Aide en Philo

Le désir est-il la marque de la misère humaine ?

Extrait du document

L'humanité, depuis tout temps est doté de désir (désir d'être riche, d'être immortel, de défier le temps et la nature). Or les désirs naissent d'un manque au plus profond de soi et tend à être comblé par la satisfaction de ses désirs. De plus, ils sont à l'essence même de l'âme humaine et sont la source de la moindre de nos ambitions ; désirer n'est-ce pas être l'esclave de nos appétits ? D'autre part, l'homme désirent-ils réellement pour assouvir ses désirs ou ne veut-il que désirer ? Le désir est-il donc la marque de la misère de l'homme ? Car il ne représente peut-être que le garde-fou de nos peurs, de nos angoisses, un prétexte pour oublier notre condition ? Ainsi, nous allons voir dans un premier temps que les désirs ne sont pas synonymes de la misère humaine pour enfin voir en quoi cela peut-être le cas. 1 Dans cette première partie, nous allons donc analyser les aspects positifs que peuvent avoir nos désirs. A En effet, les désirs ne sont-ils pas à la source du progrès ? Par ce que l'homme ressent un manque et il tend à le combler ; il va se fixer des objectifs qui vont lui permettre de se perfectionner. C'est en désirant la connaissance que les hommes ont élaboré des lois de la physique et c'est en voulant défier la nature qu'ils sont allés sur la Lune. En désirant maîtriser le temps ils ont crées la médecine. Parce que l'homme est doté de désir et donc de volonté, elle détient le pouvoir de changer les choses et d'arriver à ses fins en se fixant des objectifs.


« Demande d'échange de corrigé de Hays Gwénaël ([email protected]). Sujet déposé : Le désir est-il la marque de la misère humaine ? Intro : L'humanité, depuis tout temps est doté de désir (désir d'être riche, d'être immortel, de défier le temps et la nature).

Or les désirs naissent d'un manque au plus profond de soi et tend à être comblé par la satisfaction de ses désirs.

De plus, ils sont à l'essence même de l'âme humaine et sont la source de la moindre de nos ambitions ; désirer n'est-ce pas être l'esclave de nos appétits ? D'autre part, l'homme désirent-ils réellement pour assouvir ses désirs ou ne veut-il que désirer ? Le désir est-il donc la marque de la misère de l'homme ? Car il ne représente peutêtre que le garde-fou de nos peurs, de nos angoisses, un prétexte pour oublier notre condition ? Ainsi, nous allons voir dans un premier temps que les désirs ne sont pas synonymes de la misère humaine pour enfin voir en quoi cela peut-être le cas. 1 Dans cette première partie, nous allons donc analyser les aspects positifs que peuvent avoir nos désirs. A En effet, les désirs ne sont-ils pas à la source du progrès ? Par ce que l'homme ressent un manque et il tend à le combler ; il va se fixer des objectifs qui vont lui permettre de se perfectionner.

C'est en désirant la connaissance que les hommes ont élaboré des lois de la physique et c'est en voulant défier la nature qu'ils sont allés sur la Lune. En désirant maîtriser le temps ils ont crées la médecine.

Parce que l'homme est doté de désir et donc de volonté, elle détient le pouvoir de changer les choses et d'arriver à ses fins en se fixant des objectifs. D'autre part, les désirs ne traduisent pas forcément la misère de l'homme dans le sens où ils permettent de rendre l'homme heureux.

Ainsi Rousseau dans la nouvelle Héloïse élabore une thèse qui défend le fait que ce que l'homme désire, ce n'est pas obtenir l'objet désiré mais plutôt l'action de désirer et c'est en cela qu'il éprouve le véritable bonheur.

De plus, il prétend qu'un homme sans désir ne serait plus vraiment un homme.

Par conséquent, ici, ce ne sont pas les désirs qui ferait que l'homme serait misérable mais l'absence de désir.

De la même manière, Pascal dans ses Pensées montre que ce que l'homme recherche c'est « la chasse plutôt que la prise ».

C'est donc le mouvement de désirer qui constitue la vraie jouissance. B Mais l'homme n'est-il pas l'esclave de ses désirs ? On pourrait le penser si l'homme n'était pas doté de raison.

Dans le cas contraire l'homme ne pourrait les maîtriser et il n'obéirait qu'à ses appétits, conformément à la loi de la nature. Cependant, Platon dans la République nous explique que l'âme est composée de trois fonctions : la fonction désirante, l'impétuosité et la fonction raisonnante.

Ainsi, la raison dominerait le désir car elle seule permet de juger de ce qui est profitable.

C'est cette faculté de désirer seulement ce qui est bien, d'un point de vu moral qui permet à l'individu d'échapper à l'état misérable qu'il serait sans la raison.

Dans son ouvrage Gorgias, Socrate, qui a un discours platonicien, met également en évidence la nécessité de maîtriser ses désirs car seul certains désirs doivent être satisfais car tous ne sont pas bon.

Ainsi, celui qui ne renonce pas au désir de satisfaire tous ses désirs est à un insensé constamment tourmenté qui mènera une existence inassouvie et sans frein.

De la même manière, les stoïciens avaient pour philosophie : « ne demande pas que les choses arrivent comme tu le désir mais demande qu'elle arrive comme elles arrivent et tu couleras des jours heureux ».

L'image du sage en est l'exemple car il désire le moins possible pour ne pas être la proie de ses désirs.

Ainsi, grâce à la raison, l'homme n'est pas esclave de ses désirs. Nous pouvons donc en conclure que les désirs ne sont pas nécessairement la marque de la misère de l'homme car ils lui permettent de se perfectionner, et d'être heureux.

De plus, la raison permet de les contrôler et donc de créer un équilibre qui empêche l'homme et donc l'humanité d'être son propre esclave. 2 Cependant, en est-il toujours ainsi ? Le désir ne constituerait-il pas dans certain cas une marque de la misère de l'homme ? A) En effet, nous avons vu précédemment qu'il était possible, grâce à la raison de contrôler ses désirs.

Seulement est-ce vraiment le cas ? Certes, l'âme est dotée d'une fonction raisonnante seulement peut-elle raisonner tous nos désirs ? Prenons l'exemple du regret, il correspond au désir de réparer une erreur du passé.

Mais c'est impossible. Notre raison le sait, cependant nous espérons.

D'une autre manière, Aristote dans l'Ethique à Nicomaque, montre que tous les désirs ont pour objet le Bien, le Bonheur.

Dans ce cas, si tous les individus sont poussés dans une quête du Bonheur absolue, ne pouvons-nous pas dire qu'ils se trouvent dans une condition misérable car cette quête n'a pas de fin ? Pour quelle puisse avoir une fin, il faudrait en effet que le bonheur absolue puisse exister et être définissable.

Seulement le Bonheur n'est qu'un concept indéfinissable.

Ainsi, certains désirs ne pouvant être assouvies et cette quête du Bonheur ne pouvant arriver à sa fin, l'homme est d'une certaine manière l'esclave de ses désirs. B) Cette situation n'est-elle pas source de souffrances ? Nous avons vu précédemment que Rousseau définissait les désirs comme étant un plaisir.

Seulement tous les philosophes ne s'entendent pas sur ce point.

En effet, Schopenhauer quant à lui nous montre que le désir correspond à un état de manque, qui ne nous correspond pas -. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles