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Le droit a-t-il pour seul but de pacifier les relations humaines ?

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« ANALYSE DU SUJET 1) SENS DU SUJET : Le sujet semble mettre en question une idée communément admise : le droit n'a d'autre but que de régler, et donc de pacifier les relations entre les hommes. Le droit aurait-il d'autres objectifs, plus moraux et non essentiellement législatifs ? La liberté et la dignité par exemple. 2) DÉLIMITATION DU SUJET : Ce sujet est assez précis et exige l'élaboration d'une problématique stricte.

Après avoir défini le droit, il s'agira d'élaborer les concepts qui enrichiront le débat, à savoir, la liberté et la morale. 3) LES RÉFÉRENCES : Rousseau : "DISCOURS SUR L'ORIGINE ET LES FONDEMENTS DE L'INEGALITE PARMI LES HOMMES". Montesquieu : "DE L'ESPRIT DES LOIS". Kant : "IDÉE D'UNE HISTOIRE UNIVERSELLE DU POINT DE VUE COSMOPOLITIQUE". INTRODUCTION : Pour la philosophie classique, le droit n'a d'autre origine que l'impérieuse nécessité de régler les relations entre individus.

Il est donc le garant de l'existence du groupe et de la société.

Le sujet proposé semble donc mettre en question une idée communément admise : Le droit n'a d'autre objectif que de pacifier les relations humaines. Cependant, la nécessité d'une pacification suggère un état de violence préalable, à propos duquel nous devrons nous interroger.

D'autre part, nous pouvons nous demander si le droit n'a pas d'autres objectifs, tels la liberté et la morale, outre le simple fait de remédier à la violence. I) Le droit, outil de pacification a) La violence de l'homme est "naturelle", voire originaire. b) Les théoriciens du contrat montrent comment la violence a pu être canalisée grâce au droit. En dehors de l'Etat, les hommes jouissent d'une liberté absolue.

Mais chacun disposant de la même liberté absolue, tous sont exposés à subir des autres ce qui leur plaît.

La constitution d'une société civile et d'un État oblige à une nécessaire limitation de la liberté : il n'en reste que ce qu'il faut pour vivre bien et vivre en paix.

Chacun perd de sa liberté cette part qui pouvait le rendre redoutable pour autrui.

Dans l'état de nature, chacun jouissait d'un droit illimité sur toutes choses, mais tous disposant du même droit, nul n'était assuré de ne rien posséder durablement.

L'État garantira la sécurité d'un droit de propriété limité.

Enfin, dans l'état de nature, chacun était exposé à la menace d'autrui : il pouvait être à tout instant dépouillé de ses biens et tué. Dans une société civile, seul le pouvoir de l'État s'arroge ce droit.

Un Etat capable de protéger tous les citoyens de la violence des uns et des autres, de garantir la sécurité de leurs corps et de leurs biens, de leur assurer la jouissance des fruits de leur travail, de faire régner la paix, la civilité, le savoir et la sociabilité ne peut être que despotique.

Pour sortir les hommes de l'empire des passions, de la guerre, de la crainte, de la pauvreté, de la solitude, de l'ignorance et de la férocité, l'État est une puissance absolue, instituée en vue de la paix et de la sécurité.

"Quiconque a droit à la fin, a droit aux moyens." Chaque homme ou assemblée investis de la souveraineté sont juges absolus de tous les moyens nécessaires pour protéger ou garantir cette fin.

"Une doctrine incompatible avec la paix ne peut pas davantage être vraie, que la paix et la concorde ne peuvent être contraires à la loi de nature." La seule manière d'ériger un État est que tous confient leur pouvoir et leur force à un seul souverain (homme ou assemblée).

Toutes les volontés doivent être réduites à une seule volonté.

L'État n'est pas un consensus ou une concorde, mais une unité réelle de tous en une seule et même personne. II) Les autres objectifs du droit : a) Morale et liberté b) La justice. »

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