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l'inconscience a-t-elle valeur d'excuse?

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« Analyse et problème • L'inconscience est l'absence de conscience : un manque de discernement, ou bien le fait de ne pas connaître ou prêter attention à tous les phénomènes.

Ainsi, l'inconscient peut ignorer le danger, car il ne pense pas aux conséquences. • Il s'agirait d'une excuse morale et éventuellement juridique, d'un facteur qui viendrait diminuer voire résorber la faute : je n'avais pas pensé que ce que je faisais était mal, donc je n'en suis pas parfaitement coupable. à Cependant, s'il s'agit non pas d'une incapacité (l'inconscience de l'animal, du petit enfant, d'un adulte déficient ou en pleine crise de folie) mais d'un manque de réflexion, peut-on avancer l'inconscience comme excuse ? En effet, n'est-il pas de notre devoir de penser aux conséquences de nos actes et d'envisager toutes les répercutions possibles ? • La notion d'intention est également en jeu dans ce sujet.

S'il y a inconscience, c'est également qu'il n'y a pas intention de commettre le mal à Mais si l'on peut dans certains cas admettre qu'une personne n'est pas coupable, du fait de son inconscience, de son absence de mauvaise intention, n'en est-elle pas moins responsable de ses actes ? • Enfin, il faut envisager l'inconscience selon un angle plus profond : non pas seulement l'absence de conscience de conséquences négatives possibles, mais inconscience du mal en lui-même.

Un être qui n'est pas conscient que telle action (tuer, voler etc.) est répréhensible moralement, qui n'a pas conscience de ce que nous appelons le mal, peut-il être excusé par cette inconscience ? Ne faut-il pas se référer au système de valeur général, celui de la plupart des hommes et de la société, plutôt qu'à celui du coupable ? Plan I – L'inconscience et l'impossibilité de juger a.

Avant l'accès à la conscience • L'absence totale de conscience rend impossible le jugement moral.

Seul un être conscient relève du jugement moral. Ainsi, on ne reproche pas à un animal de commettre le mal : dans la nature, il n'y a pas de jugement morale ni de conscience.

De même, l'inconscience de l'enfant – qui relève à la fois de l'innocence et de l'ignorance – le soustrait au jugement d'ordre moral.

L'enfant est excusé, et s'il est puni, c'est uniquement pour lui inculquer ce qui ne doit pas être fait dans la société. b.

La perte de la conscience • La démence est une forme d'inconscience que le législateur retient comme excuse.

Il ne s'agit pas d'une circonstance atténuante, mais bien d'un élément qui place l'individu hors de la sphère de la responsabilité. à L'inconscience, au sens de privation de conscience, est une irresponsabilité, aussi bien morale que juridique.

Sa valeur dépasse celle de l'excuse, puisqu'il ne s'agit pas de pardonner, d'expliquer ou de relativiser la faute : au contraire, celle-ci n'est pas considérée comme une faute, mais comme un acte qui échappe au système de valeurs morales humain. II – L'alibi de l'inconscient a.

Déterminismes biologiques • L'hypothèse de l'inconscient montre que l'on ne peut réduire la vie psychique à la conscience.

Relève alors de l'inconscience ce que Freud nomme « l'inconscient », mais également d'autres éléments, tels que le déterminisme corporel ou social. • Dès lors, on se rend compte qu'il ne nous est jamais possible de calculer toutes les conséquences d'un acte : le hasard intervient, mais également l'ignorance de certains facteurs, l'interactions avec d'autres personnes etc.

Il faut également compter avec les déterminismes biochimiques et neurologiques qui nous animent et régulent l'humeur : ces réactions ne relèvent pas de la conscience et ne sont pas contrôlables par elle. b.

Freud et l'inconscient. »

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