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Pourquoi admirer la nature ?

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« On peut admirer la nature pour plusieurs raisons, car elle est lieu de la beauté, du sacré, on peut aussi admirer la nature pour l'arrangement des parties entre elles pour former un tout, on peut admirer la nature comme une œuvre d'art, comme si elle était l'œuvre d'un Dieu artisan, d'une entité supérieure.

On peut l'admirer pour des raisons purement esthétiques, religieuse, spirituelle, philosophique.

Quels sentiments peut engendrer la vue de la nature ? il s'agira de démêler un complexe d'émotions, de sentiments et de pensées. 1)La beauté de la nature. La pensée des Lumières entrevoit une nature réelle et mouvante capable de refléter les états d'âmes changeants des hommes.

Cela s'exprime en particulier dans le mouvement Sturm und drang qu'on peut situer entre 1772 et 1781.

Goethe, qui est le chef de file de ce mouvement, fait dire à Faust dans la première version du livre : « Le sentiment est tout ».

Il est l'un des premiers à exprimer en poésie ce retour à la nature.

Pour lui, la nature révèle des formes originelles, elle est le lieu du panthéisme (de la présence de dieu dans la nature) dans ces poèmes, Goethe veut montrer l'omniprésence du créateur à travers toute la création.

La nature dans la poésie allemande du 19e siècle est vue généralement comme un monde meilleur comparé à la ville et à la civilisation.

Mais pour Goethe, la nature dévoile la présence d'une Raison lumineuse qui lui permet d'entrer dans un rapport harmonieux avec elle.

Les romantiques verront la nature comme le lieu d'une force mystérieuse qui fait plonger l'homme dans les abîmes de l'univers.

Goethe contemple la nature mais ne se charge pas de résoudre ses énigmes. 2) La nature est sacrée. Tout homme devant la nature éprouve un certain sentiment du divin.

La redécouverte de la nature prend ici un sens véritablement religieux .A cela, on peut trouver une raison historique.

La promenade est devenue une habitude depuis le 18e siècle.

Jean- Jacques Rousseau dans La Nouvelle Héloïse, montre aussi l'effet purificateur de la promenade en montagne : « Il semble qu'en s'élevant au-dessus du séjour des hommes, on y laisse tous les sentiments bas et terrestres, et qu'à mesure qu'on approche des régions éthérées, l'âme contracte quelque chose de leur inaltérable pureté.

» La promenade est un exercice de marche à caractère morale et ascétique et un véritable acte de contrition.

C'est en s'élevant, par exemple, au-dessus de la mer de nuages pour reprendre le célèbre tableau de Friedrich que l'homme va s'élever au-dessus de la vallée de la conscience.

Au dessus de cette mer de nuages, le ciel est clair, les brumes sont oubliées, et Dieu peut enfin se manifeste dans les choses.

L'homme peut s'identifier à Dieu, et s'oublie dans le Tout.

Dans la Mort du paysage (livre collectif) «La contemplation de paysage tourne donc vite à la prière et à la méditation .On remercie le créateur, on s'émerveille de la grandeur de la puissance de l'harmonie des choses où s'expriment celles des vérités transcendantes.

» Cette contemplation de la nature nous rappelle notre réalité caduque et aussi immortelle.

Cette émancipation de l'homme de la nature en tant que lieu d'un simple travail, lui permet d'admirer la nature et la percevoir sous un jour neuf et voir ce qui se véritablement en elle. 3) Admirer la nature pour ses procédés, ses arrangements. On peut admirer la nature pour ses procédés, en y voyant une finalité arrangée par une entité supérieure ou pas un Dieu.

Au lieu de prendre comme modèle la création artisanale d'une œuvre d'art, les mécanistes considèrent le fonctionnement d'une machine.

Le monde est tout entier une machine, et la raison, géomètre et mécanicienne, peut pénétrer les secrets de l'Ingénieur divin et l'imiter en fabriquant elle-même des machines utilisables.

La nature n'est plus vivante ou animée.

L'âme pensante de l'homme est en face de la pensée divine : par elle, l'âme comprend la finalité de la machine du monde, pendant que la raison en explique les ressorts.

Les lois de la nature, la régularité des phénomènes terrestres peuvent susciter l'admiration.

A l'opposé des émotions romantiques, par le mécanisme, les mathématiques, on peut être admiratifs devant les phénomènes naturels. Conclusion. On peut admirer la nature car elle peut être le lieu du divin, elle peut être le lieu d'une méditation poétique, et d'un sentiment esthétique devant une nature grande, immense face à la petitesse de l'homme.

On peut admirer la régularité des lois de la nature, la parfaite convenance des formules mathématiques aux phénomènes terrestres.. »

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