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Pourquoi s'intéresse-t-on aux oeuvres d'art ?

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« Définition des termes du sujet: POURQUOI: pour quelle raison, quel motif: raison intellectuelle de parler ou d'agir OU pour quel mobile, force irrationnelle qui pousse à parler ou à agir. S'intéresser: prendre intérêt à, se préoccuper de. CORRIGE • Ce sujet est un sujet classique, et ne comporte pas de difficultés particulières.

La première démarche, ici, est de s'interroger sur cet intérêt que l'on peut porter aux oeuvres d'art. • Un intérêt, c'est un état de l'esprit qui prend part à ce qu'il trouve digne d'attention, à ce qu'il juge important. Qu'est-ce qui retient l'attention, qu'est-ce qui éveille la curiosité dans une oeuvre d'art ? S'intéresser à quelqu'un ou à quelque chose, c'est s'en préoccuper.

Pour quelles raisons les oeuvres d'art suscitent-elles notre intérêt ? Ontelles quelque chose à nous apprendre ? — On s'intéresse aux oeuvres d'art parce qu'elles nous apprennent quelque chose de l'histoire des hommes.

Comme l'écrit André Malraux, «c'est le témoignage le plus accessible de l'unité profonde de toutes les civilisations à travers leur étonnante diversité ». – On s'intéresse aux oeuvres d'art parce qu'elles nous apprennent quelque chose sur l'homme lui-même : c'est la thèse de Kant.

Toute oeuvre d'art établit une communication directe, immédiate, avec l'homme, sans le détour du concept ou de la loi. — On s'intéresse aux oeuvres d'art parce qu'elles nous apprennent quelque chose sur l'harmonie et la vérité : c'est la position de Platon (cf.

Le Banquet). L'intérêt qu'on peut porter aux œuvres d'art a de multiples raisons.

On peut s'intéresser aux œuvres d'art car elles sont belles, qu'elles procurent des émotions esthétiques, parce qu'elles tiennent une place importante dans la vie, qu'elle lui donne un sens plus noble.

Elles peuvent intéresser car elles représentent un élément important à la compréhension de l'histoire et que de facto, elles sont aussi un moyen de se rappeler l'histoire, et font office de point de repère pour des nations entières.

Par là, elles acquièrent une grande valeur financière qui attise la convoitise de beaucoup.

Il y a donc des motifs esthétiques, culturels et financiers qui incitent les hommes à s'intéresser aux œuvres d'art. 1) On s'intéresse aux œuvres d'art car elles ont une valeur historique. En reprenant les catégories d'Aloïs Riegl dans Le culte moderne des monuments, il existe trois valeur que l'on peut accordé à l'œuvre d'art : la valeur de remémoration qui est intentionnelle, la valeur historique qui témoigne d'une époque passée, et enfin la valeur d'ancienneté qui se traduit par une certaine patine et usure qui parle à l'homme d'une manière universelle.

La valeur d'ancienneté a un rapport avec l'existence de chacun et offre la possibilité de fonder un rapport affectif au monde.

Ce rapport existentiel se perd avec le cinéma et la photographie.

Les dimensions du souvenir et de la durée se trouvent perdues par cette technique.

L'homme doit donc retrouver cette dimension du passé et sa valeur cultuelle.

Benjamin souhaite regagner ce rapport poétique au passé et redonner à la matière son aspect magique.

Le passé ne peut se retrouver que dans l'objet vieilli, qui a subi les épreuves du temps.

Ce passé à dimension existentielle doit se perpétuer d'une manière quasi-corporelle dans l'homme.

C'est toute une époque que l'on peut rejoindre à travers l'objet.

Par exemple, la fameuse madeleine de Proust porte en elle toute l'enfance de l'écrivain, c'est un souvenir involontaire qui vient présentifier le passé pour contrecarrer le temps du vieillissement.

L'utilité de la conservation des œuvres d'art est ici définie, elle permet à l'homme de se situer dans le temps, que ce soit du point de vue individuel ou collectif quand la mémoire d'un peuple est engagée. 2) Un intérêt culturel. L'œuvre d'art est muette, l'interprétation a donc pour but d'expliciter le sens d'une œuvre d'art.

Rien n'est insignifiant dans une œuvre d'art, tout a une signification.

Toute bonne interprétation est exhaustive mais aucune n'est définitive.

La signification artistique est donc inappropriable, car une œuvre d'art a une infinité de sens.

Pour une même œuvre d'art, il peut y a une interprétation philosophique, une interprétation religieuse au sujet, et une interprétation esthétique qui se réfère à l'histoire de l'art.

Aussi interpréter, veut dire expliciter la signification, faire ressortir le sens.

Expliquer revient à donner les causes.

Un artiste ne sait jamais ce qu'il va peindre, la couleur par elle-même va produire une signification inattendue.

Le langage artistique n'est donc pas contrôlé par une intention et une œuvre d'art en sait toujours plus que l'artiste lui-même.

Pour Wölfflin, dans les principes fondamentaux de l'histoire de l'art .Le langage artistique est autonome, tout est essentiel.

Pour lui « Le bon Dieu vit dans les détails » Il opère une psychologie des formes.

Ainsi l'esprit des peuples se révèle dans les formes.

Il adopte un couple de 5 catégories pour interpréter les œuvres d'art.1) style linéaire : limite simple et clair qui sépare les objets.

Regard statique à l'exemple de Dürer.

Style pictural : regard vagabond, Rembrandt.

2) plan / profondeur : attirer le regard vers le fond du tableau.

3) Forme fermée : présence de la totalité, forme ouverte : totalité excessive.

4) Unité/pluralité 5) clarté/ obscurité (goût du baroque, même la lumière peut cacher) Ces catégories recoupent essentiellement la distinction entre le classique et la baroque.

En cela ces catégories sont d'inspiration kantienne. Elles permettent de faire ressortir ce que nous dit l'art de l'esprit.

Il s'agit de formes de sensibilité plastique universelle et nécessaire comme chez Kant.

De même Cassirer, élargit à la culture les catégories kantiennes, avec l'idée de formes symboliques.

Il s'agit de principes intelligibles qui opèrent une synthèse sensible qui sont toujours à. »

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