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La justice est-elle un idéal ?

Extrait du document

« Définition des termes du sujet: IDÉAL: Adjectif désignant ce qui se rapporte à une idée.

On l'oppose à empirique.

On qualifie aussi d'idéal, quelque chose qui n'existe d'en pensée.

Substantif désignant un modèle à suivre (un idéal de vertu par exemple). Justice: a) Juste reconnaissance du mérite et des droits de chacun. b) Caractère de ce qui est conforme au droit positif (légal) ou au droit naturel (légitime). Parties du programme abordées : — La justice. — Théorie et pratique. — Le droit. — La société. Analyse du sujet : un sujet classique portant sur la possibilité concrète de mettre en oeuvre la justice.

Cela peut être pensé au niveau du droit, mais aussi a celui de l'organisation même de la société.

Une société juste relève-telle de l'utopie ? Conseils pratiques : Soyez attentifs a la formulation du sujet : «ne ...

que» qui présuppose que la justice est avant toute autre chose un idéal.

Examinez en quoi. Analysez rigoureusement des exemples concrets de tentations de mise en pratique effective de la justice. Bibliographie : Julien FREUND, Utopie et violence, Rivière. MARX et ENGELS, Manifeste du Parti communiste, Éditions Sociales. NIETZSCHE, La Généalogie de la morale, Gallimard. PLATON, La République, Garnier-Flammarion. Difficulté du sujet : ** Nature du sujet : Classique. I.

L'IDÉALITÉ DE LA JUSTICE : RÉALITÉ OU IDÉE RÉGULATRICE A.

Le règne des fins Par règne des fins, Kant entend la capacité par des êtres raisonnables de vivre ensemble sous les lois objectives de la raison pratique, et dans le respect mutuel des uns et des autres, les faisant se considérer chacun comme fins en soi, et non comme simples moyens (Les Fondements de la métaphysique des moeurs, IIe section).

En tant qu'idéal de la raison pratique, « le règne des fins » est la justice telle qu'elle peut être réalisée par la liberté. La justice trouve ainsi dans la raison pratique et l'idée pratique de « fin en soi son « idéat », un objet réel à sa propre idéalité. Le problème est que la réalisation de ce « règne des fins » ne se propose jamais à la mesure d'un temps humain, sa réalité est pratique non empirique, c'est-à-dire possible par liberté, en tant qu'il relève d'un devoir de la raison mais nullement possible anthropologiquement. B.

Le mal radical Il y a une opposition pour Kant entre le devoir inconditionnel que prescrit la raison pratique, et les penchants de la sensibilité (c'est le mal radical) qui n'en sont pas moins des aspects de l'humaine réalité.

Du point de vue moral, la sensibilité ne pourrait avoir le dernier mot, mais la question est bien de savoir si l'on peut appeler juste, humainement, une loi qui fustigerait moins nos penchants égoïstes qu'elle ne mutilerait notre sensibilité.

Cette dimension proprement humaine pose, à l'insu de Kant, la question des conflits de devoir. J'ai l'obligation morale de respecter le bien d'autrui, mais en quel sens ne suis-je pas autorisé à voler en cas d'extrême nécessité ? Kant tranchera la question dans sa doctrine du droit en faveur du respect de la propriété d'autrui.

Il n'en reste pas moins qu'humainement la difficulté demeure.

La réconciliation entre l'homme et la justice pourrait être envisagée dans la perspective d'une idée régulatrice où le juste est envisagé dans un avenir pratique, mais qui laisse de côté l'humain dans sa seule dimension empirique. II.

LA JUSTICE AU RISQUE DE L'HUMAIN. »

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