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Les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances ?

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Les sens sont un bien commun à tous les êtres vivants. Traditionnellement on pense qu'ils sont plus développés chez les êtres humains, pour lesquels la philosophie et la médecine en ont recensé cinq : l'ouïe, la vue, le gout, le toucher, l'odorat. Les sens nous permettent d'avoir un rapport avec le monde réel, tel que le conçoit la raison humaine. Dés le plus jeunes âge, nos sens agissent de manière naturelle, et nous donnent une perception directe de la réalité, une connaissance immédiate. Mais qu'est ce que la connaissance et existe-t-il une seule ou plusieurs connaissances? L'être humain a toujours éprouvé le besoin d'expliquer ses perceptions. Jamais il ne se contente de vivre dans la réalité, telle que le monde lui présente. Il recherche sans cesse une connaissance plus élaborée pour justement expliquer cette réalité. Mais dans cette démarche qui étaye toute sa vie, les sens sont-ils suffisants à l'homme pour acquérir la connaissance ou doivent-ils être ou non en relation avec le domaine de la psyché (raison, mémoire, intelligence...) ou d'autres sources, telles que la culture, la tradition, l'éducation, l'environnement... ? Sont-ils utiles à la connaissance à partir du moment donné où la raison intervient? Comme Kant affirmait « toute notre connaissance commence avec l'expérience », cela ne soulève aucun doute. En effet, par quoi notre pouvoir de connaître pourrait-il être éveillé et mis en action, si ce n'est par des objets qui frappent nos sens et qui, d'une part, produisent par eux-mêmes des représentations. En regardant une pomme pour la première fois, l'enfant découvre une couleur et une forme d'un objet donné. En la touchant, il perçoit une texture et le poids de l'objet. En la croquant, il expérimente une saveur et une consistance inconnues. Il sentira également une nouvelle odeur. Cette expérience sensible met en jeu son seul instinct et lui donne l'information de l'existence de cet objet, sans pour autant qu'il lui soit nécessaire de le nommer pour le connaître. Elle l'ouvre au monde des sensations et se caractérise par une réceptivité et passivité pures. Cette connaissance première est dépourvue de subjectivité. Mais il est à souligner que cette connaissance première ne peut être qu'individuelle.

« Demande d'échange de corrigé de barros emilie ([email protected]). Sujet déposé :Les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances ? Les sens sont un bien commun à tous les êtres vivants.

Traditionnellement on pense qu'ils sont plus développés chez les êtres humains, pour lesquels la philosophie et la médecine en ont recensé cinq : l'ouïe, la vue, le gout, le toucher, l'odorat.

Les sens nous permettent d'avoir un rapport avec le monde réel, tel que le conçoit la raison humaine.

Dés le plus jeunes âge, nos sens agissent de manière naturelle, et nous donnent une perception directe de la réalité, une connaissance immédiate.

Mais qu'est ce que la connaissance et existe-t-il une seule ou plusieurs connaissances? L'être humain a toujours éprouvé le besoin d'expliquer ses perceptions.

Jamais il ne se contente de vivre dans la réalité, telle que le monde lui présente.

Il recherche sans cesse une connaissance plus élaborée pour justement expliquer cette réalité.

Mais dans cette démarche qui étaye toute sa vie, les sens sont-ils suffisants à l'homme pour acquérir la connaissance ou doivent-ils être ou non en relation avec le domaine de la psyché (raison, mémoire, intelligence...) ou d'autres sources, telles que la culture, la tradition, l'éducation, l'environnement...

? Sont-ils utiles à la connaissance à partir du moment donné où la raison intervient? Comme Kant affirmait « toute notre connaissance commence avec l'expérience », cela ne soulève aucun doute.

En effet, par quoi notre pouvoir de connaître pourrait-il être éveillé et mis en action, si ce n'est par des objets qui frappent nos sens et qui, d'une part, produisent par eux-mêmes des représentations.

En regardant une pomme pour la première fois, l'enfant découvre une couleur et une forme d'un objet donné.

En la touchant, il perçoit une texture et le poids de l'objet.

En la croquant, il expérimente une saveur et une consistance inconnues.

Il sentira également une nouvelle odeur.

Cette expérience sensible met en jeu son seul instinct et lui donne l'information de l'existence de cet objet, sans pour autant qu'il lui soit nécessaire de le nommer pour le connaître.

Elle l'ouvre au monde des sensations et se caractérise par une réceptivité et passivité pures.

Cette connaissance première est dépourvue de subjectivité.

Mais il est à souligner que cette connaissance première ne peut être qu'individuelle. Le terme de connaissance désigne en premier lieu l'acte par lequel nous nous efforçons de discerner et de définir un objet qui se présente à nous.

« Le premier et le moindre degré de connaissance, c'est d'apercevoir » (Condillac).

