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Peut-on être indifférent à la vérité ?

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« Définition des termes du sujet: INDIFFÉRENCE (n.

f.) 1.

— Absence de préférence ou d'intérêt pour quelqu'un ou quelque chose ; état de neutralité affective ou intellectuelle.

2.

— Liberté d'indifférence : a) Liberté résidant dans le fait que nous ne possédons aucune raison de choisir ceci plutôt que cela (« Cette indifférence que je sens lorsque je suis porté [...] par le poids d'aucune raison, est le plus bas degré de la liberté », DESCARTES), ou simplement que la raison, quand elle existe, n'est pas nécessitante (LEIBNIZ).

b) Pour DESCARTES, désigne parfois la « faculté positive que nous avons de nous déterminer à l'un ou l'autre de deux contraires », de donner notre consentement ou non quand bon nous semble ; indifférence est alors SYN.

de liberté. VÉRITÉ La vérité concerne l'ordre du discours, et il faut en cela la distinguer de la réalité.

Elle se définit traditionnellement comme l'adéquation entre le réel et le discours. Qualité d'une proposition en accord avec son objet.

La vérité formelle, en logique, en mathématiques c'est l'accord de l'esprit avec ses propres conventions.

La vérité expérimentale c'est la non-contradiction de mes jugements, l'accord et l'identification de mes énoncés à propos d'un donné matériel.

On distinguera soigneusement la réalité qui concerne un objet (ce cahier, cette lampe sont réels) et la vérité qui est une valeur qui concerne un jugement. Ainsi le jugement : « ce cahier est vert » est un jugement vrai ou bien un jugement faux.

La vérité ou la fausseté qualifient donc non l'objet lui-même mais la valeur de mon assertion. La philosophie, parce qu'elle recherche la vérité, pose le problème de ses conditions d'accès et des critères du jugement vrai. POUR DÉMARRER Une question en apparence assez paradoxale : la vérité étant la conformité de la pensée et de son objet, nous ne voyons pas immédiatement comment on peut se comporter de façon totalement neutre par rapport à ce qui semble directement issu de notre pensée.

En fait, pour bien comprendre le sujet, il faut se rappeler que la vérité est une valeur et le fruit d'un choix.

Elle s'enracine dans notre liberté. CONSEILS PRATIQUES Il faut étudier les différentes raisons pour lesquelles on pourrait être neutre à l'égard de la vérité.

en particulier lorsque cette dernière porte sur un objet ou un événement qui ne nous concerne pas.

Demandez-vous également si être neutre ne signifie pas aussi que l'on admet qu'une vérité puisse ne pas l'être, ce qui enlèverait toute signification à cette dernière. BIBLIOGRAPHIE Michel FOUCAULT, Surveiller et punir, NRF-Gallimard. NIETZSCHE, Textes choisis par Jean Granier, PUF. Examen de l'énoncé: "Peut-on": cette expression peut être comprise en deux sens.

soit la question porte sur la possibilité de fait, soit elle porte sur la possibilité de droit.

Dans ce dernier cas elle équivaut à: "a-t-on le droit ?".

Sans doute faudra-t-il passer d'un sens à l'autre, en le précisant explicitement. "Etre indifférent": n'éprouver ni amour ni haine, ni attirance ni répulsion.

Laisser de côté, se désintéresser, ne pas être concerné. "La vérité": notion complexe dont le sens peut évoluer au cours de la réflexion.

Il y a dans la notion de la vérité l'idée de correspondance entre la pensée et le réel. I - QUELLE ANALYSE POUR CE SUJET ? La question de la vérité est une des plus préoccupantes.

C'est pourquoi le sujet comporte un aspect paradoxal : "comment être indifférent à la vérité si elle représente un des axes majeurs de l'existence. Il faut ici définir l'indifférence dans sa nature spécifique pour déterminer le territoire couvert par le sujet. II - UNE DEMARCHE POSSIBLE La vérité se présente en apparence comme l'objet d'une quête incessante qui doit mener vers le savoir et la possession de ces objets intellectuels qu'on nomme "connaissances". La tradition philosophique fait de la vérité un accord avec le réel, accord qui repose sur la capacité de l'esprit à dire. »

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