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Que devons-nous faire pour bien faire ?

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« Définition des termes du sujet: BIEN: Ce qui est avantageux ou utile à une fin donnée. Ce qui possède une valeur morale, ce qui est juste, honnête, louable. Souverain Bien : norme suprême de l'ordre éthique, que l'homme poursuit en vue de lui-même, et non en vue d'obtenir un autre bien. En économie, toute chose qui possède une valeur d'échange et qui est susceptible d'appropriation (exemple : biens de consommation). Nous avons une bonne volonté naturelle (que nous pouvons hélas dénaturer et pervertir), nous voulons bien faire, bien être ce que nous sommes et ce que nous nous destinons à être, « ne jamais manquer de volonté pour entreprendre et exécuter ce que nous aurons jugé être le meilleur » (Descartes). L'accomplissement du devoir, pourvu qu'il vienne de nous, qu'il soit une libre obligation et non une contrainte extérieure, nous procure une profonde satisfaction intérieure, contente notre raison et les meilleures de nos passions: nous rend heureux et légitimement fiers de nous. QUI VOULONS-NOUS ÊTRE ? Le devoir ou obligation morale se détermine à partir d'intentions que nous posons librement: notre idéal de vie, la liberté étant toujours une valeur ou perfection (à ne pas confondre avec la licence qui se permet tout). A partir de nos passions et de notre désir de bien faire, nous construisons un objet de volonté que nous voulons réaliser.

Nous choisissons nos valeurs, et là réside notre grandeur, notre liberté fondamentale et angoissante. ESTIME DE SOI ET HONTE En accordant nos inclinaisons avec notre raison, nous construisons un modèle d'existence, relativement auquel nous agissons en notre faveur, en croissant et nous perfectionnant, ou commettons des crimes de soi », des autotrahisons, ne résistant pas aux « conduites d'échec », à la « pulsion de mort », à ce que Edgar Poe appelle « le démon de la perversité ». De l'une ou de l'autre attitude résulte estime de soi ou honte; passions qui modifient toute notre personne et nos actions.

Faire de notre mieux, relativement à nos talents et métalents, constitue notre devoir, cela revient à bien user de notre libre arbitre, de notre liberté de perfection conseillée par notre raison et les bons conseils d'autrui. Un exemple: la déontologie médicale Toutes les activités humaines ont leur déontologie.

Nous aurions pu prendre comme exemples la bio-éthique, ou encore le droit de la guerre... Tout artiste veut être « un artiste sérieux » afin d'éviter la déchéance.

Ainsi des autres tâches humaines.

C'est pourquoi nous détestons naturellement la paresse qui bâcle, gâche, galvaude : triche lâchement. Le Nouveau Code de déontologie médicale date de 1995 ; il s'ordonne évidemment aux principes fondamentaux de l'État français, il est donc fondé « sur le respect de la vie humaine de la personne et de sa dignité », en découlent le secret professionnel, l'indépendance du médecin, et le libre choix du praticien par le patient.

Aucune discrimination n'est bien sûr tolérable.

La médecine n'est pas un commerce parce que la personne est « indisponible » : n'est pas une marchandise; en cas d'urgence évidente, le médecin doit porter assistance à toute personne en péril, y compris gratuitement.

La formation continue du médecin est évidemment de rigueur, il ne doit pas cesser d'étudier. Citons encore trois principes.

Le médecin peut refuser de pratiquer l'avortement, parce que ses premiers devoirs sont de soigner et de soulager la souffrance; et il lui est bien sûr interdit de provoquer la mort. Ajoutons, pour montrer l'universalité des principes moraux, que le serment du médecin grec Hippocrate (460-377 av. J.-C.) continue d'être prononcé comme un modèle du devoir des médecins. Voici le Serment médical adopté par le Conseil national de l'ordre en 1976 en application de l'article 109 du Code de déontologie: Je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l'honneur et de la probité dans l'exercice de la médecine.

Je donnerai mes soins gratuits à l'indigent et n'exigerai jamais un salaire au-dessus de mon travail.

Admis dans l'intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s'y passe; ma langue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à corrompre les moeurs ni à favoriser le crime.

Respectueux et reconnaissant envers mes maîtres, je rendrai à leurs enfants l'instruction que j'ai reçue de leurs pères. Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ! Que je sois couvert d'opprobre et méprisé de mes confrères si j'y manque.

» (Cité dans le Code de déontologie médicale, Éditions du Seuil, coll.

« Points Essais », 1996.). »

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