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La liberté est-elle une donnée ou une conquête ?

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« Définitions: Donnée: -ce qui est accordé sans contrepartie -ce qui n'est pas construit ou acquis CONQUÉRIR / CONQUÊTE: Ce qu'on acquiert par des efforts, par un combat gagné, une victoire, mais aussi ce vers quoi on progresse. LIBERTÉ: Ce mot, en philosophie a trois sens : 1° Libre arbitre.

Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucun d'eux. 2° Liberté de spontanéité.

S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans être contraint par une force extérieure. 3° Liberté du sage.

État de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison. PROBLEMATIQUE ENVOYEE PAR L'ELEVE: La liberté semble une aspiration assez communément partagée, et nombreux sont les individus ou les peuples qui ne sont pas libres.

Ici, vous pouvez penser à des conditions d'existence sociales et politiques particulière aussi bien au niveau collectif qu'au niveau individuel.

La liberté relève alors d'une conquête et d'un combat.

Pourtant, pour se libérer, pour conquérir sa liberté, ne faut-il pas déjà être libre de le faire ? En d'autres termes, on ne dira pas d'un animal ou d'un objet qu'ils se libèrent.

Seul l'homme semble mettre en place des stratégies, des actions réfléchies pour se libérer.

Dès lors, ne peut-on pas considérer que la liberté est une donnée chez l'homme.

Mais alors, si la liberté est une donnée, pourquoi dire et comment dire que certains individus sont libres et d'autres non ? Dire que la liberté est une donnée, c'est souligner que l'homme est libre par nature, par le simple fait qu'il est un homme.

Or, on peut aisément constater que de nombreux individus ne sont pas libres.

Vous pouvez ici prendre des exemples que vous développerez.

Montrez, par exemple, comment des révolutions sont des combats pour la liberté.

Vous pouvez d'ailleurs montrer que la liberté demande une vigilance constante.

Ici, vous pouvez penser à la sphère politique en montrant que toute situation est toujours fragile et que le risque est toujours grand de voir la liberté disparaître.

Les exemples historiques ne manquent pas à ce propos Dès lors,, dans un deuxième temps, vous pouvez vous demander si le fait de conquérir sa liberté, de combattre pour l'obtenir ou la garder, ne suppose pas déjà de pouvoir le faire c'est-à-dire d'être déjà libre.

Finalement, la liberté n'est-elle pas ce qui caractérise l'homme en tant qu'homme ici, vous pouvez vous appuyer, par exemple, sur les analyses de Rousseau lorsqu'il distingue l'homme de l'animal en montrant que c'est la liberté qui spécifie l'homme. Reportez-vous ici au texte indiqué plus bas.

Vous pouvez également vous reporter aux analyses de Sartre lorsqu'il montre que « Jamais nous n'avons été plus libres que sous l'occupation allemande ».

Ce n'est pas parce que nous vivons sous un régime qui nous aliène, que nous ne sommes pas libres.

Bien au contraire, c'est parce que nous sommes dans une telle situation que nous avons la possibilité de nous révolter ou de ne rien faire.

Là encore, c'est parce qu'il n'est pas un objet que l'homme est libre.

Mais le terme de liberté a-t-il le même sens dans tous ces cas ? Dire que nous sommes libres parce que nous sommes des hommes, interdit-il de parler de liberté comme conquête ? 1.

La liberté est une donnée certaine qui s'atteste dans la conscience. A.

La conscience du libre arbitre. On peut poser la liberté comme une donnée qui s'atteste dans la conscience que nous en avons.

Nous avons en effet une connaissance immédiate d'un pouvoir inné: celui du libre arbitre.

Le libre arbitre désigne la capacité de la volonté à se résoudre, en toute conscience, à une action plutôt qu'une autre.

La liberté apparaît ainsi comme une donnée innée dont la connaissance est elle-même immédiatement donnée.

On peut même avec Descartes, dans les Méditations métaphysiques, penser cette donnée comme don divin: l'infinité du pouvoir de la volonté est analogue à celle de la volonté divine. «Il n'y a que la volonté, ou liberté de décision, que j'expérimente si grande en moi que je n'ai idée d'aucune autre plus grande» Descartes, Méditations métaphysiques (1641), IV. • L'idée qu'il faut croire ou faire quelque chose sans chercher à comprendre pourquoi («argument d'autorité») ne peut satisfaire un esprit formé aux mathématiques et habitué à l'idée de démonstration rationnelle, reposant sur des arguments déduits logiquement à partir d'évidences simples, par un «sujet» qui serait le point de départ de ses pensées et de ses actes. • Descartes est un des philosophes qui a le plus fermement affirmé cette conception.

Il montre que le sujet autonome se constitue dans: - le cogito - «Je pense donc je suis»: le fait de mon existence en tant que conscience pensante, s'impose à moi avec une certitude absolue.

C'est une vérité que je trouve en moi-même sans le recours à aucune autorité. - l'expérience du libre-arbitre, c'est-à-dire de la capacité de faire un choix, est une faculté qui ne peut pas être divisée.

Prétendre la restreindre, c'est la supprimer. B.

La liberté comme fait social et juridique.. »

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