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peut-on parler de conscience animale ?

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Traditionnellement, philosophes et théologiens ont défini l'homme par son esprit, et notamment sa conscience, faculté de l'esprit à se représenter sa propre activité, faculté réflexive et de fait morale, puisque cette connaissance de soi et du monde implique la responsabilité. Ainsi ces qualités et les discours auxquels elles ont donné lieu ont tendu à distinguer l'homme des autres espèces vivantes et notamment animales, distinction qu'il s'agit d'examiner ici, étant données les données scientifiques actuelles qui donnent a penser l'irréductibilité de cette animalité. C'est pourquoi on peut se demander si on peut parler de conscience animale , c'est-a-dire si on peut ou non absolument distinguer l'homme de l'animal, et donc l'esprit de la matière du fait que la conscience; ou au contraire si on peut attribuer la conscience aux animaux; et enfin quel sens et quelle valeur a cette animalité, pour un homme conscient. D'ou un traitement du sujet en trois parties: d'abord l'affirmation de la conscience comme stricte spécifique humaine, puis sa conception comme un épiphénomène matériel et animal, enfin la conscience de la dénégation de cette animalité, à savoir une sauvagerie impossible au règne animal.

« Demande d'échange de corrigé de Nahida rahem ([email protected]). Sujet déposé : peut-on parler de conscience animale ? Traditionnellement, philosophes et théologiens ont défini l'homme par son esprit, et notamment sa conscience, faculté de l'esprit à se représenter sa propre activité, faculté réflexive et de fait morale, puisque cette connaissance de soi et du monde implique la responsabilité.

Ainsi ces qualités et les discours auxquels elles ont donné lieu ont tendu à distinguer l'homme des autres espèces vivantes et notamment animales, distinction qu'il s'agit d'examiner ici, étant données les données scientifiques actuelles qui donnent a penser l'irréductibilité de cette animalité.

C'est pourquoi on peut se demander si on peut parler de conscience animale , c'est-a-dire si on peut ou non absolument distinguer l'homme de l'animal, et donc l'esprit d e la matière du fait que la conscience; ou au contraire si on peut attribuer la conscience aux animaux; et enfin quel sens et quelle valeur a cette animalité, pour un homme conscient.

D'ou un traitement du sujet en trois parties: d'abord l'affirmation d e la conscience comme stricte spécifique humaine, puis sa conception comme un épiphénomène matériel et animal, enfin la conscience de la dénégation de cette animalité, à savoir une sauvagerie impossible au règne animal. I- La conscience : propriété spécifique de l'humanité: 1-distinction homme/animal dés les premiers textes de l'humanité, ex : Genèse, ou l'homme ayant gouté à l'arbre de la connaissance du bien et du mal, est chassé du jardin d'Eden mais garde la domination sur toutes les autres espèces. 2-Vivre, pour l'homme, c'est non seulement satisfaire ses besoins primaires, animaux, mais aussi réaliser la morale, respecter autrui ect. Référence à Platon et à Aristote: l'homme est un vivant politique, et non seulement grégaire, et pensant/parlant, doté du Logos. 3-Par la conscience, l'homme devient sujet de perception, mais aussi d e dignité.

Référence à l'expérience du 'cogito' d e Descartes : identité de la pensée, de la conscience et de la subjectivité.

L'homme n'est pas un objet de conscience comme les autres, il est sujet de dignité.

Référence Kant contre la chosification de l'humain. 4-Si la raison et la conscience sont des propriétés humaines, alors les passions sont animales et matérielles; Descartes les nomme "esprits animaux", qui seraient véhiculés par le sang jusqu'a frapper la glande.

pinéale (hypophyse).D'ou les remarques d'Alain contre la psychanalyse, dont il considère les concepts( pulsions, refoulement..)comme expressions du corps et de l'animalité, et non de l'esprit. 5-Conscience humaine et instinct animal diffèrent encore radicalement dans leur rapport au temps: temporalité et conscience de la mort à venir, mémoire et anticipation de l'esprit humain; instantanéité et collusion: religion, art ...et la connaissance objective, donc les sciences et les techniques qui nous rendent comme dit Descartes "comme maîtres et possesseurs de la nature"(Discours de la méthode).

Jusqu'à aujourd'hui, constat que l'homme est l'espèce la plus puissante de la planète.

