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Le corps, en nous, s'offre-t-il à l'humanité ?

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« Analyse du sujet : Corps : Le corps est le deuxième attribut de l'humanité, le premier est l'âme, l'esprit, la raison, la conscience.

Pour les philosophes idéalistes (Platon, Descartes, Kant, Etc.) l'homme est une relation duelle et conflictuelle entre son âme et son corps.

La raison est poussée par le corps à se tromper, ce dernier est donc condamnable du point de vue de la raison c'est à dire de l'humanité. Pour les philosophes « matérialistes » ou « naturalistes » (Aristote, Spinoza, Nietzsche, Etc.), la raison émerge du corps, il en est la possibilité et la réalité matérielle. L'homme peut donc être définit de deux façons : pour les premiers il est essentiellement un être rationnel, libre, une « substance pensante » comme le dira Descartes dont le corps n'est que l'abri.

Pour les seconds il est un corps pensant, un « animal rationnel » comme le dira Aristote : sa pensée elle-même est intégrée dans la nature en tant qu'elle en est un produit. Humanité : Du point de vue général : l'humanité est ce que les hommes ont en commun, leur nature, ce qui définit leur espèce.

Du point de vue moral, l'humanité est une valeur.

Être libre implique la responsabilité de ses actions et de leurs conséquences.

Quand ces actions et leurs conséquences influent sur la vie d'autrui, la liberté entre en conflit avec celle de l'autre, le problème moral est né : « Est-il juste que ma liberté contraigne mon semblable, celui qui est comme le dit Aristote un « autre moi-même » ? » L'humanité pose donc d'emblée le questionnement sur le terrain moral : dans l'action qui distingue deux personnes humaines, leur humanité les plonge dans la responsabilité. S'offrir : S'offrir c'est se donner sans mesure, sans restriction.

L'offrande est également le cadeau fait au dieu dans l'espoir non assuré de s'attirer leur clémence et leurs grâces.

Le sacrifice, s'il est une sorte de monnaie d'échange est avant tout gratuit parce que personne n'a la certitude que ce sacrifice est convenable et suffisant, du point de vue des dieux.

Il s'agit de leur faire un cadeau, le plus somptueux possible afin que ce geste désintéressé et soumis les « désarme ». Problématisation : Nous nous interrogeons sur le corps et son rapport avec l'humanité.

Le corps, en nous, s'offre-t-il à l'humanité ? Si nous sommes des êtres essentiellement rationnels, ne semble-t-il pas qu'au contraire, le corps puisse être l'obstacle qui nous empêche de communier rationnellement avec nos semblables en nous poussant à nous tromper ? Mais pourtant, sans le corps lui même, nous n'aurions aucune existence commune avec nos semblables. Ne serait-ce au fond nier notre présence réelle au monde que de nier le corps humain comme dimension essentielle de l'humanité ? Dans ce cas, ne faudrait-il reconnaître que le corps nous permet la communion avec nos semblables, en tant qu'il nous donne réalité à notre liberté ? Ne faudrait-il alors envisager que l'incarnation de cette liberté, notre corps, doit être offerte à l'humanité (comprise comme valeur) pour que le rapport avec le libre semblable, son corps, ne se transforme pas en guerre civile, en lutte de pouvoir ? C'est ce que nous essaierons de comprendre en dernier lieu. Proposition de plan : 1 .

L'homme est essentiellement un être rationnel, dont le corps n'est que le véhicule. « Ce moi, c'est-à-dire l'âme, par laquelle je suis ce que je suis, est entièrement distincte du corps, et même qu'elle est plus aisée à connaître que lui, et qu'encore qu'il ne fût point, elle ne laisserait pas d'être tout ce qu'elle est.

» Descartes, Discours de la méthode, 1637. a) Descartes dans la seconde des Méditations Métaphysiques affirme que l'être intime de l'homme, ce qui lui permet de dire « je », ce qui résiste au doute hyperbolique, c'est la pensée elle-même.

Le corps à l'inverse ne résiste pas au doute, car rien ne permet à l'homme en l'homme, d'affirmer en toute confiance l'existence de son corps. b) La seule certitude de l'homme sur l'homme, nous dit Descartes, c'est la pensé.

Dans un texte bien connus de cette seconde Méditations, Descartes contemplant la rue pleine de monde, se demande ce qui peut bien lui prouver, en lui-même, que tout ces corps s'agitant sont bien des hommes et pas des automates couvert d'un par dessus et d'un chapeau.

Il se demande ce qui dans le regard, dans le corps, pourrait lui assurer que cette apparence d'homme est bien un homme véritable.

La réponse : rien de corporelle mais seulement le jugement c'est-à-dire la faculté que de juger, de penser que ce sont bien des hommes.

La reconnaissance du semblable est donc pour Descartes toute intellectuelle. c) Pour Descartes, le corps n'est donc pas, en nous, offert à l'humanité, c'est l'esprit, la raison, la pensée qui lui est offerte ou plutôt ouverte et nous permet de la reconnaître. Transition : Mais nier ainsi l'essentialité du corps humain n'est ce pas nier la réalité physique de l'humanité ?. »

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