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L'éducation. Qui a le droit et le devoir d'élever les enfants ?

Extrait du document

« L'éducation.

Qui a le droit et le devoir d'élever les enfants ? A.

- Nature de l'éducation.

— L'éducation consiste dans le développement normal de l'enfant dans son être tout entier.

Elle doit donc être physique, intellectuelle et morale.

Elle doit être aussi sociale, car l'éducation n'a pas seulement pour but de former des hommes, mais encore des membres utiles au corps social. Différences entre l'éducation et l'instruction.

— L'éducation comprend, outre la formation de l'intelligence, celle de la sensibilité et de in volonté.

Montrer cependant que l'instruction est la condition de l'éducation : comment les règles de conduite et les habitudes morales dépendent généralement de la rectitude de l'esprit et des habitudes intellectuelles. CONSÉQUENCES D'UNE BONNE ÉDUCATION.

- L'enfant bien élevé (remarquer la justesse de ce mot) tire le meilleur parti possible de ses dons naturels, développe ses tendances heureuses et réfrène au contraire ses inclinations mauvaises. a) L'éducation physique, affermit la santé de l'enfant, l'aguerrit, lui donne de la vigueur. b) La formation intellectuelle développe son intelligence, lui apprend à bien juger, ce qui est l'essence même du bon sens et la condition d'une bonne orientation de la vie. c) La formation morale fortifie sa volonté, règle ses habitudes, qui constituent précisément la moralité de l'homme.

Or, c'est grâce à la moralité que l'homme peut se rapprocher toujours davantage de l'idéal humain. C.

— Qui a le droit et le devoir d'élever les enfants ? — Le droit d'éducation appartient essentiellement aux parents.

Il résulte de leurs devoirs stricts vis-à-vis de l'enfant, comme ces devoirs résultent du fait même de la paternité.

Le devoir des parents et par conséquent leur droit est donc d'élever, l'enfant, c'est-à-dire d'en faire un homme, au sens complet du mot.

On peut même dire que tous leurs devoirs se réduisent à celui-là. L'éducation est donc un devoir et un droit essentiel de la famille.

L'enlever aux parents ce serait détruire la famille elle-même.

(Erreur de Platon et des socialistes modernes, qui prétendent revendiquer pour l'État le droit d'élever les enfants.

D'après eux « l'enfant appartient à l'État avant d'appartenir à ses parents.

») D.

— Droit de l'État dans l'éducation.

— Est-ce à dire que l'État puisse et doive se désintéresser de l'éducation de l'enfant ? Non, sans doute, car, dans tout enfant, il y a un citoyen appelé à jouer un rôle dans la société. Préciser les droits de l'État : a) Favoriser l'éducation de tout son pouvoir en encourageant le développement des lettres, des sciences et des arts. b) Surveiller et contrôler tout ce qui touche à l'hygiène, à la moralité et à la sécurité publique. c) Réprimer les abus, stimuler la négligence coupable de certains parents. En un mot, l'État doit assurer aux enfants un minimum d'éducation, indispensable pour remplir les devoirs d'hommes et de citoyens.. »

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