Peut-on se satisfaire d'hypothèse ?
Extrait du document
«
Analyse du sujet:
Une hypothèse est une théorie qui n'a pas la
valeur de vérité, d'une proposition vraie.
Elle se distingue d'une
croyance et d'une assertion vraie.
Mais, comme ces deux
dernières, elle fournit néanmoins une certaine explication du
monde.
Elle se distingue de la croyance en ce
que, quand nous proférons des hypothèses, nous avons vis à vis
d'elle une posture critique.
Les explications hypothétiques ont en
effet un statut provisoire.
Par exemple, dans l'enquête policière,
nous émettons des hypothèses jusqu'à ce que nous trouvions
une hypothèse vraisemblable dont il s'agira de vérifier la
cohérence.
Vis à vis de ce que nous envisageons comme une
explication nous ne sommes pas dupes.
Mais, nous pouvons finir
par croire qu'une hypothèse est vraie sans toutefois qu'elle le
soit.
Elle se distingue aussi de l'affirmation
vraie en ce que l'on n'a pas de certitude quant à son exactitude,
une hypothèse peut être vraisemblable, au point que l'on finisse
par la croire vraie, sans être vraie c'est-à-dire démontrée.
Il faut donc différencier dans ce sujet le point de
vue subjectif et le point de vue objectif.
Une hypothèse au sens
subjectif désigne une proposition dont on sait qu'elle est
incertaine, du point de vue objectif elle est une proposition qui
n'est pas démontrée.
Mais le dogme est précisément une
hypothèse d'un point de vue objectif alors qu'il est tenu pour vrai
d'un point de vue subjectif.
Ainsi, et c'est l'essentiel du sujet, il faut
préciser de quel point de vue on parle, car il y a deux façons de
comprendre la question posée: soit, peut-on se satisfaire
d'explications incertaines autrement dit n'a-t-on pas besoin de
croire? soit, d' un autre point de vue, doit-on se contenter
d'explications non démontrées, dans le sens, n'a-t-on pas besoin
de savoir?
Problématisation:
L'homme peut-il se contenter d'avoir une explication non fondée
du monde, que ce fondement se pense sous le concept de la
croyance de la foi c'est-à-dire d'un désir religieux ou qu'il se
pense sous celui du savoir c'est à dire de la science, le statut
d'hypothèse peut-il seul combler ces besoins?
Proposition de Plan:
1.
L'hypothèse et le savoir.
a)
Tout au long de son histoire, la science a
considérablement changer de statut.
Au XIXème siècle, la
science, souvent en opposition à la croyance, était censée
pouvoir démontrer et énoncer des vérités.
La preuve scientifique
souvent pensée par les conditions de l'expérience scientifique a
longtemps été considérée comme le gage d'une certitude.
Le
travail scientifique pouvait alors se distinguer en deux parties:
l'énonciation d'hypothèse puis leur vérification par l'expérience,
ce qui constitue encore aujourd'hui la méthode classique des
sciences expérimentales.
La science pouvait se présenter comme
une accumulation de connaissances dans un sens positif et
continu.
Cependant, ce qui peut être vérifié, c'est-à-dire une
théorie, ne demeure-t-elle pas une hypothèse?
b)
Le critère de scientificité d'une théorie selon
Popper réside dans sa falsifiabilité.
Elle n'est en cela qu'une
hypothèse provisoire qui explique de façon satisfaisante les
phénomènes perçus.
Or, un tel revirement quant au statut de la
science remet en cause une histoire continue du progrès
scientifique.
Les fondements de la Science même peuvent être.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- L'hypothèse de l'inconscient ruine-t-elle l'hypothèse de responsabilité ?
- Expliquer et discuter ce texte de Henri Poincaré : « Peu nous importe que l'éther existe réellement, c'est l'affaire des métaphysiciens; l'essentiel pour nous, c'est que tout se passe comme s'il existait, et que cette hypothèse est commode pour l'explica
- La technique ne sert-elle qu'à satisfaire les besoins des hommes ?
- Peut-on satisfaire le désir par l’imagination ?
- Dieu est-il pour le savant une hypothèse nécessaire ou superflue ?