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Méthode introduction dissertation

Publié le 12/11/2025

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« L’introduction de dissertation en philosophie Eléments pour une méthode L’introduction a pour objet de poser le problème, c'est-à-dire de montrer que la réponse à la question posée par le sujet n’est pas évidente, que, par conséquent, elle ne peut être tranchée a priori par l’affirmative ou la négative, mais suscite en réalité des réponses contradictoires qui doivent permettre de cerner un paradoxe sous-jacent. Etymologiquement, un problème (du latin problema, "problème, question à résoudre", lui-même issu du grec ancien próblema, "obstacle"), c'est un obstacle, quelque chose qui nous empêche d'avancer, de faire ce que l'on veut faire.

En matière de dissertation, un problème, c'est ce qui nous empêche de répondre à la question posée de façon immédiate ou évidente.

Il ne faut donc pas confondre une question et un problème. Dans le cadre de la dissertation, ce n'est qu'une fois compris les concepts et le ou les éventuels paradoxes du sujet, qu'il vous est possible d'établir une problématique.

Pour ce faire, vous devez montrer que les réponses immédiates à la question entraînent des conséquences qui posent problème, c'est-à-dire qu’on ne peut admettre sans discussion ou dont on ne veut pas (ce sont ces conséquences dont on ne veut pas qui constituent les fameux problèmes, qui nous empêchent de répondre de façon immédiate et univoque à la question posée). On procèdera en 4 étapes : 1.

La mise en situation ou entrée en matière : Elle situe la question dans un contexte concret, exemple de la vie quotidienne, élément de langage, expression courante, scène de film ou de pièce de théâtre, référence littéraire qui présente une situation de nature à permettre d’amener à la question du sujet et, si possible, d’en percevoir immédiatement les répercussions concrètes. 2.

La construction du problème : Pour construire une dialectique, on montre à partir de l’entrée en matière comment on peut répondre de prime abord à la question posée par une thèse X, qui repose sur une première définition de l’un ou l’autre des concepts en jeu.

Cette thèse est valable mais limitée, elle correspond souvent à l’idée la plus évidente ou qui peut être celle de l’opinion courante et dont on va montrer l’insuffisance par l’opposition d’une thèse Y également vraie, et souvent plus solide, mais qui entre en contradiction ou du moins en tension avec la précédente. Cela s’appelle un PARADOXE.

Il s’agit donc de construire ou produire et expliciter le paradoxe sous-jacent à la question du sujet.

Pour cela il faut assortir chaque thèse en opposition de justifications au moins partielles et élémentaires pour qu’elles puissent être recevables, même si ce n’est pas le lieu de développer l’ensemble des raisons qui seront explicitées par la dissertation elle-même.

La formulation des thèses X et Y repose chaque fois sur un premier effort de définition des notions mises en jeu par le sujet. Définition dont la proposition d’une thèses adverse (Y) va mettre au jour le caractère incomplet ou insuffisant en précisant ou affinant le sens à donner aux termes en question. N.B.

On introduira la thèse Y par le mot POURTANT (ou CEPENDANT) qui signale une véritable opposition dialectique. 1 Rappel : dialectique = cheminement vers la vérité à travers les contradictions. Il faut construire l'alternative problématique (Y pourtant Y) avant de vous interroger : le questionnement résulte de cette tension contradictoire des thèses en présence.

C'est l'opposition des thèses concurrentes pour la réponse la plus vraie (la plus élaborée, la plus à même.... »

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