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La famille est-elle vouée à disparaître ?

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« [Les critiques marxistes de la famille bourgeoise, la libération sexuelle et les conditions de vie qu'engendre une économie de concurrence sont les trois principaux facteurs de la dissolution de la famille.] La famille bourgeoise opprime la femme Dans L'Anti-Dürhing, Engels écrit: «La famille restreinte moderne est fondée sur l'esclavage familial plus ou moins masqué de la femme.» Liée financièrement a son mari, la femme ne disposait ni de son corps ni de sa vie.

Tenue, par la suite, de travailler, elle devint doublement esclave: esclave de son travail et des charges domestiques qu'elle continuait d'assumer. La libération sexuelle favorise l'individualisme Généralisation de l'usage de la pilule, légalisation de l'avortement, revendications féministes ont permis aux femmes d'acquérir une complète liberté sexuelle.

Sexe, loisirs, individualisme caractérisent les sociétés postmodernes qu'analyse Gilles Lipovetsky dans L'Ere du vide.

«Vivre sans contrainte, choisir de part en part son mode d'existence», écrit-il, sont les droits que revendique l'individu contemporain. Famille et travail sont de plus en plus inconciliables Un plan de carrière réussi exige de longues années d'études, une grande mobilité géographique, un dévouement aveugle à l'entreprise.

Autant de contraintes qui nuisent la fondation d'une famine et au maintien de sa structure. [La famille est le fondement originel du lien social.

Elle est également cette structure humaine garantissant à ses membres amour et protection.

Qu'elle disparaisse, et c'est la société tout entière qui se dissout.] Les liens familiaux sont originaires et fondamentaux La plus ancienne de toutes les sociétés et la seule naturelle est celle de la famine», écrit Jean-Jacques Rousseau dans Du Contrat social.

Partant, il semble difficilement concevable que l'on puisse, sans elle, socialiser l'enfant.

A moins d'envisager, à l'instar de Platon, une société où les parents seraient remplacés par des éducateurs d'Etat.

Pareille société, pour être efficace, n'en serait pas moins profondément inhumaine. Rien ne peut remplacer les liens du sang Sans doute ne choisit-on pas sa famille.

toutefois, les liens affectifs qui unissent l'enfant a ses parents, s'ils ne sont pas mines par la mésentente, ont une force que ne remplacent pas les plus grandes amitiés.

Voila qui fait dire à Démocrite que « l'inimitié entre parents est beaucoup plus pénible que celle entre étrangers» (Maximes). Aucune société humaine n'ignore les liens familiaux L'homme est sans doute un animal social.

Mais ses aptitudes a la socialisation ne sont pas infinies.

S'il peut se sentir seul au milieu dune foule, il se sent pleinement exister au milieu des siens.

Si la famille disparaît, la société ne dispose plus alors de rem art contre ce qui a toujours constitue une menace pour elle: l'inhumanité et la violence des rapports sociaux. Il serait vain de nier cet état de fait: dans les pays occidentaux, existe de plus en plus de «families» dites mono-parentales ou recomposées.

Le nombre des divorces est en augmentation constante depuis le début du siècle.

En Île-de-France, trois mariages se solderont par deux divorces...

Réussite sociale, argent, consommation, mais aussi chômage, concurrence sont autant de facteurs qui conduisent, soit à préférer le travail à la famille, soit renoncer à en fonder une par peur de l'avenir.

Que la famille de demain ne ressemble plus à celle d'hier, c'est une chose à laquelle on doit s'attendre.

D e m ê m e que les moeurs évoluent, les relations familiales évoluent. C e que, en revanche, on doit craindre, c'est la disparition complète des liens parentaux.

Si tel devait être le cas, les sociétés occidentales, soit seraient condamnées à disparaître, soit alors ne seraient plus que d e monstrueuses machines à produire des biens, tout en détruisant l'humanité des êtres qui les font fonctionner.. »

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