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Peut-on avoir peur d'être libre?

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« Définition des termes du sujet: Être libre: sans entrave, en faisant ce que j'ai décidé de faire, maître de ma vie autant que je le veux. PEUR: Sentiment de crainte éprouvé en présence ou à la pensée d'un danger, réel ou supposé, d'une menace (souvent dans avoir, faire peur) ; cette émotion éprouvée dans certaines situations : Trembler de peur. Appréhension, crainte devant un danger, qui pousse à fuir ou à éviter cette situation : La peur du ridicule. Crainte que quelque chose, considéré comme dangereux, pénible ou regrettable, se produise (surtout dans avoir peur) : Les médecins ont peur qu'il s'agisse d'une pneumonie. ÊTRE: Du latin esse, « être ». 1) Verbe : exister, se trouver là.

En logique, copule exprimant la relation qui unit le prédicat au sujet (exemple : l'homme est mortel).

2) Nom : ce qui est, l'étant.

3) Le fait d'être (par opposition à ce qui est, l'étant).

4) Ce qu'est une chose, son essence (exemple : l'être de l'homme).

5) Avec une majuscule (l'Être), l'être absolu, l'être parfait, Dieu. Analyse du sujet: Question qui peut dérouter: en qui la liberté serait-elle source de crainte ? Comment peut-elle constituer une menace.

Dans l'opposition classique de la liberté et du déterminisme, ce dernier peut-il sembler rassurant à l'homme ? Dans quelles conditions ? Si la liberté es t une menace, comment s'en protéger ? Quelles sont les attitudes susceptibles d'amoindrir la peur ? Intro et problématique: La vision commune fait de la liberté un bien ne pouvant apporter que bénéfices à celui qui en jouit.

Mais cette liberté ne peut-elle pas être inquiétante, bien plus un fardeau ? L'individu devant toujours déjà décider de ce qu'il doit et veut être, et, au nom de quelles valeurs doit-il fonder ses actions ? Au cas où ces valeurs feraient défaut; l'individu ne pourrait-il pas ressentir sa propre liberté comme un danger, facteur d'angoisse, de regret, de remords, de repentir permanents ? Peut-on alors avoir peur de la liberté ? [I.

La liberté implique des valeurs] Le jeune enfant ne peut être libre, il ne peut même pas revendiquer de l'être.

Il ignore le sens de l'expression, et sa conduite demande à être guidée.

Ce n'est donc que lorsque l'individu est capable de se diriger seul, que la liberté commence à prendre pour lui du sens.

On pourrait considérer, pour reprendre un terme kantien, qu'il se débarrasse alors du « tutorat » et devient apte à déterminer sa propre conduite. Généralement, ce moment d'accès à la « maturité » est vécu comme une sorte de délivrance - celle que ressent, par exemple, l'adolescent lorsqu'il n'a plus à obéir en tout à ses parents : on lui fait désormais confiance et on n'aura plus besoin de le surveiller sans arrêt, cela signifiant aussi que c'est bien à lui désormais que ses parents demanderont des comptes s'ils apprennent qu'il s'est « mal » conduit.

L'autonomie va de pair avec une responsabilité.

Puisque le sujet ne dépend plus d'autrui, il devient le seul responsable de sa conduite.

C'est d'ailleurs ce qui justifie l'éducation, comme moment d'apprentissage nécessaire des normes sociales qui devront être respectées, même lorsqu'aucun ordre ne sera plus reçu d'une autorité extérieure.

Réussir l'éducation d'un enfant, c'est ainsi le préparer à exercer sa propre liberté ; l'être mal éduqué ne saura pas utiliser cette dernière : on lui en fera reproche, ainsi qu'à ses parents.. »

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