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La vie: un jeu ou une chose sérieuse ?

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« Introduction : Bien définir les termes du sujet : - « La vie » : Ici, il ne s'agit pas de la vie sous son aspect purement biologique et organique.

Puisque cette vie peut être un jeu ou une chose sérieuse, cela signifie qu'elle est l'objet d'une réflexion, d'un regard.

De ce fait, il s'agit de la vie comme proprement humaine, celle qui désigne les diverses activités de l'homme, les activités dans lesquelles il s'investit, les rapports qu'il entretient avec autrui et son environnement. - « Un jeu» : au sens premier, c'est une activité des jeunes enfants, corporelle et gratuite, qui ne vise aucune fin utile, et qui se dépense pour le seul plaisir et besoin de se dépenser : le jeu est alors décharge d'énergie.

Mais plus généralement, c'est une activité mentale ou physique socialisée, soumise à des règles conventionnelles, et où le plaisir est lié à la difficulté des obstacles à vaincre. - « Chose sérieuse » : Terme qui a pour synonyme « grave ».

Une chose sérieuse est une chose qui a de l'importance, qu'on ne peut pas traiter avec légèreté, sans réflexion.

Une chose sérieuse est une chose en quelque sorte rationalisée, que l'on étudie sous toutes les coutures, de la manière la plus attentive possible. Construction de la problématique : Le sujet tente de définir ce qu'est la vie et propose une alternative : elle est soit un jeu, soit une chose sérieuse.

Cette dichotomie peut sembler caricaturale puisque les termes s'opposent catégoriquement, reste cependant à savoir ce que l'on entend réellement par « jeu » et « sérieux », et s'il est possible de réduire la vie à l'un ou à l'autre. à Se pose donc la question de savoir s'il est réellement possible de catégoriser la vie de cette manière, et quelle conséquence cela a sur la vie elle-même. Plan : I/ La vie est très sérieuse : La vie est en général considérée comme l'ensemble des activités de l'homme, les rapports qu'il entretient avec les autres individus et son entourage.

Or, on considère en général que pour avoir une vie convenable, il faut être maître de ses actions, les décider, et maîtriser sa vie.

Cette ordre et cette maîtrise impliquent un travail de la raison qui doit tout examiner pour arranger les événements et actes de façon à produire quelque chose qui soit le plus harmonieux possible. Cette façon de vouloir tout ordonner et tout maîtriser traduit bien cette idée selon laquelle la vie est avant tout quelque chose de sérieux.

En effet, étant importante, elle ne peut pas être sacrifiée à la légèreté du jeu, mais doit au contraire requérir le plus d'attention possible, et c'est la raison qui en est l'outil principal.

L'homme est en effet un animal rationnel, et il vise un but ; de ce fait, il ne peut pas se permettre d'agir inutilement.

C'est cette propension à considérer la vie comme une chose sérieuse que montre Saint-Exupéry dans Le Petit Prince.

Le businessman se donne une tâche, un but – comptabiliser les étoiles – et il doit agir en fonction de ce but, rationaliser son action pour la rendre efficace.

Il clame ainsi « je suis sérieux moi.

», pendant qu'il répertorie et classe les étoiles. Considérer la vie comme sérieuse, c'est considérer qu'elle est nécessaire, que rien n'y est inutile, et que chaque homme a une destinée à accomplir.

Ainsi, les hommes ont longtemps cherché à se rendre nécessaire en effectuant des tâches auxquelles ils donnaient un sens particulier.

C'est ce qu'explique Spinoza dans L'Ethique, lorsqu'il critique la transposition anthropomorphique faite à propos de Dieu et de la création du monde.

Les hommes ont considéré que Dieu avait tout créé en vue de l'homme, et qu'il avait fait l'homme pour que ce dernier lui rende un culte.

Cette manière de voir fait de l'homme un être irremplaçable dans le monde, il occupe une place particulière et importante puisqu'il est le "préféré" de Dieu. Cette théorie montre non seulement l'arrogance de l'homme, mais aussi son désir de considérer sa vie comme une chose sérieuse et nécessaire. II/ La vie ne peut pas être réglée par un esprit de sérieux : Ainsi, considérer la vie comme étant une chose réellement sérieuse, semble quelque eu dérisoire.

En effet, il est possible de se demander avec Leibniz pourquoi il y a quelque chose, à savoir un monde, et non pas plutôt rien.

Il n'y a pas de raison objective à notre existence, pas de réelle utilité, alors pourquoi vouloir absolument rendre la vie sérieuse, à savoir tournée vers l'utile ? C'est cette question que pose Sartre dans l'Etre et le Néant.

Selon lui, cette disposition à considérer la vie comme une chose sérieuse, cet. »

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