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Peut-on assigner des limites à notre connaissance du réel?

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« INTRODUCTION Notre connaissance du réel signifie que nous arrivons à connaître le réel à l'aide de méthodes, d'outils, d'instruments et de raisonnements.

Il semblerait que connaître le réel relève du travail de la raison en premier lieu. Or peut-on véritablement assigner des limites à notre connaissance du réel ? Dans quelles mesures l'acte de connaît peut-il se trouver limité ? D'où viennent de telles limites ? Si une partie du réel nous demeure inconnaissable ou non connaissable, comment peut-on alors réagir face à cet inconnaissable ? Peut-on tout connaître de ce qui se donne comme réel ? Qu4es-ce que le réel ? PROPOSITION DE PLAN I.

Travail définitionnel sur le réel : y a t il du réel ? 1.

les choses réelles sont là dans mes sensations Texte : Berkeley Trois dialogues entre Hylas et Philonous, Aubier-Montaigne, p.

141-143. "Je suis d'un type banal d'humanité, assez simple pour croire les sens et pour laisser les choses comme je les trouve.

a parler franc, mon opinion, c'est que les choses réelles sont les choses même que je vois, touche et perçois par els sens.

Celles-là je les connais; et comme je trouve qu'elles répondent à toutes les nécessités et à toutes les fins de l'existence, je n'ai aucune raison de l'inquiéter d'autres être inconnus.

Un morceau de pain sensible, par exemple apaisera ma faim mieux que dix mille fois autant de ce pain réel, insensible inintelligible dont vous parlez.

C'est aussi mon opinion que les couleurs les autres qualités sensibles sont sur les objets.

Je ne peux, même au péril de ma vie, m'empêcher de penser que la neige est blanche, et el feu, chaud.

Vous certes, qui, par neige, et feu, entendez certaines substances extérieures, non perçues et non percevantes, vous avez le droit dénier que la blancheur et la chaleur soient des qualités inhérentes ) ces substances.

Mais moi, que entends parce ces mots les choses que je vois et touches, je suis obligé de penser comme les autres hommes.

et, tout comme je ne suis pas sceptique sur la nature des choses, ne ne le suis pas davantage pour leur existence.

qu'une chose puisse être réellement perçue par mes sens, et en même temps ne pas exister réellement, c'est pour moi une franche contradiction; car je ne peux séparer, ni abstraire, même en pensée, l'existence d'une chose de la perception, qu'on en a.

Le bois, les pierres, le feu, l'eau, la chair, el fer et les autres choses semblables, que je nomme et dont je parle, sont des choses que je connais.

et je en les aurais pas connues si je ne les avais perçues par mes sens; les choses perçues par les sens, le sont immédiatement". Berkeley : « Etre, c'est être perçu » Cette formule de Berkeley peut sembler surprenante puisqu'elle consiste à n'accorder de réalité qu'à ce que nous percevons.

Dire « Etre c'est être perçu », c'est affirmer que rien n'existe en dehors de l'esprit, que toute réalité est un esprit qui perçoit.

Nous avons commencé par noter que la perception est cette activité de l'esprit qui rassemble, qui collecte, or c'est justement la raison pour laquelle Berkeley ne va accorder de réalité qu'à ce qui est perçu.

En effet, il est impossible de séparer, d'isoler une idée des sensations que nous éprouvons.

Par exemple, on ne peut pas parvenir à se représenter l'étendue (ce qu'on se représente étendu dans l'espace) dépourvue de couleur, de même nous ne pouvons pas nous représenter la matière indépendamment d'une certaine forme, d'une certaine étendue, d'une certaine figure.

Tous les éléments qui composent notre univers, que l'on pense à la couleur, la saveur, l'étendue, le mouvement…n'ont aucune existence en dehors de la perception que nous en avons.

L'étendue n'est ni grande ni petite, le mouvement n'est ni lent, ni rapide, ils ne sont donc rien ; de même je ne puis former l'idée d'un corps étendu qui est en mouvement sans lui donner aussi une couleur.

Quand nous pensons que la matière ou l'étendue existent seules, nous nous laissons abuser par les mots, par le langage.

Berkeley va répondre à un problème (le problème de Molyneux), qui a suscité de nombreux débats, et qui consistait à se demander si un aveugle né, recouvrant subitement la vue, pourrait discerner visuellement le cube et la sphère qu'il sait déjà discerner par le toucher.

Or, ceci serait possible si notre perception nous livrait l'étendue géométrique abstraite, mais une description des processus de la vision montre qu'il n'en est rien, car nous éprouvons à tout instant l'incommunicabilité des idées visuelles et des idées tactiles.

L'illusion selon laquelle il y aurait une idée commune à la vue et au toucher, une idée abstraite d'étendue vient de l'emploi de mots.

Le langage nous fait croire, à tort, à l'existence d'entités abstraites, mais il n'y a pas de réalité en dehors de la perception.

Mais alors, si la matière comme substrat, comme réalité indépendante, est une pure illusion, qu'est-ce qui fait que les objets qui tombent sous nos sens demeurent là, même quand nous fermons les yeux, même quand nous ne sommes plus là ? Berkeley va alors faire appel à l'existence de Dieu, c'est-à-dire un esprit qui soutient le tout, et qui permet de penser l'unité du monde. 2.

Le problème de l'apparence sensible : le morceau de cire.

C'est à l'entendement qu'il incombe de corriger les erreurs des sens, Texte DESCARTES, Méditations Métaphysiques, II.. »

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