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L'art a-t-il plus de valeur que la vérité ?

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« L'art a-t-il plus de valeur que la vérité ? Analyse du sujet : -L'origine étymologique du mot « art » le fait remonter au sens actuel de l'artisanat, ce qui se traduit en grec par tekné et a donné le français « technique » ou savoir-faire. L'art est donc à la fois ce savoir-faire et, dans le sens de « beaux-arts », la quête du beau par la maîtrise d'une technique. Mais le processus créatif de l'art ne se limite pas à la maîtrise d'une technique.

En ce sens, l'art s'oppose à la science et sa quête explicative de la vérité.

Son but est d'accéder à une forme d'absolu, de transcendance, et non pas de connaissance du réel. -Le vrai n'est pas le réel.

: il est de l'ordre du discours ou de la représentation, alors que le réel est indépendamment de l'humain. Il a une objectivité alors que « la vérité » est basée sur des critères de jugement des Hommes. La quête du vrai est celle de la philosophie.

La vérité doit toujours être recherchée.

Les problèmes auxquels est confronté le philosophe sont liés aux moyens d'accès à cette vérité : quels sont les critères du jugement vrai ? -Avoir de la valeur, c'est être digne d'estime en tant que l'on se conforme à une norme ou un idéal.

Par dérivation, on parle également de valeur dans le domaine de l'économie pour désigner le prix de quelque chose. Problématique : La problématique de ce sujet réside dans la façon dont on définit l'art.

En tant que reproduction de la réalité, subjective par essence, puisque liée au donné des sens de l'artiste et à sa perception subjective du monde, l'art nous éloigne de la vérité qui se veut universelle. Mais, à l'inverse, on peut concevoir l'art comme ce qui cherche, par delà la réalité, ce qui est absolu et transcendant.

En ce sens, l'art est une quête de vérité par delà les apparences. Dire que l'art a davantage de valeur que la vérité, c'est reconnaître que la quête artistique mène à une vérité plus directement que la quête absolue d'une vérité en soi, en tant qu'objet de la philosophie. Mais ce peut être également compris dans le sens d'une négation de toute quête de vérité en tant qu'elle serait impossible et dénuée de sens : c'est la version des sceptiques et de Nietzsche en particulier. Proposition de plan : 1.

En tant que participant de la réalité subjective, l'art nous éloigne d'une universalité et se joue de nos sens.

En ce sens, l'art est illusoire et a moins de valeur que la vérité. Les critères de la vérité sont la permanence et l'universalité.

Le vrai vaut pour tous, en tous temps.

Le vrai se distingue donc du réel, il est quelque chose d'absolu et non de contingent. Il n'est donc pas le fruit du jugement humain et est relatif au domaine de la transcendance. Selon Platon, la vérité est l'exacte opposée de l'opinion.

N'ont de vérité que les idées idéales ; en ce sens, elles sont les seules entités à avoir de la valeur, les seules à rechercher par la philosophie. L'art, en tant que « pâle copie » de la réalité, est donc moins encore que la réalité ; en ce sens, l'art est trompeur sur une réalité déjà trompeuse, il ne saurait avoir de valeur comparativement aux « idées en-soi ». Lequel de ces deux buts se propose la peinture relativement à chaque objet : est-ce de représenter ce qui est tel qu'il est, ou ce qui paraît, tel qu'il paraît ? Est-elle l'imitation de l'apparence ou de la réalité ? De l'apparence. L'imitation est donc loin du vrai, et si elle façonne tous les objets, c'est, semble-t-il, parce qu'elle ne touche qu'à une petite partie de chacun, laquelle n'est d'ailleurs qu'un simulacre (eidôlon )... Enfin, en tant qu'il émane d'un individu, il ne saurait posséder les critères d'universalité et d'atemporalité de la vérité. 2.

En tant qu'émanation individuelle humaine, l'art ramène l'artiste comme le spectateur à son essence individuelle et universelle ; donc à une forme de transcendance vraie.

L'art nous détourne de la réalité pour mieux nous ramener à la vérité. Pour autant, selon le même Platon, on n'enseigne pas la vérité : elle se fait à la manière de la maïeutique ou art d'accoucher les esprits.

Connaître la vérité, c'est la retrouver au fond de soi, c'est-à-dire : se l'approprier. SOCRATE: Chez l'homme qui ne sait pas, il y a donc des opinions vraies au sujet des choses qu'il ignore, opinions qui portent sur les choses que cet homme en fait ignore? MÉNON : Apparemment.. »

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