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Le bonheur consiste-t-il à ne plus rien désirer ?

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« Analyse du sujet : Le sujet lie désir et bonheur.

Il faut s'interroger sur ce lien. Le bonheur est une quête que vise tout être humain, on pourrait le définir comme un état de satisfaction complète. Cependant, sa définition reste très énigmatique, si bien que l'on peut penser, à l'instar de Kant, qu'il n'est qu'un idéal, inaccessible. Désirer est une activité propre à l'homme.

Elle est la conscience d'un manque que l'on souhaiterai combler.

Le manque étant cause de souffrances, on pourrait être amené à penser que l'absence de désir serait absence de souffrance, et mènerait donc au bonheur. Néanmoins, cela paraît tout de même insuffisant, voire impossible à obtenir, car tout désir appelle un autre désir, nous sommes toujours en manque. Proposition de plan : I ] L'ataraxie peut être une définition du bonheur : « Le bonheur ne consiste pas à acquérir ni à jouir, mais à ne rien désirer, car il consiste à être libre.

» Epictète à Le désir rend prisonnier car il aliène celui qui le ressent, et qui oriente sa vie ans la quête du moyen d'assouvir son désir.

Pour être libre, il faut donc ne plus désirer.

Une fois affranchis de ces désirs qui empêchent l'esprit de s'épanouir, nous pourrons être heureux. La théorie épicurienne du bonheur repose sur l'ataraxie, c'est-à-dire l'absence de peine ou de douleur.

Or, pour lui, il convient de se détacher de certains désirs qui ne mènent qu'à des frustrations et donc des souffrances.

En pensant que réaliser ces désirs inutiles nous nous rendrons heureux, nous nous fourvoyons et serons forcément frustrés et donc malheureux.

Il n'est pas aussi abrupte qu'Epictète dans ses propos car pour lui, il convient de bien distinguer les désirs nécessaires et naturels (qui correspondent en fin de compte à des besoins) des autres.

Les premiers doivent être assouvis, les autres non car ils ne mènent pas au bonheur. Aussi Epicure distingue-t-il : ¨ Les désirs naturels et nécessaires au bien-être du corps et de l'âme, qui s'appliquent aux objets susceptibles de supprimer la douleur, tels la boisson qui étanche la soif ou la pain qui calme la faim. ¨ Les désirs naturels et non nécessaires.

Les objets de ces derniers sont, par exemple, les mets délicats qui permettent de varier le plaisir. Ces désirs ne sont naturels que pour autant qu'ils ne se transforment pas en débauche.

Ainsi, le désir sexuel est naturel à condition qu'il ne devienne pas « un appétit violent des plaisirs sexuels assorti de fureur et de tourment ». ¨ Les désirs ni naturels ni nécessaires qu'il faut refouler si l'on veut connaître la sérénité (désirs de gloire, de richesse, d'immortalité, ambition…).

Ces désirs sont de « vaines opinions » qui trouvent leur origine dans la crainte de la mort, notamment. Epicure nous invite donc à mettre fin à tous les plaisirs non naturels et non nécessaires qui occasionnent le plus souvent des désagréments, des frustrations, qui freinent l'accès à l'ataraxie (absence de trouble ou de douleur). Sigmund FREUD / Le malaise dans la culture (1930) / Quadrige PUF 1995 « Ce qu'on appelle bonheur au sens le plus strict découle de la satisfaction plutôt subite de besoins fortement mis en stase et, d'après sa nature, n'est possible que comme phénomène épisodique.

» à Le bonheur ne serait donc qu'une satisfaction momentanée d'un désir.

Il manque à cette définition une notion essentielle à l'idée de bonheur : celle de durabilité.

En effet, un bonheur éphémère ne saurait être un vrai bonheur, mais seulement une satisfaction. Transition : Le problème de ces théories du bonheur comme absence de désir repose sur un dilemme : comment pouvons-nous ne plus désirer ? II ] Il est impossible de ne plus désirer, est-il impossible d'atteindre le bonheur ? Nous sommes constamment en état de désir car constamment en manque de quelque chose.

Nous ne pouvons pas ne pas désirer car cela fait partie intégrante de notre nature d'être humain.. »

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