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l'éducation donnée aux enfants et aux adolescents permet-elle ou empêche-t-elle la liberté de penser ?

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« Analyse du sujet : l Le sujet propose une alternative : 1. 2. Soit l'éducation permet la liberté de penser (ou même est précisément ce qui permet la liberté de penser, il faudra se le demander plus tard). Soit elle l'empêche. l On note donc que, en aucun cas il n'est considéré que l'éducation peut n'avoir aucune influence sur la liberté de penser. l Ou, plus précisément, comme nous l'avons vu, la première solution peut se comprendre différemment selon le sens donné à « permettre » : 1. Ou bien on considère « permettre » dans un sens faible, et on le prend comme voulant dire « n'empêche pas » ; 2. ou bien on le prend au sens fort, comme « étant la condition » nécessaire à la liberté de penser. Cette deuxième condition pourrait encore se diviser en deux : 1. l'éducation est une condition nécessaire, mais non suffisante à la liberté de penser (c'està-dire qu'il faut recevoir une éducation pour pouvoir penser par soi-même, mais qu'il faut aussi autre chose, que cela ne suffit pas) ; 2. l'éducation est la condition nécessaire et suffisante à la liberté de penser (il faut recevoir une éducation et c'est l'unique condition requise). l Par ailleurs, il faut se demander ce que l'on entend par « éducation ».

Éduquer et instruire, est-ce la même chose ? L'un est-il plus vaste que l'autre ? Les deux ne se recoupent-ils que partiellement ? l Reste enfin le dernier élément du sujet : « à l'enfant et à l'adolescent ».

Le sujet exclut donc ce que l'on peut apprendre à l'âge adulte, âge auquel, précisément, on est considéré comme suffisamment mûr pour penser par soi-même.

Le terme « éducation » n'étant généralement pas appliqué aux adultes, la précision ne semble pas être d'une grande importance. Problématisation : L'éducation est toujours une contrainte : il s'agit d'apprendre à l'enfant à ne pas se comporter uniquement selon ses désirs.

Cette éducation n'entrave-t-elle pas, de ce fait, la liberté de l'enfant ? En particulier, on apprend à l'enfant, en plus des comportements qu'il doit approuver ou désapprouver, les raisonnements qu'ils doit considérer comme rationnels.

Cela ne limite-t-il pas, voire n'empêche-t-il pas sa liberté de penser, non seulement sur le moment, mais également quand il aura atteint l'âge adulte ? Proposition de plan : 1. L'éducation nous conditionne à penser certaines choses. a) On nous interdit certains comportement et certaines opinions. L'éducation nous apprend ce qui est bien et ce qui est mal.

Mais le fait même qu'il soit nécessaire de nous l'apprendre montre que c'est pour nous une contrainte.

Plus grand, nous considérerons comme bien ou mal ce qu'on nous a appris à considérer de cette façon.

Ce jugement sera-t-il cependant véritablement le nôtre, ou n'aurons-nous pas perdu notre liberté de penser, notre faculté à juger par nous-mêmes.

À DÉVELOPPER. b) On nous apprend des choses qui peuvent influencer notre pensée. Texte : Descartes, Méditations métaphysiques, première méditation, traduction Florence Khodoss. « Il y a quelque temps que je me suis aperçu que, dès mes premières années, j'avais reçu quantité de fausses opinions pour véritables, et que ce que j'ai depuis fondé sur des principes si mal assurés, ne pouvait être que fort douteux et incertain ; de façon qu'il me fallait entreprendre sérieusement une fois dans ma vie de me défaire de toutes les opinions que j'avais reçues jusques alors en ma créance, et commencer tout de nouveau dès les fondements, si je voulais établir quelque chose de ferme et de constant dans les sciences.

» Texte : Descartes, Discours de la méthode, première partie. « Et ainsi encore je pensais que, pour que nous avons tous été enfants avant que d'être hommes, et qu'il. »

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