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La vérité s'apprend-elle ?

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« Analyse du sujet : Le sujet prend la forme d'une question fermée, à laquelle il s'agira de répondre par « oui » ou « non » en conclusion, au terme d'une argumentation documentée. La vérité s'oppose premièrement à la fausseté.

Elle est universelle et ne se limite donc pas à une opinion. Elle est avant tout une caractéristique du discours.

Elle se distingue donc du fait qui n'est par lui-même ni vrai, ni faux.

Une proposition, par exemple : « il pleut » peut être dite vraie ou fausse, selon que dans les faits, il pleuve ou non.

La proposition n'est cependant pas vraie par elle-même : c'est son adéquation avec le fait dont elle rend compte qui constitue le critère de sa vérité.

Elle pourra très bien être fausse demain, si pour reprendre notre exemple, il ne pleut pas demain. On pourrait se demander si la proposition « 2 + 2 = 4 » n'est pas vraie par elle-même, contrairement à ce qu'on vient de dire.

Elle n'est en fait vraie que sous certaines conditions : en base 3 par exemple, 2 + 2 = 1 donc la proposition « 2 + 2 = 4 » est fausse.

Dans ce cas, c'est le contexte qui permet de déterminer s'il y a adéquation ou non. Dans son emploi courant, la vérité semble également être une propriété des objets : elle est alors synonyme d'authenticité, par exemple lorsque nous parlons d'un vrai tableau, pour manifester le fait qu'il n'est pas une copie. La vérité s'oppose enfin au mensonge.

Elle est une valeur positive. Le champ d'application de la notion n'est donc pas seulement la théorie de la connaissance mais aussi l'éthique.

Le sujet peut donc se comprendre : peut-on apprendre à dire la vérité ? On pourrait distinguer deux types d'apprentissage : l'apprentissage pratique qui consiste justement à pratiquer telle ou telle activité pour la maîtriser ; et l'apprentissage théorique, par exemple celui d'un théorème de mathématique, qui met en jeu la mémoire et la compréhension. Problématisation : Le premier problème concerne la possibilité d'un apprentissage de la vérité : si elle est une adéquation du discours à la réalité, apprendre la vérité revient alors à s'assurer que chaque proposition que nous émettons s'applique bien à la réalité.

Mais comment s'assurer de cette correspondance ? Quel est le critère qu'il nous faudra apprendre si nous voulons apprendre la vérité ? I - Quel critère apprendre pour s'assurer que nos propositions sont en accord avec la réalité ? Même si nous possédions ce critère, un second problème se poserait : II - posséder la vérité peut-il ou non se réduire au simple apprentissage par coeur d'un critère ? Proposition de plan : I - Quel critère apprendre pour s'assurer que nos propositions sont en accord avec la réalité ? Partons du fait que la vérité d'une proposition consiste en une adéquation de celle-ci au fait dont elle rend compte. L'adéquation est elle-même le critère de la vérité.

Le problème est de savoir comment vérifier l'adéquation.

Si elle doit être établie entre un fait et une proposition, alors il suffit d'identifier le fait et de vérifier qu'il est en accord avec la proposition.

Mais comment identifier un fait ? Il semble y avoir plusieurs possibilités : je peux identifier le fait avec le langage, ou simplement le percevoir ou encore l'éprouver, le ressentir.

Il suffit par exemple de regarder par la fenêtre pour voir que le fait qu'il pleut est avéré, ou encore ressentir l'humidité en marchant dans la rue.

Ces possibilités sont-elles satisfaisantes ? Premièrement, si j'identifie le fait à l'aide du langage, alors il faut encore que la proposition qui identifie le fait lui corresponde bien, c'est-à-dire que l'identification soit elle-même vraie.

Autrement dit, pour vérifier l'adéquation entre la proposition « il pleut » et le fait qu'il pleuve, je dois d'abord m'assurer de l'adéquation entre l'identification du fait, qui s'exprime aussi dans la proposition « il peut », et le fait.

Autant dire que nous avons alors seulement déplacé le problème.

On ne peut donc pas identifier le fait avec le langage. Deuxièmement, si j'identifie le fait en le percevant, comment m'assurer que ma perception est la bonne ? Si je vois par la fenêtre de l'eau tomber, il se peut tout à fait qu'il s'agisse simplement d'eau que ma voisine du dessus à versé dans ses plantes.

Prenons un autre exemple plus convaincant : au cinéma, pour tourner une scène de pluie, ou bien on attend qu'il pleuve effectivement, ou bien on utilise des arroseurs pour créer l'illusion.

Ce qui est certain, c'est qu'il me faut encore un critère pour vérifier que ma perception est la bonne. Troisièmement, si je ressens l'humidité, il est évident que cela ne signale pas nécessairement qu'il pleut, mais seulement et de manière tautologique le fait que je suis humide. Il semble que l'adéquation entre la proposition et le fait ne puisse pas être vérifiée absolument, puisque l'identification du fait doit déjà être vraie.

Si la vérité s'apprend, cela ne peut donc pas consister dans l'apprentissage d'un critère qui permettrait de s'assurer de l'adéquation. II - posséder la vérité peut-il ou non se réduire au simple apprentissage par coeur d'un critère théorique ? Supposons que nous possédons un critère qui permette de vérifier l'adéquation entre nos propositions et la réalité.. »

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