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La nature nous indique-t-elle ce que nous devons faire ?

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« Partie du programme abordée : La nature. Analyse du sujet : Un sujet un peu ambigu.

Cette ambiguïté découle de la polysémie du terme nature.

Ce qui, en nous, est inné et spontané peut-il nous signaler notre devoir, nous indiquer l'obligation morale ? Conseils pratiques : Analysez avec précision ce terme de nature.

Seule l'étude conceptuelle vous fournira une stratégie de dissertation. Bibliographie : J.-J.

Rousseau, Discours sur l'origine et le fondement de l'inégalité, Garnier-Flammarion. Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs, Delagrave. Difficulté du sujet : ** Nature du sujet : Classique. Vous pouvez partir ici de l'expression courant e qui consiste à remarquer que "la nature fait bien les choses" (voyez les réponses que nous avons déjà fournies sur ce thème) : montrez que plus qu'un simple émerveillement, il s'agit souvent d'idéaliser les mécanismes de la nature , la nature est, en effet, un univers régi par des lois, c'est-à-dire des règles constantes nécessaires et universelles.

Montrez donc que la nature nous apparaît le plus souvent comme une norme que nous devrions imiter : notre devoir serait de la respecter et de l'aider à s'accomplir.

Cependant, montrez que si l'animal se contente d'accomplir ce que la nature lui prescrit (on dit qu'il n'agit que par instinct), le propre de l'homme, c'est au contraire d'agir par liberté, c'est-à-dire de pouvoir en partie échapper à ce déterminisme naturel.

Demandez-vous alors si le propre ce ne serait pas justement de transformer la nature et donc de s'écarter de ce qu'elle prescrit.

Demandez-vous ainsi s'il est légitime de faire des phénomènes naturels une norme et une valeur qui pourraient orienter ou guider nos jugements et nos actes.

Demandez-vous alors comment penser la notion de "devoir" : pouvons-nous tout nous permettre avec la nature ? Avons-nous, malgré tout, des devoirs envers elle ? [La nature est bonne, juste et vertueuse.

Elle se confond avec la raison.

L'homme s'égare et s'oppose à lui-même à partir du moment où, par ignorance, manque de sagesse, il ne la respecte plus.] La nature nous conduit à la vertu Pour Epicure, le but de toute existence est «de vivre conformément à la nature».

Or, la nature nous enjoint à rechercher le plasir. L'homme, en tant que vivant, est fortement incliné à poursuivre des buts premiers, ceux qui sont induits par son corps : manger, boire, jouir de son corps sexué.

Tout le pousse à chercher son bien-être, à désirer ce qui le favorise, à fuir ce qui lui apporte désagrément et douleur. C'est ce que l'hédonisme antique, qui affirmait que l'accès au bonheur passait nécessairement par le plaisir, avait compris.

Ainsi pour Epicure, le plaisir ou la satisfaction du désir est un bien.

Mais s'il affirme que l'homme doit s'employer à rechercher le plaisir pour être heureux, il ne doit pas en faire la visée ultime ou le but de toutes ses actions.

Le plaisir ne doit pas être recherché pour lui-même, mais seulement pour éviter la souffrance et avoir la paix de l'âme.

Le bonheur n'est pas le fruit de la luxure : « Ce ne sont pas les beuveries et les orgies continuelles, les jouissances des jeunes garçons et des femmes, les poissons et autres mets qu'offrent une table de luxueuse qui engendrent une vie heureuse, mais la raison vigilante qui recherche minutieusement les motifs de ce qu'il faut choisir et de ce qu'il faut éviter et qui rejette les vaines opinions, grâce auxquelles le plus grande trouble s'empare des âmes » (« Lettre à Ménécée »). Aussi Epicure distingue-t-il : • Les désirs naturels et nécessaires au bien-être du corps et de l'âme, qui s'appliquent aux objets susceptibles de supprimer la douleur, tels la boisson qui étanche la soif ou la pain qui calme la faim. • Les désirs naturels et non nécessaires.

Les objets de ces derniers sont, par exemple, les mets délicats qui permettent de varier le plaisir.

Ces désirs ne sont naturels que pour autant qu'ils ne se transforment pas en débauche.

Ainsi, le désir sexuel est naturel à condition qu'il ne devienne pas « un appétit violent des plaisirs sexuels assorti de fureur et de tourment ».. »

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