N'y a t-il que l'homme qui ait une histoire ?

« Analyse. · Nous avons ici un sujet qui nous demande de définir ce que nous qualifions d'histoire.

C'est-à-dire, qui nous impose de définir ce qu'est l'histoire. o L'histoire se définit comme telle : c'est à la fois l'étude des faits du passé et l'ensemble de ces faits. L'histoire, si elle peut être connue par l'archéologie ou l'étude géologique se limite de manière générale à l'écrit .Par ailleurs, c'est à la date supposée de l'écriture que nous situons el début de l'Histoire. o L'histoire peut être un sujet concernant tous types d'objets.

Autrement dit, nous pouvons parler d'une histoire de l'humanité, come nous parlerons aussi d'histoire de la Terre, de l'univers. · Nous voyons donc que le terme histoire repose sur deux principes .L'événement et l'étude de ces événements.

Le second se fonde généralement sur une trace écrite pour comprendre l'événement lui-même. · Il y a donc un lien avéré entre histoire et homme.

En effet, c'est l'homme qui étudie, mais c'est aussi lui qui relate, qui écrit, qui témoigne ainsi.

L'homme et l'histoire sont étroitement liés. · Pourtant, nous sommes en droit de poser la question du sujet.

Pourquoi ? Parce que si l'homme est le seul à faire usage de l'histoire, cela n'empêche nullement qu'il puisse étudier l'histoire d'autre chose que de lui-même.

En d'autres termes, l'histoire couvre un domaine beaucoup plus étendu que la seule humanité. · Nous devrons donc analyser en quoi il est possible, ou non, de parler d'histoire alors que nous en parlons pas de l'homme.

De plus, il faudra tenter de savoir si, même si l'histoire se différencie de l'homme, elle ne se rattache pas, nécessairement, à lui en dernier ressort. Problématisation. L'homme a une histoire.

Et avant son histoire, il a une préhistoire.

Nous étudions tous cela dès les premières années de l'enseignement.

Mais, dans le même temps, nous apprenons à appliquer le terme d'histoire à d'autres choses qu'a l'homme : la terre, les animaux, l'univers.

Nous sommes alors en droit de nous demander si l'histoire n'est que de l‘homme ou si elle peut être de toute chose.

N'y a-t-il, finalement, que l'homme qui ait une histoire ? Car en effet, ne voyons nous pas que l'homme st au centre même de ce que l'on nomme histoire ? Mais, dans le même temps, ne sommes-nous pas en mesure de parler de l'histoire de l'univers, ou de toute autre chose, sans y faire intervenir l'homme ? Si l'homme fait l'histoire, y est-il automatiquement intégré ? Proposition de plan. 1. L'homme étant au centre de l'histoire, il n'y a d'histoire que de lui. · L'homme est dans l'histoire.

Lorsque nous étudions la discipline, nous basons toute étude sur l'homme.

L'écriture est le début de l'histoire. · D'ailleurs, c'est l'homme qui écrit l'histoire.

La sienne, bien sûr, mais celle de toutes les choses qu'il peut aussi étudier : animal, végétal, minéral.

Tout ce qui a une historie el doit à l'homme. · Et, comme il écrit l'histoire, y compris de ce qui l'entoure, il s'intègre à cette histoire : il est finalement le seul à avoir une histoire.

Tout se rapporte à lui. « Ce que raconte l'histoire n'est en fait que le long rêve, le songe lourd et confus de l'humanité.

» Schopenhauer, Le Monde comme volonté et représentation. 2. · Selon Schopenhauer, l'histoire est le songe de l'homme.

C'est-à-dire que seul l'homme fait l'histoire.

On peut comprendre ici que l'histoire soit uniquement de l'homme, lui seul est conscient d'elle. · L'animal, et encore moins el végétal ou le minéral, n'a pas conscience de son histoire.

Si on lui attribue une histoire, c'est en symbiose avec celle de l'homme. · Pourtant, il reste que, même si nous sommes à l'origine de l'attribution d'une histoire à toute chose, nous constatons que certaines de ces choses ont une histoire propre, indépendante, de bout en bout, de l'homme.

Elles semblent bien avoir leur propre histoire. Pourtant, ne doit-on pas admettre que nous étudions l'histoire des animaux, de l'univers, sans y trouver l'homme ? · Nous avons vu que l'homme était tout à fait capable de produire une histoire qui ne soit pas la sienne propre, mais celle des objets qu'il peut observer. · L'histoire du monde par exemple, ou mieux encore, celle de l'univers, se passent aisément de toute intervention de l'homme .L'homme n'y rentre que par contingence, il n'appartient pas à leu histoire, ou il pourrait ne pas y appartenir.

Idem pour les animaux.. »