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Le travail peut-il conduire au bonheur ?

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« Analyse du sujet : Du point de vue conceptuel : - Travail : Eth.

: Du latin tripaliare (torturé avec le tripalium) Trois grandes définitions du travail se disputent au sein du champ philosophique : La philosophie antique (Aristote), définissait le travail comme une tâche vile, destinée à satisfaire les besoins de la conservation, et réservée aux esclaves. La philosophie du 18ème siècle (Hegel en particulier), à l'inverse, définissait le travail comme l'activité humaine épanouissante par excellence, puisque par son intermédiaire, l'homme réalisait la visée cartésienne en se rendant « Comme maître et possesseur de la nature » (Descartes, Discours de la méthode). La philosophie du 19ème siècle (sous l'influence de Karl Marx), se livra à la critique de cette idée en distinguant de la notion hégélienne d'activité, le travail aliéné, c'est à dire : le travail dont le bénéfice est confisqué au travailleur par le bourgeois (celui qui ne travaille pas mais possède l'outil de production). - Bonheur : Eth.

: Du latin, « bon » augurium, bonne fortune, chance.

Il est la satisfaction momentanée de toutes les inclinations d'un homme donné. Il est par ailleurs, dans la philosophie antique, la fin ultime de l'humanité, idéal de ce même bonheur dans la durée : ataraxie.

Aristote faisait de cette fin ultime la condition de l'homme vertueux, qui se consacre à la contemplation pendant toute sa vie. Les religions monothéistes (christianisme) opposent, au bonheur terrestre et matériel (qualifié négativement), la perspective d'un bonheur éternel dans l'au-delà : la béatitude. Kant a identifié le bonheur comme un concept de l'imagination, dont les contenus sont toujours subjectifs et irrationnels, et doivent se soumettre devant l'impératif catégorique et universel, concept de la raison pratique. Du point de vue formel : « Peut-il » n'est pas « doit-il » : Il s'agit d'interroger la possibilité en aucun cas la nécessité.

« La question n'est pas le travail mène-t-il nécessairement au bonheur ? », mais : « Est-il possible que par le travail on y accède ? » Si oui, il faudra se demander pourquoi et dans quelle mesure ; si non, il faudra se demander pourquoi et tenter, alors, de déterminer la place du travail par rapport au bonheur. Problématisation : Il s'agit ici de s'interroger sur le bonheur, et plus particulièrement sur les rapports entre travail et bonheur.

Le travail peut-il conduire au bonheur ? Il est traditionnellement défini comme une contrainte, alors que nous sentons en nous même que le bonheur est lié indéfectiblement avec la liberté.

Comment par la contrainte, par les « travaux forcés », pourrions nous être conduit au bonheur et à notre liberté ? Et même si le travail nous émancipait, en nous permettant de nous libérer des nécessités naturelles, du point de vue de l'espèce, - par les progrès scientifiques et techniques accomplis -, et individuellement, - en nous rendant matériellement autonome, par le salaire qui le rétribu (c'est-à-dire capable financièrement de profiter de ses progrès sans être prisonnier d'une lutte de pouvoir perdue d'avance) -, cette liberté pourrait-elle cependant, objectivement nous conduire au bonheur ? Le bonheur n'est-il que matériel ? Une fois nourri, blanchi, logé, soigné, peut être aussi distrait, peut-on être pleinement heureux ? Mais pour combien de temps ? Le bonheur n'est il que cela ? S'il ne l'est pas, et que le travail ne peut nous y conduire, quelle place peut-il ou doit-il tenir dans la quête du bonheur ? Peut-être aucune...

Essayons de voir ce qu'il en est. Proposition de plan : 1.

« Le propre du travail c'est d'être forcé.

» Alain. Pour qu'il y ait travail, il faut qu'il y ait contrainte.

Si cette conception du travail est vraie lorsqu'il s'agit d'exécuter des travaux pénibles, dans les sociétés modernes il est souvent vécu comme l'activité essentielle des êtres humains. Ceux-ci s'identifient alors à la fonction qu'ils occupent dans l'entreprise : à ce titre, le travail pose la question des finalités de l'existence. a) Dans l'antiquité grecque, le travail, contrainte destinée à satisfaire les besoins naturels, était évité aux hommes libres, membres de la cité qui recherchaient en son sein le bonheur, en s'appliquant à la vertu.

Les esclaves étaient contraints d'accomplir les tâches de la vie quotidienne.. »

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