Là ou un individu humain peut résoudre un problème en quelques minutes une espèce animale aura besoin de milliers d'années pour s'adapter.

Perfectibilité de l'esprit humain. II-La conscience comme résultat, épiphénomène, de l'animalité: 1-Données de l'éthologie: science du comportement animal d'un humain, qui montre qu'il n'y a pas de différences de nature entre comportement humain et animal: séduction, agression, instinct de survie, territorialisation, hiérarchie sociale ect ... 2-Théorie de l'évolution: adaptation au milieu par mutation ou sélection, dont un des résultats serait la conscience. 3-Neurologie: la conscience est la conséquence de la matérialité du cerveau et du système nerveux; pas de spiritualité, mais des donnés physico-bio-chimiques, identiques en nature ) celles des animaux, exemple: l'influence du printemps sur le système hormonal et donc les idées. 4-Critique du préjugé anthropocentrique hérité de la religion et de la métaphysique selon lequel l'homme aurait été crée par dieu "à son image et à sa ressemblance".

et donc du dualisme selon lequel matière et esprit, ou corps et âme, sont deux substances distinctes. Référence à Spinoza ou à Epicure(Lettre à Ménécée) qui est un des premiers matérialistes de leur désagrégation(la mort).

Religion et métaphysique ne sont que des superstitions populaires qui angoissent les hommes inutilement. 5-On peut d e ce fait se demander avec Nietzsche si la conscience et la raison, étant des épiphénomènes superficiels ne sont pas superflues, comme des échecs, des anomalies de l'adaptation qui font de nous des animaux malheureux, incertains, esclaves du sentiment de culpabilité, brefs des êtres contre-nature qui vivraient beaucoup mieux sans ses facultés. III-Etant conscient, qu'est-ce qu'être animal pour un homme? 1-Le langage courant entend animalité pour parler des comportement passionnels ou pulsionnels, mais oublie que ces pulsions sont primitives par rapport aux contraintes morales ou sociales.

Ainsi du concept de refoulement en psychanalyse, qui ne peut exister que par le conflit entre le désir, primaire, biologique, et le Surmoi, expression du principe de réalité secondaire, né du refoulement lors de l'Oedipe, donc de l'impossibilité pour le désir d'être satisfait.

Les comportement pulsionnels ne peuvent exister au sein d'une société que du fait de ses propres interdits, qui créent et excitent le désir de transgression.

Réflexion de base de l'anti-psychiatrie dans les années 70, pour qui les folies ne sont générées que par des sociétés folles, socio-rigides.

Il s'agit donc de comprendre que l'animalité humaine, la sauvagerie, est générée par la conscience et la raison. 2- Dénégation proprement humaine d e l'animalité qui le pousse à une sauvagerie impossible aux animaux: violence, perversions sexuelles, prises de risques, xénophobie ultime ect...

Un animale tue ou procrée seulement par instinct hérité de son espèce.

Alors que l'homme, étant conscient et responsable, connaissant le bien et mal, est libre de faire du mal.

Référence de Genèse : ayant gouté au fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, ayant préféré la connaissance à l'obéissance à son maître, l'home perd irréversiblement son innocence et son incapacité à faire le mal.

L'expression "conscience animale" est alors la métaphore d'une animalité impossible aux autres animaux que l'humain, donc son immoralité.

Comme Rousseau en fait l'hypothèse, l'homme innocent voir stupide, quitte l'etat de nature où il ne connait ni le bien ni le mal, où il n'est ni bon ni mauvais, et acquiert simultanément la raison et les passions.

Son entrée dans l'histoire est donc une entrée dans la décadence, une "chut" en même temps qu'une entrée dans la liberté. Nous avons donc tenter de déconstruire certains préjugés hérités de la métaphysique selon lesquels la conscience est à concevoir sur le modèle de l'âme, préjugés qui poussent au déni de toute animalité de l'humain.

La conscience, et en général l'esprit, apparait aujourd'hui comme le résultat adaptatif du corps.

Ainsi on peut légitimement parler de conscience animale.

Maintenant, d'un point de vue moral, on peut également affirmer l'animalité de l'homme et de la conscience, mais pour le meilleur comme pour le pire parce que l'homme est libre de faire le bien comme le pire du fait même qu'il est conscient. Sujet désiré en échange : peut-on désirer l'impossible ?. »

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