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Notes de cours: L'EXISTENCE ?

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• L'existence est le fait d'être. L'existence d'un être se distingue de son essence, qui désigne ce que cet être est indépendamment du fait même qu'il soit. • Ainsi peut-on définir l'essence, mais seulement constater ou éprouver l'existence. • Le problème philosophique traditionnel est de savoir quel rapport entretiennent l'essence et l'existence. Faut-il poser le primat de l'essence ou celui de l'existence ? — La philosophie classique, se mouvant dans la sphère de la pensée pure et considérant l'être d'un point de vue intemporel, sous l'aspect de l'éternité (sub species aeternitatis), s'attachait surtout à l'essence et déduisait l'existence, y compris l'existence humaine, à partir d'elle. — Les philosophies existentielles modernes, en revanche, considérant que l'homme est un être engagé dans le temps ne pouvant être pensé en dehors de cet engagement, posent que l'on ne peut rendre compte de l'existence humaine à partir d'une prétendue essence humaine intemporelle.

« 1 approche générale : essence et existence • L'existence est le fait d'être.

L'existence d'un être se distingue de son essence, qui désigne ce que cet être est indépendamment du fait même qu'il soit. • Ainsi peut-on définir l'essence, mais seulement constater ou éprouver l'existence. • Le problème philosophique traditionnel est de savoir quel rapport entretiennent l'essence et l'existence.

Faut-il poser le primat de l'essence ou celui de l'existence ? — La philosophie classique, se mouvant dans la sphère de la pensée pure et considérant l'être d'un point de vue intemporel, sous l'aspect de l'éternité (sub species aeternitatis), s'attachait surtout à l'essence et déduisait l'existence, y compris l'existence humaine, à partir d'elle. — Les philosophies existentielles modernes, en revanche, considérant que l'homme est un être engagé dans le temps ne pouvant être pensé en dehors de cet engagement, posent que l'on ne peut rendre compte de l'existence humaine à partir d'une prétendue essence humaine intemporelle. 2 L'existentialisme sartrien • Selon Sartre il n'y a pas d'essence humaine.

L'homme en effet ne peut pas être compris comme une chose prédéterminée.

Je peux me demander ce qu'est une chaise, non ce qu'est Pierre, mais qui il est.

Une chaise a une essence qui précède son existence dans la mesure où elle a d'abord été une idée dans l'esprit de celui qui l'a fabriquée.

Mais Pierre n'a été une idée dans l'esprit de personne, à moins d'imaginer un Dieu concevant Pierre comme l'ouvrier la chaise. • L'homme n'est donc pas quelque chose, il ne peut être saisi que par ses actes.

L'homme est ce qu'il fait.

Or il existe avant de faire telle ou telle chose.

C'est pourquoi l'existence précède l'essence. • Enfin chaque acte est un choix, et c'est en choisissant de faire ceci ou cela que l'homme existe.

L'homme existe en se choisissant.

L'existence est donc liberté. 3 l'angoisse existentielle • Penser l'existence c'est penser : — la finitude de la condition humaine, enserrée entre les barrières de la naissance et de la mort, qui apparaît alors dérisoire, mais aussi pathétique dans la mesure où cet être fini et périssable qu'est l'homme peut penser l'infini et l'éternité ; — l'incompréhensible, l'existence, selon Heidegger, ne pouvant se déduire de rien ; — le néant, la conscience de l'existence, toujours selon Heidegger, étant inséparable de la conscience du Néant qui enveloppe l'Être et où s'abîme toute existence ; — l'inachèvement de l'homme, puisque, sans essence, il se fait sans cesse, qu'il est fondamentalement projet, seule la mort pouvant lui donner une essence en le privant de son existence : l'homme est alors ce qu'il a été ; — la liberté absolue de l'homme, donc sa solitude absolue. • Ainsi la conscience de l'existence est-elle toujours associée à l'angoisse.. »

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