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Peut on apprendre a aimer une oeuvre d'art ?

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« APPROCHE FOURNIE PAR LE PROFESSEUR DE L'ELEVE: Aimer une œuvre d'art c'est trouver du plaisir à la regarder ou à l'écouter.

Notre réaction face aux œuvres est alors bien souvent immédiate.

Face à une œuvre, nous disons « J'aime » ou « Je n'aime pas », ou encore, nous disons que cela nous plaît ou ne nous plaît pas évoquant alors un sentiment irréfléchi, spontané.

Certes, il est toujours possible de nous expliquer ce que l'auteur a voulu signifier, comment cette œuvre est apparue, dans quel contexte elle s'est développée…, cela nous permettra de mieux l'aborder, de mieux la comprendre, mais cela peut-il permettre de mieux l'aimer ? Le sentiment, le plaisir que nous éprouverons face à une œuvre peut-il relever de l'éducation ou est-il uniquement spontané ? Le plaisir esthétique peut-il relever d'un apprentissage ? Vous pouvez donc ici partir de notre rapport d'abord immédiat aux œuvres.

Nous considérons alors communément que le fait d'aimer ou non une œuvre est une affaire de goûts.

Dès lors, lorsque l'œuvre correspond à nos goûts nous l'aimons et lorsqu'elle n'est pas à notre goût, nous ne l'aimons pas.

Or, le goût semble être naturel et spontané.

Sans chercher à savoir pourquoi nous avons tels goûts plutôt qu'un autre, il semble bien que nos goûts soient affaire de nature et d'une nature toute personnelle.

On dira ainsi « A chacun ses goûts » soulignant par là qu'il n'y a pas à en discuter, que c'est une affaire personnelle.

Dès lors on considère qu'on ne peut pas changer les goûts de l'autre et d'ailleurs une telle prétention paraît condamnable comme s'il s'agissait d'une atteinte à l'autonomie de l'autre.

Prétendre changer les goûts de l'autre reviendrait ainsi à considérer que ses goûts sont mauvais ou qu'il n'en a pas et que nos goûts sont meilleurs.

Une telle approche semble en contradiction avec l'adage qui nous dit que « Tous les goûts sont dans la nature ».

Pourtant, notre rapport aux œuvres n'est-il ainsi qu'immédiat ? Mieux comprendre une œuvre, mieux en saisir le sens, mieux connaître le contexte dans lequel elle apparaît, apprendre à mieux la regarder ou l'écouter ne peut-il pas permettre de mieux l'apprécier ? Si nous avons bien un rapport immédiat aux œuvres nous conduisant à émettre spontanément des jugements de valeur, nous pouvons aussi remarquer que certaines œuvres peuvent immédiatement être hermétiques ou hors de portée.

Vous pouvez ici simplement être renvoyé à votre expérience personnelle et penser à la difficulté qu'il peut y avoir à saisir un texte de littérature ou à écouter un morceau de musique lorsque l'oreille n'y est pas habitué.

Montrez comment on peut apprendre à écouter, à entendre des nuances qu'on ne sait pas au premier abord.

Vous pouvez également montrer en quoi l'art s'inscrit dans une histoire.

Par exemple, aborder l'art contemporain exige de comprendre la démarche qui a pu conduire à de telles productions.

Or, mieux comprendre ne permet-il pas ici de mieux apprécier ? Vous trouverez de nombreux éléments pour développer ces points en vous reportant aux sujets indiqués au bas de cette réponse.

A partir de là, c'est à vous de formuler la problématique du sujet.

Voilà les premières pistes que nous vous proposons.

Nous espérons qu'elles vous seront utiles.

N'hésitez pas à nous contacter pour nous faire part de vos difficultés et de l'évolution de votre réflexion. INTRODUCTION: L'art peut à la base aussi bien désigner la technique, le savoir-faire mais aussi les beaux-arts. L'oeuvre d'art appartient bien entendu à la catégorie des beaux-arts.

C'est une création libre de forme, qui dans sa conception classique doit rechercher la beauté.

Le verbe aimer, ici est à prendre au sens d'apprécier.

Dans un premier temps, donc aimer une oeuvre d'art, c'est la trouver belle, l'apprécier pour sa forme et pour le sentiment qu'elle fait naître en nous.

Or, nous ne pouvons pas apprendre à dire "c'est beau".

C'est un jugement qui semble immédiat et qui ne nécessite pas de connaissance.

Étymologiquement, "apprendre" aurait pour origine le latin "apprehendere" qui signifie saisir ou prendre.

Il y aurait donc dans le fait d'apprendre une certaine forme d'appropriation, de prise de possession.

Apprendre dès lors c'est saisir et faire mienne une connaissance, un savoir. Or il semble que l'amour ne puisse s'apprendre.

Cependant en acquérant des connaissances sur une oeuvre d'art, en passant du temps à la contempler, ne peut-on pas mieux la comprendre et mieux en mesurer la portée? De plus la beauté ne passe-t-elle pas un regard particulier porté sur l'objet? Cette contemplation nécessaire à toute beauté ne nécessite-t-elle pas un apprentissage, un entraînement?. »

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