feu) qui passent l'un dans l'autre.

Ils y voient la loi de l'éternel retour c'està-dire l'idée d'un temps cyclique selon lequel au bout d'un millénaire environ, ce qui a été redevient.

Pour les stoïciens, ce grand organisme qu'est le monde, ce vivant éternel, n'est rien d'autre que Dieu lui-même.

Dieu n'est pas hors du monde.

Les stoïciens croient au fatum c'est-à-dire au destin.

La volonté et l'intelligence humaine sont impuissantes à diriger le cours des événements.

La destinée est fixée d'avance et est fixée par Dieu, ordonnateur du monde. Par conséquent, il n'est pas de liberté d'action de l'homme.

La seule liberté est la liberté intérieure : la liberté de pensée.

Le monde est un organisme où tout se tient et la vraie liberté consiste à agir selon l'ordre du monde. Deuxième partie : Vivre en conformité avec le monde. Épictète : « N'essaie pas que ce qui arrive, arrive comme tu veux, mais veux ce qui arrive comme il arrive, et tu couleras des jours heureux.

» Quand la nature est connue, il faut vouloir son ordre.

La vertu est donc pratique.

Elle est une technique et non une contemplation. Il faut distinguer ce qui dépend de moi et ce qui n'en dépend pas.

L'ordre du monde ne dépend pas de moi.

Ce qui dépend de moi, c'est mon attitude devant cet ordre du monde : ou je le désire, je participe au monde et je suis vertueux, ou je le refuse, je m'insurge.

Le malheur, en effet, est de désirer ce qui ne dépend pas de moi.

Il faut désirer l'ordre du monde, s'accorder avec le monde. L'homme qui se révolte est un fou car il n'aura pas ce qu'il désire dans la mesure où il désire changer ce qu'il n'est pas en son pouvoir.

La sagesse stoïcienne n'est du reste pas une acceptation passive et conformiste de l'ordre de la nature mais bien le vouloir actif de cet ordre. Il n'y a pas de milieu entre la sagesse et la folie car soit l'on désire l'ordre du monde, soit l'on ne le désire pas ; il n'existe pas de position intermédiaire. "Ne cherche pas à faire que ce qui arrive, arrive comme tu le désires; veuille, au contraire, ce qui arrive comme il arrive.

Alors tu jouiras de la paix intérieure..." ÉPICTÈTE Épictète (50-125), philosophe stoïcien de langue grecque, né à Hiérapolis, dans la région occidentale de l'actuelle Turquie, passe à Rome une partie de sa vie, puis (vers 94) il fonde une école philosophique à Nicopolis, sur la côte ouest de la Grèce, où il enseigne, entouré de disciples, jusqu'à sa mort.

Son enseignement prolonge, sur le plan de la morale, une réflexion engagée, à Athènes, dès le troisième siècle avant J.-C., avec Zénon de Citium, fondateur de l'école stoïcienne, et ses successeurs : Cléanthe et Chrysippe ; et reprise à Rome par ce qu'il est convenu d'appeler le « moyen stoïcisme ».

Épictète assure un enseignement strictement oral, mais ses leçons et les discussions qui s'ensuivent sont recueillies sous le nom d'Entretiens. Ces Entretiens ont été rédigés par Flavius Arrien (95-175), général grec, homme politique et historien qui, à ses heures libres, ne dédaigne pas d'apprendre la philosophie auprès d'un maître tel qu'Épictète.

Mais les huit livres qu'il rédige (dont quatre sont parvenus jusqu'à nous) sont trop longs pour être un simple ouvrage d'initiation, et c'est à partir d'eux qu'est composé un ouvrage très court, formé d'une série de quelque cinquante paragraphes, qui porte le. »

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