Je vois un bateau au loin, ainsi je fais appel au sens de la vue et dès lors, je connais l'existence de ce bateau.

De même, j'entends sonner le téléphone, je sens les clefs dans ma poche...

Lorsque je lis un livre ou bien que j'écoute une information, je suscite également l'usage de mes sens.

Il existe un courant de pensée, l'empirisme, notamment soutenu par Locke (1632-1704) et Hume (1711-1776) qui affirme que nos connaissances ne proviendraient seulement du simple enregistrement passif de nos données sensibles.

De même, Montaigne en son temps (Essais) puis Voltaire (Micromégas) et Maupassant (Lettre d'un fou) ont insisté sur le fait que nos connaissances ne reposent que sur nos sensations.

Pris au sens large du terme, la connaissance correspond à toutes les idées et leurs représentations sensibles et intellectuelles, que nous accumulons dans notre vie, quelque soit leur véracité.

La connaissance est un concept qui englobe donc la somme de toutes les connaissances, touchant à différents domaines.

Hormis les connaissances que nous donne l'expérience du monde sensible, nous en acquérons d'autres, beaucoup plus générales ou abstraites, par le truchement de l'éducation et de l'enseignement, de la culture et de la tradition, et leurs domaines connexes.

Chacune d'entre elles s'acquière par des méthodes différentes.

En revanche, les connaissances qui s'acquièrent par tous les outils du langage (« ouï-dire », conversation, lecture, enseignement, discours...).

Elles ne nécessitent pas d'en faire l'expérience vécue.

Il y a beaucoup de choses dont nous pouvons prendre connaissance autrement qu'en en faisant l'expérience par les sens, du fait qu'on nous en parle, qu'on nous les représente (connaissance par opinion, croyance, représentation et imagination), fondée sur la simple réception de ce qu'affirme ou que nous représente un autre.

Tout ce qui s'acquiert notamment dans la culture, l'éducation, l'enseignement, la conversation.

Ces situations fondamentales caractéristiques de la condition humaine de l'homme (culture, enseignement, conversation).

La plupart des choses dont nous avons connaissance, ce n'est pas pour en avoir fait directement et originairement l'expérience par les sens que nous les connaissons, c'est par culture, éducation, enseignement, lecture, conversation.

Nous apprenons beaucoup et vite, dans l'éducation, grâce à un enseignement verbal et discursif (discours).

La condition humaine (qui rend parfois vitales l'action et la décision en connaissance de cause), rend impossible de tout apprendre par l'expérience sensible et directe des choses et de situations, ce serait trop lent et long.

En dehors des connaissances qui nous viennent de l'expérience sensible, ce n'est pas seulement par la parole et le discours reçus et échangés, que nous apprenons beaucoup de ce qui est le plus immédiatement utile et important dans notre vie, c'est par le contact la participation, l'immersion, que nous acquérons beaucoup de nos connaissances les plus fondamentales notamment dans notre formation première.

Tout cela s'acquiert en existant au contact des autres en participant à une communauté, par l'affectivité (amour, crainte, espoir...), par imagination, par imprégnation.

Le simple fait de vivre avec les autres, à leur contact, en les imitant, en aimant tel ou tel et en n'aimant pas tel autre, en aimant ceci et en fuyant cela, nous apprend quantité de choses, constitue un savoir, un savoir-faire, un savoir-vivre, concernant notamment le réalités les plus proprement humaines, la connaissance de tout cela ne s'acquiert ni par le récit ou le discours, ni par l'observation et l'expérience, ou du moins pas seulement ni principalement: il y a un mode particulier d'apprentissage de ces choseslà, qui est la participation, la vie au contact, l'imitation, l'affect.

Les sens, simple moyen de percevoir des signes ayant une signification indépendamment de toute perspective de vérité.

Celui qui aura vu attentivement plus de portraits de plantes et d'animaux, plus de figures de machines, plus de descriptions ou de représentations de maisons et de forteresses, qui aura lu plus de romans ingénieux, entendu plus de narrations curieuses, celui-là, aura plus de connaissances qu'un autre, quand il n'y aurait pas un mot de vérité en tout ce qu'on lui a dépeint ou raconté, car l'usage qu'il a de se représenter dans l'esprit beaucoup de conceptions ou d'idées expresses et actuelles le rend plus propre à concevoir ce qu'on lui propose, et il est sûr qu'il sera plus instruit, rompu, capable qu'un autre qui n'a rien vu ni lu ni entendu.

Le caractère étroit de la première compréhension de la sensibilité, qui conduisait à la refuser à la connaissance par signes (culture, éducation) et à la connaissance par contact et expérience vécue.

La connaissance comme connaissance de la vérité, connaissance vraie.

S'il ne s'agit pas de. »

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