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Le raisonnement permet-il toujours de trancher entre le vrai et le faux ?

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« Définition des termes du sujet: RAISONNEMENT : Suite articulée de pensées tirant certaines propositions de certaines autres, au moyen de règles (implicites ou explicites).

Les deux grands types de raisonnements sont : 1) l'induction, qui passe du particulier au général (par exemple, tirer une loi générale à partir de l'observation d'un certain nombre de cas particuliers), et qui est une sorte de généralisation ; 2) la déduction, qui passe du général au particulier, c'est-à-dire qui tire les conséquences nécessaires de certaines données (par exemple, déduire une observation possible d'une loi physique). Seule la déduction est un raisonnement démonstratif, c'est-à-dire ayant une nécessité logique interne.

La conclusion du raisonnement inductif n'est pas une conséquence nécessaire. Toujours : à tout moment, à toute époque ; éternellement, perpétuellement. VRAI: * Se dit d'une affirmation conforme à la réalité ou qui n'implique pas contradiction et à laquelle l'esprit ne peut que souscrire : Il n'y a pas grand-chose de vrai dans son récit. * Qui appartient à la réalité et n'est pas une création de l'esprit : Rechercher les vraies causes d'un phénomène. * Qui est bien conforme à son apparence : Une vraie rousse. * Se dit, dans le domaine artistique et littéraire, des êtres et des choses créés qui donnent l'impression de la vie, du naturel, de la sincérité : Un romancier qui peint des personnages vrais. * Se dit d'un élément qui, parmi d'autres semblables, apparaît comme le seul important ou le seul déterminant : On ignore le vrai motif de sa démission. * Qui convient le mieux à quelqu'un ou à quelque chose, est le plus approprié à une fin, à une destination : Croyezmoi, c'est le vrai moyen de leur venir en aide. RAISON: Du latin ratio, « calcul », « faculté de calculer, de raisonner » (en grec logos). * Au sens subjectif : mode de penser propre à l'homme (lui-même défini comme « animal raisonnable »). * Par opposition à l'intuition : faculté de raisonner, c'est-à-dire de combiner des concepts et des jugements, de déduire des conséquences. * Par opposition à la passion ou à la folie : pouvoir de bien juger, de distinguer le vrai du faux, le bien du mal. * Par opposition à la foi : la « lumière naturelle », naturellement présente en tout homme. * Par opposition à l'expérience : faculté de fournir des principes a priori (c'est-à-dire indépendants de l'expérience) * Au sens objectif : principe d'explication, cause (exemple : les raisons d'un phénomène). * Argument destiné à légitimer un jugement ou une décision (exemple : donner ses raisons). Qu'est-ce que raisonner ? C'est arranger des arguments, hiérarchiser des observations, ou encore établir la vérité d'une thèse en arrivant à décider de ce qui peut être soutenu ou refusé.

Mais ceci n'est possible que si l'on détient un critère absolu, c'est-à-dire échappant à toute discussion.

C'est à quoi les sceptiques objectent que si pour raisonner il faut un critère, pour démontrer la validité du critère il faut un raisonnement ; ce qui nous place dans un cercle vicieux.

Par conséquent, la pensée est foncièrement indécise, écartelée entre une thèse et une antithèse d'égale validité.

La logique ne sert donc pas à prouver puisqu'elle ne peut rien décider.

Quelle conclusion en tirent les sceptiques ? Elle tient en un adage : « Dans le doute abstiens-toi ! » Autrement dit, ne pas admettre ce qui reste incertain, suspendre ses jugements pour éviter la polémique, et ainsi trouver la paix de l'âme dans la neutralisation des conflits. Introduction La raison est généralement considérée comme cette faculté en l'homme permettant de « bien juger » (Descartes), de discerner le vrai du faux.

Elle a souvent été considérée comme universelle et fondamentale, à l'antipode des points de vue (ou croyances, opinions, certitude subjective, etc.) qui ne reflètent que l'arbitraire des appréhensions et des compréhensions de l'homme.

Le raisonnement peut être considéré comme cet exercice logique ayant pour fin de déterminer si telle ou telle proposition est valide du point de vue de sa forme : c'est la syllogistique, dont Aristote fut l'instigateur.

La logique enfin peut-elle vraiment déterminer la valeur de vérité d'un jugement, d'une proposition judicative ? I.

Raison et points de vue a.

Le pragmatisme de William James a une orientation subjectiviste.

Les croyances, qui sont au fondement de toute connaissance ou action, ne sont soumises à aucun critère général de vérité, mais sont l'expression des intérêts pratiques du sujet.

On mesure leur authenticité en se demandant si elles sont vivantes pour l'individu, c'està-dire si elle sont véritablement déterminantes, incontournables et significatives pour sa vie.

Le critère de la vérité est une confirmation dans la pratique qui prend en compte le profit obtenu, c'est-à-dire le fait que l'individu ait noué un commerce satisfaisant avec la réalité.

Ainsi, par exemple, l'hypothèse de Dieu est également vraie, si elle est satisfaisante pour l'accomplissement de la vie individuelle.

Etant donné que les hommes ont des intérêts et des conditions de vie différents, plusieurs « vérités » coexistent l'une à côté de l'autre.

Et comme les conditions de vie et les croyances évoluent, il faut aussi considérer la vérité de façon dynamique (cf.

Le pragmatisme).

Ici, la raison. »

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