Méthode de la dissertation - conseils Centrale-Supelec

« La Dissertation : Cet exercice porte sur un programme dont le contenu change chaque année. Les sujets de dissertation sont des sujets de synthèse portant sur les trois œuvres au programme et axés sur le thème. A travers cet exercice, on s’assure que le candidat présente bien les qualités attendues d’un futur ingénieur : un raisonnement juste et une capacité à exprimer clairement ses réflexions.

Comme le note le rapport du Jury Centrale-Supelec de 2012, « la dissertation prépare à la prise de décision ». Il faut savoir mobiliser les connaissances pour construire une argumentation claire en s’appuyant sur une connaissance précise et personnelle des œuvres du programme.

La consigne demande généralement d’examiner en quoi la citation éclaire notre lecture des œuvres.

Cela suppose évidemment une bonne connaissance des œuvres. Parfois un nombre de mots limités est exigé (1200 à Centrale-Supelec) ? A vous de voir, en fonction de votre écriture, à quel nombre de pages cela correspond. Les exigences : 1) Le devoir devra obligatoirement se servir des ouvrages pour illustrer ses propos et étayer son argumentation.

Les dissertations doivent renvoyer explicitement aux œuvres et de manière précise, de manière analytique et non descriptive ou narrative.

Toutes les œuvres devront être utilisées, et non deux sur trois.

Il s’agit de confronter les œuvres entre elles et non de les juxtaposer.

Il ne s’agit nullement d’étaler des connaissances (les références hors programme ne doivent pas l’emporter) ni même de réciter le cours. 2) Il faut développer une réflexion personnelle, prendre une position franche et nette. L’authenticité de la pensée rend plus convaincante l’argumentation.

Le sujet est l’occasion de réfléchir à une question et de construire votre pensée.

Une pensée en mouvement est dynamique et, bien plus pertinente qu’une opinion toute faite qui s’apparente à un préjugé.

Mais il faut assumer une pensée humble sans pour autant sombrer dans un relativisme facile.

La pensée du candidat vaut comme interprétation possible de la question, comme solution envisagée, dont la validité ne s’appuie que sur une argumentation solide et des exemples pertinents.

=) l’emploi du « nous ». La Présentation : Elle doit être soignée, sans ratures, l’écriture lisible. La calligraphie et l’orthographe comptent dans l’appréciation de tout devoir.

Un devoir agréable à lire, fluide, qui manie correctement la langue sera valorisé.

Le contraire est pénalisé. La mise en page se doit d’être cohérente, sans indiquer le titre des parties ni de numérotation. Séparer l’introduction et la conclusion du reste du développement en sautant plusieurs lignes.

Séparer également les parties en sautant une ligne et en faisant des alinéas pour chaque sous-partie. Le candidat doit s’exprimer dans un français évidemment correct, sans fautes d’orthographe, de grammaire, d’expression, de syntaxe, de ponctuation et d’accentuation. Soigner le style, l’orthographe ; respecter les accents, la ponctuation.

Eviter les sigles et abréviations.

Ecrire les chiffres en toutes lettres sauf les dates.

Ne pas abuser de phrases exclamatives ou interrogatives. Rester sobre.

Eviter la grandiloquence, le lyrisme pompeux, le jargon, les clichés… Eviter également : le langage familier, ➢ Les néologismes (du grec ancien νέος/néos, « nouveau », et λόγος/lógos, « parole ») est un mot nouveau.

De manière générale, le phénomène de création de nouveaux mots est appelé « néologie ».

(Ex : Adulescent), ➢ les barbarismes (une faute de langage qui enfreint les règles de la morphologie (la forme n'existe pas), non celles de la syntaxe (c'est alors un solécisme : la forme existe).

Il consiste à importer dans une langue donnée, des formes qui sont usuelles dans une langue étrangère (si tel n'est pas le cas, on pourra parler de cacographie, ou d'hypercorrection). Analyse du sujet : C’est l’étape la plus importante du travail.

Le sujet nécessite une étude précise des termes du texte et non pas seulement de ceux qui paraissent obscurs. Lire attentivement l’énoncé, du début à la fin, sans omettre aucune phrase. Les sujets peuvent être de 2 types : o Une citation ou une affirmation à commenter, o Une question précise orientant la réflexion, éventuellement appuyée sur une citation. =) Dans les deux cas, le but de l’exercice est de mettre en relation les trois œuvres au programme pour éclairer le problème en jeu dans le sujet. Penser aux étymologies, aux sens propre et sens figuré, aux sens usuels et sens philosophique. Être sensible au ton de la citation. Les mots se comprennent aussi en perspective les uns par rapport aux autres dans la phrase.

Il faut bien analyser la citation pour dégager une problématique pertinente.

En effet, l’analyse permet de définir et délimiter les termes essentiels en utilisant le programme.

De même il faut être vigilant quant au libellé qui suit la citation et bien noter ce qu’il exige. =) plan dialectique =) « Dans la mesure où… » =) le sujet demande un prolongement et un dépassement du contenu fourni par la citation. =) En quel sens peut-on penser, affirmer, envisager que.... =) En quels sens n'est-il pas possible de dire, d'envisager, de penser que.... En prenant en compte la polysémie, le sujet « change », connaît des variations pouvant fournir l’ébauche de 2 ou 3 questions.

Par axe, on notera les arguments, idées et exemples. • Idées, arguments.

Il faut justifier les propos par des arguments ou en s’appuyant sur des exemples.

Il ne faut pas se contenter de simples affirmations. • Exemples : Il en faut un par paragraphe.

Il ne faut pas les réduire à de simples allusions.

Il faut qu’ils soient précis (scène, chapitre) et ils doivent être exploités au maximum. • Citations : elles doivent être utilisées à bon escient, expliquées, exploitées et commentées.

Elles figurent entre guillemets et le nom de l’œuvre est souligné. Elles doivent s’insérer dans le mouvement argumentatif sans le rompre.

Par exemple, les actes d’une pièce de théâtre doivent être cités.... »