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La liberté est-elle le but principal de la vie en société ?

Extrait du document

« Définition des termes du sujet: BUT (n.

m.) 1.

— Terme vers lequel on tend.

2.

— Représentation qu'on a de ce terme (Synonyme dessein, intention, visée, fin).

3. — But d'une pulsion (psychanalyse) : activité à laquelle pousse la pulsion et aboutissant à une résolution de la tension interne (le coït). VIE: Du latin vita, «vie», «existence».

1.

Vie : en biologie, ensemble des phénomènes propres à tous les organismes (animaux et végétaux), parmi lesquels l'assimilation, la croissance et la reproduction.

2.

Durée s'écoulant de la naissance à la mort.

3.

Élan vital : chez Bergson, courant de vie qui se déploie à travers la matière en créant perpétuellement de nouvelles formes. LIBERTÉ: Ce mot, en philosophie a trois sens : 1° Libre arbitre.

Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucun d'eux. 2° Liberté de spontanéité.

S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans être contraint par une force extérieure. 3° Liberté du sage.

État de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison. Société : association d'individus qui constitue le milieu où chacun s'intègre.

Toute espèce vivante est plus ou moins sociale ; mais tandis que les sociétés animales sont naturelles et gouvernées par l'instinct, les sociétés humaines, organisées selon des institutions mobiles, véhiculent une culture. [Introduction] « L'homme est né libre et partout il est dans les fers », constate Jean-Jacques Rousseau au début du Contrat social.

La société peutelle parvenir à garantir aux hommes leur liberté? Le but principal de la vie en société est-il la liberté? Nous examinerons tout d'abord si l'homme serait véritablement libre en vivant en dehors de la société, puis nous rechercherons ce que l'organisation sociale apporte aux hommes et enfin quel est le véritable but de la société. [I.

L'homme serait-il libre s'il vivait hors de la société ?] À la manière des philosophes des XVIIe et xviiie siècles, efforçons-nous d'imaginer quelle pourrait être la situation de l'homme s'il vivait en dehors de toute organisation sociale dans une sorte d'état de nature.

Débarrassé de toute convention instaurée par les hommes et n'obéissant qu'à ses propres penchants, l'homme de l'état de nature peut nous apparaître au premier examen résolument libre.

Mais recherchons plus précisément en quoi consiste cette liberté : Rousseau, dans le Contrat social, la décrit comme « un droit illimité à tout ce qui le tente et qu'il peut atteindre ».

L'homme de l'état de nature ne semble, en effet, connaître que deux limites à sa liberté: d'une part son désir (ce qui le tente) et d'autre part sa force (ce qu'il peut atteindre). Un plus faible que lui est-il en train de se nourrir quand lui-même est affamé? Sans aucune méchanceté mais aussi sans le moindre scrupule, l'homme de l'état de nature, n'obéissant qu'à son seul appétit, dérobera le bien qui le tente.

Cette forme de liberté très sommaire, qu'on appellera « liberté naturelle », n'est rien d'autre qu'une combinaison du désir et de la force.

Autant dire que cette liberté ne peut jamais être garantie.

Car qui peut espérer acquérir tout ce qui le tente? Et qui peut être assuré d'être toujours le plus fort? La liberté naturelle n'est jamais garantie car comment des hommes entièrement gouvernés par leurs désirs et par leurs forces pourraient-ils vivre en sécurité? Qu'est-ce donc qu'une liberté dont on ne peut jamais jouir parce qu'elle est perpétuellement menacée par la force et les désirs d'autrui? Cette liberté naturelle nous paraît donc en réalité bien précaire.

Il convient donc d'examiner si, en s'unissant, les hommes peuvent espérer être plus libres qu'ils ne l'étaient dans l'état de nature. [II.

Quelle liberté la société garantit-elle à l'homme?] Selon les théoriciens du contrat social, il existe à la base de toute organisation sociale une sorte de pacte tacite qui lie les hommes entre eux et dont la première mission est de maintenir la sécurité au sein de la société.

Si les hommes se sont regroupés et se sont soumis à une loi commune, c'est en effet parce qu'ils ont compris que le droit naturel de chacun « de vivre et d'accomplir une action sans nuire ni à soi-même ni à autrui », pour reprendre la formule de Spinoza, ne pouvait en aucune façon être garanti dans l'état de nature.

C'est pour se libérer de la crainte et garantir leur sécurité que les hommes se sont soumis à la loi commune.

La sécurité individuelle de chacun est donc le principal apport de la vie en société.

Elle est, comme on l'a vu précédemment, la condition nécessaire sans laquelle la liberté ne saurait exister.

En entrant dans l'ordre social, les hommes ont donc entièrement abandonné leur liberté naturelle.

Ce droit illimité de chacun « à tout ce qui le tente et qu'il peut obtenir », plus personne ne peut le revendiquer au sein de la société.

Avec la sécurité, l'organisation en société apporte donc aux hommes la condition sans laquelle les hommes ne pourraient pas être libres.

Cette condition est nécessaire, mais est-elle pour autant suffisante? Combien de fois, en effet, avons-nous vu dans l'histoire ou dans l'actualité un despote s'emparer de tous les pouvoirs en prétendant que sans sa tyrannie la paix civile ne serait pas garantie? Le marché grâce auquel on échangerait, par le pacte social, sa liberté et sa sécurité serait un marché injuste car les hommes perdraient plus qu'ils ne gagneraient.

À quoi bon perdre sa liberté pour se soumettre au joug du tyran?. »

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