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Notes de cours: L'INCONSCIENT ?

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   La psychologie et la philosophie rationalistes s'efforcent d'expliquer le comportement humain à travers la sacro-sainte et omnipotente réalité conscientielle. Ainsi, Alain - à partir du cogito cartésien- récuse le concept d'inconscient qu'il tient pour une "idolâtrie du corps", substantiellement hétérogène à l'esprit et qu'il compare à l'hérédité, fantôme démobilisateur du libre arbitre humain. A l'instar de Sartre, Alain refuse qu'un déterminisme advenu vienne en lieu et place se substituer au principe de libre arbitre ou de liberté: "je veux ce que je pense". Mais, n'est-ce pas là une  attitude  dogmatique, sclérosée -pour ne pas dire suspecte et névrosée- que de vouloir refuser toute efficience à l'inconscient, au nom d'une fantasmagorie pour laquelle l'homme serait élargi de toutes aliénations, de toutes entraves eu égard à sa liberté. Mais, comme l'affirme Valéry, peut-être que "La conscience règne et ne gouverne pas? »
    Si la paternité du concept d'inconscient revient sans nul doute à Freud, on trouve dans l'histoire de la philosophie ou de la littérature, la fugace et fugitive sensation de son existence: Héraclite soutenait déjà: "Les hommes éveillés n'ont qu'un monde, mais les hommes endormis ont chacun leur monde". Lorsque l'on sait que Freud fit de l'étude du rêve, la "voie royale" de la psychanalyse, l'intuition du philosophe du devenir nous apparaît dans toute sa vérité. De même, Nietzsche affirme, au nom d'un anticartésianisme, l'incapacité du moi à contrôler l'homme dans sa globalité: " De longues périodes durant, on a considéré la pensée consciente en tant que la pensée au sens absolu: à partir de maintenant seulement la vérité se fait jour en nous que la majeure partie de notre activité intellectuelle se déroule inconsciente et insensible à nous-mêmes" (Le gai savoir).
           Inconscient: domaine du  psychisme  échappant  à la
conscience, influant sur les conduites du sujet à son insu et dont on retrouve les contenus au cours du rêve, de la libre association et dans certains actes manqués. " L'inconscient est un discours qui s'articule en dehors du sujet, ailleurs dans un autre registre en langage chiffrée clandestin" LACAN.
 


« 1) ORIGINE ET DEFINITION DE L' INCONSCIENT. La psychologie et la philosophie rationalistes s'efforcent d'expliquer le comportement humain à travers la sacro-sainte et omnipotente réalité conscientielle.

Ainsi, Alain - à partir du cogito cartésien- récuse le concept d'inconscient qu'il tient pour une "idolâtrie du corps", substantiellement hétérogène à l'esprit et qu'il compare à l'hérédité, fantôme démobilisateur du libre arbitre humain.

A l'instar de Sartre, Alain refuse qu'un déterminisme advenu vienne en lieu et place se substituer au principe de libre arbitre ou de liberté: "je veux ce que je pense".

Mais, n'est-ce pas là une attitude dogmatique, sclérosée -pour ne pas dire suspecte et névrosée- que de vouloir refuser toute efficience à l'inconscient, au nom d'une fantasmagorie pour laquelle l'homme serait élargi de toutes aliénations, de toutes entraves eu égard à sa liberté.

Mais, comme l'affirme Valéry, peut-être que "La conscience règne et ne gouverne pas? » Si la paternité du concept d'inconscient revient sans nul doute à Freud, on trouve dans l'histoire de la philosophie ou de la littérature, la fugace et fugitive sensation de son existence: Héraclite soutenait déjà: "Les hommes éveillés n'ont qu'un monde, mais les hommes endormis ont chacun leur monde".

Lorsque l'on sait que Freud fit de l'étude du rêve, la "voie royale" de la psychanalyse, l'intuition du philosophe du devenir nous apparaît dans toute sa vérité.

De même, Nietzsche affirme, au nom d'un anticartésianisme, l'incapacité du moi à contrôler l'homme dans sa globalité: " De longues périodes durant, on a considéré la pensée consciente en tant que la pensée au sens absolu: à partir de maintenant seulement la vérité se fait jour en nous que la majeure partie de notre activité intellectuelle se déroule inconsciente et insensible à nous-mêmes" (Le gai savoir). Inconscient: domaine du psychisme échappant à la conscience, influant sur les conduites du sujet à son insu et dont on retrouve les contenus au cours du rêve, de la libre association et dans certains actes manqués.

" L'inconscient est un discours qui s'articule en dehors du sujet, ailleurs dans un autre registre en langage chiffrée clandestin" LACAN. 2ø INCONSCIENT PRIMITIF ET INCONSCIENT ACQUIS. a) Inconscient primitif: comportements héréditaires assurant les adaptations vitales.

Ces comportements l'instinct: digestion, clignement des paupière. sont principalement l'acte réflexe et - Cet état d'esprit de l'enfant: demi-conscience ou conscience somnambulique.

Piaget l'a qualifié d' "égocentrisme" où l'enfant "ne dissocie en rien le moi et les choses", il s'agit d'une "confusion du moi avec le monde extérieur".

En deçà de la distinction sujet-objet, pas conscience de soi, ni de la réalité extérieure: les impressions de l'extériorité apparaissent comme pures modifications affectives personnelles.

Syncrétisme animiste dont la finalité aboutie à l'enfant.

Cela se révèle dans et par le jeu où s'opère la confusion de l'imaginaire et du réel sans tenir compte des obligations objectives: " Pour une pensée, le jeu tient lieu de loi suprême [...] Le plaisir est le seul ressort". b) L'INCONSCIENT ACQUIS. * Automatisme secondaire et acquis qui peut procéder par adaptation ou refoulement: a) adaptation: Forme de l'accoutumance et de l'habitude.

Exemple: climat, des nuisances domestiques difficiles et contraignantes au début, finissent par ne plus affecter notre sensibilité. * décrit par la psychanalyse, l'inconscient freudien participe à la fois de l'inconscient primitif et acquis: c'est un noyau d'instincts fondamentaux maintenus ou repoussés dans l'inconscient par une fonction de censure qui forment la constitution de complexes (ensemble de désirs, sentiments, souvenirs traumatiques liés aux instincts primaires possédant une forte puissance émotive qui nous mènent à notre insu.

Ces complexes sont l'origine de nos rêves, de nos actes manqués et des névroses. Pour Freud, le "moi" est le théâtre d'un conflit dont les protagonistes sont le "sur-moi" (intériorisation des interdits moraux reçus dans l'enfance) et le "ça" (instincts auxquels la censure puritaine du surmoi voudrait interdire l'accès à la conscience.

Le sur-moi refoule le ça.

Les désirs ou souvenirs refoulés, chassés de la conscience, continuent à hanter notre comportement sous les formes d'obsessions, d'angoisses, d'actes manqués -paraissant dépourvus de rationalité.

La structure et l'équilibre psychique résident tous entiers dans cet affrontement de forces contraires. 3) PRINCIPES FONDAMENTAUX DU PSYCHISME. a) Névrose: - affection sans cause anatomique.

La névrose peut prendre de multiples formes toujours personnalisées, mais on classifications: Asthénie, neurasthénie, psychasthénie, l'angoisse, l'obsession, les y retrouve de grandes. »

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